En 2008, le gouvernement avait proposé un plan visant à déréglementer le secteur et à supprimer le numerus clausus dans l’octroi des licences à Paris et à augmenter le nombre de taxi (de 16 000 en 2008 à 20000 en 2012) ; ils sont aujourd’hui 16 823. Le nombre d’autorisation d’exploiter « en doublage » (deux conducteurs pour un même véhicule) est toutefois passé de 688 à 1 200, de même que l’amplitude horaire des conducteurs, conduisant à une offre équivalente à 19 300 taxis en 2011.
Ajoutons à cela la loi du 2 juillet 2009 sur la libéralisation de voiture de tourisme avec chauffeur sur réservation (531 exploitants en Ile-de-France); le low cost s’installe ainsi avec des forfaits course.
Le nombre de chauffeurs de taxi pour 1 000 habitants varie beaucoup selon les 8 villes citées par la source « service de transport low cost easy take » :
Dublin |
Stockholm |
New-York |
Londres |
Berlin |
Amsterdam |
Lisbonne |
Paris |
|
Nbre de chauffeurs de taxi |
17,28 |
16,99 |
11,12 |
8,60 |
4,67 |
3,31 |
3,22 |
2,76 |
« Problématique du taxi » selon Richard Darbéra CNRS, Latts contribution au colloque international « le taxi, solution pour les mobilités urbaines » Lisbonne septembre 2007
Selon l’OCDE, le besoin en transport à la demande ne peut que s’accroitre sous l’effet combiné du vieillissement de la population, l’éclatement de la cellule familiale, et de l’étalement urbain ; pourtant le taxi ne joue qu’un rôle très modeste dans les déplacements urbains (0,5 à 2% des déplacements motorisés dans les grandes métropoles des pays riches), devenant toutefois prépondérant dans certains modes de déplacement comme par exemple l’accès aux aéroports. Deux freins majeurs pour le développement des taxis : le coût et la disponibilité, avec de grandes différences tenant aux réglementations en place.
Lisbonne |
Amsterdam |
Londres |
New-York |
Paris |
|
Transports à la demande dans la rue |
3 500 taxis |
3 000 déregulated taxis |
25 000 |
15 000 |
15 000 et 70 remises |
Réservation du transport par téléphone |
45 000 minicabs |
40 000 liveries |
Les coûts : les parcours à vide représentent en moyenne 30% du kilométrage parcouru et 60% du temps de travail. Une optimisation est possible du fait des technologies : téléphonie mobile, localisation par satellite et modèles informatiques de calcul d’itinéraires en temps réel dont les coûts d’accès ont beaucoup baissé ; des logiciels sont en cours de développement pour permettre de transformer une course individuelle en course partagée avec d’autres utilisateurs. L’expérience des chauffeurs est toutefois essentielle dans les centres villes notamment, se révélant plus productive que les technologies qui servent de compléments.