En 50 ans, le Leti du CEA, son laboratoire spécialisé dans la microélectronique, est à l’origine de la création de plus de 70 sociétés.


"Le CEA, cette fabrique méconnue de start-up", Les Echos Week-end du 16 mars 2022

La lente progression de l’émergence de start-up se traduit par quelques exemples de développement remarquable.

⇒ Quelques résultats

Le CEA-Leti, fondé en 1967, a ainsi donné naissance à plus de 70 jeunes pousses avec une nette accélération depuis le début du siècle. Une majorité d’entre elles emploie 50 à 100 personnes. L’objectif est de 3 à 5 créations par an, contre 2 à 3 jusqu’à présent.

 

Et par ailleurs un tissu local propice : 630 start-up créées à Grenoble depuis 2000, dont 1/3 en spin-off de la recherche universitaire grenobloise (CEA, UGA-CNRS, Inria…) ; 30 000 emplois en R & D (Grenoble arrive en 1ére position en France) et 8,5 brevets pour 10.000 habitants (l’Isère se classe numéro 1 ex aequo avec les Yvelines selon l’INPI 2021).

 

A lui seul, le plus gros des 3 laboratoires spécialisés du CEA a généré près de 50% des start-up issues des recherches de l’antenne grenobloise du Commissariat à l’énergie atomique (ainsi STMicroelectronics avec 6 000 emplois, Soitec, Lynred, Sofradir, Ulis, ISKN…).

 

L’article développe l’exemple de quelques entreprises.

 

La plupart de ces nouvelles entreprises s’implantent dans la région, mais le foncier n’est pas toujours aisé à trouver ; les statistiques disponibles font état de quelques 5.000 emplois dans la région.

⇒ Le temps de l’émergence et celui de l’accompagnement

Contrairement à la vitesse de développement des logiciels, le monde de la deep tech nécessite des investissements très conséquents et un accompagnement dans la durée. « En moyenne, le CEA s’implique 5 à 10 ans, voire plus », un soutien qui démarre avant même la création de l’entreprise.

 

L’accompagnement du CEA comprend la défense de la propriété intellectuelle, qui est licenciée et non pas cédée et la prise de participation au capital. Au-delà de ces liens, la collaboration scientifique se poursuit généralement plusieurs années.

Cet engagement dans la durée paie : un taux de survie de 75% (40% en moyenne nationale).

 

A l’heure de l’open innovation, les possibilités de fertilisation croisée au sein de cette grande famille se multiplient.