Si le marché de l’électroménager résiste plutôt bien à la crise en termes de chiffre d’affaires, il n’en est pas de même des commerçants employeurs, en chute.


« L’électroménager en France en 2013 : un marché qui résiste », DGCCRF Eco N°26, avril 2014

 Avec un chiffre d’affaires de 7,6 milliards d’euros (en baisse de 1,5% par rapport à l’année précédente), le marché de l’électroménager fait partie en 2013 des biens d’équipement de la maison qui résistent bien à la crise ; ses ventes se maintiennent avec respectivement près de 15 millions de gros appareils ménagers et plus de 42 millions de petits appareils ménagers en 2013. En l’espace de plus de 20 ans, le prix moyen des gros appareils ménagers a baissé de 34%, celui des petits appareils électroménagers de 15%, ce qui explique sans doute la résistance de ce marché à la crise et le dynamisme des ventes sur le long terme. A l’inverse, le prix de la réparation des appareils ménagers a augmenté de 123% sur la même période.

 

Les produits blancs (petit et gros électroménager) et bruns (téléviseurs, lecteurs DVD ou Blue-ray, chaînes stéréo, etc.) sont distribués via quatre circuits majeurs : les grandes et moyennes surfaces spécialisées, les détaillants de proximité, les grandes surfaces alimentaires et les cybermarchands spécialisés.

– Les grandes et moyennes surfaces spécialisées constituent le premier canal de distribution avec plus de 40 % des parts de marché dans le gros électroménager et les produits bruns. But et Conforama s’imposent comme les deux principaux opérateurs du secteur (devant Boulanger, Darty, la Fnac etc.).

– Les e-commerçants spécialisés, à l’instar de Pixmania ou de Rue Du Commerce, ont  gagné des parts de marché à la faveur de prix très attractifs et d’un élargissement de l’offre à l’ensemble de l’équipement de la maison et de la personne.

La branche commerces et services de l’audiovisuel, de l’électronique et de l’équipement ménager, comptait un peu plus de 19 000 entreprises (dont 7 700 employeurs) au 1er janvier 2012, soit une baisse de 2,1% comparée à 2011. En 2011, le chiffre d’affaires HT était de 15,95Md€, soit 2,0 % de plus qu’en 2010.

L’activité dominante, la vente de produits « blancs » en magasins spécialisés (32% des employeurs de ce secteur et 44% des ventes) continue de perdre des employeurs en 2012 (18% de moins en quatre ans).

 

Le nombre d’employeurs de produits «informatiques» (21% des employeurs et 37% des ventes), varie peu sur cette période.

Le nombre d’employeurs dans les matériels de « télécommunication » (13% des employeurs et 4,6% des ventes) a progressé de 13% entre 2009 et 2012, alors que le nombre de ceux qui sont spécialisés dans la vente de matériels audio/vidéo (11%) a diminué de 8%.

Le nombre d’entreprises spécialisées dans la réparation (9% des employeurs et 4,3% des ventes) s’est aussi contracté, mais dans une moindre mesure.

Enfin, le nombre d’employeurs s’est réduit de moitié pour la location (2%) et a baissé de 24% pour la vente.

 

Le baromètre des réclamations de la DGCCRF permet d’analyser les évolutions des plaintes de consommateurs :

– celles relatives aux gros appareils ménagers sont en augmentation de 18% entre juillet 2013 et février 2014  (164 en moyenne par mois) avec pour motifs,  la livraison en retard dans le cas d’une vente à distance (12%), les problèmes de garantie commerciale (10%), le non respect de la garantie légale de conformité (10%) et la pratique commerciale trompeuse (8%).

– Par contre celles relatives aux petits appareils ménagers sont en baisse (-48%, 106 plaintes en moyenne par mois), avec pour motifs : la livraison en retard dans le cas d’une vente à distance (13%), la pratique commerciale trompeuse (9%), les retards de remboursement en cas d’indisponibilité du produit/service (7%), et les mauvaises pratiques suite à l’annulation du contrat par l’acheteur (7%).