En 2023, 56 000 chauffeurs actifs sur les plateformes VTC et 63 000 taxis ont été recensés.


" Les taxis et VTC : accès à la profession, offre de transport, équipement, rapport 2025", Observatoire national des transports publics particuliers de personnes, juin 2025

Sources :

– Le répertoire statistique des véhicules routiers (RSVERO) contient l’ensemble des voitures immatriculées en France. Il est fondé sur le système d’immatriculation des véhicules (SIV) et détaille les caractéristiques techniques des véhicules tout en traçant les différents événements survenus au cours de leur cycle de vie (immatriculation, revente, etc.). 

– Pour les taxis, les rapports annuels des commissions locales des transports publics particuliers de personnes.

– Pour les VTC, le registre des exploitants de VTC (REVTC)  et les données des plateformes VTC. 

Les sources de données administratives permettant de décrire le secteur sont de nature différente concernant les taxis et les VTC. La gestion administrative centralisée au niveau national permet de mieux décrire la situation des exploitants de VTC que celle des taxis dont la gestion de l’activité, effectuée au niveau local, n’est connue au niveau national qu’à travers des recensements ponctuel

 

Pour pouvoir exercer son activité, un chauffeur de taxi doit : • Disposer d’une carte professionnelle, obtenue après la réussite à l’examen taxi, organisé par la Chambre des métiers de l’artisanat (CMA), ainsi qu’après la vérification, par le préfet de département, des droits à conduire et de l’honorabilité du demandeur ; • Exploiter une autorisation de stationnement (ADS), soit en tant que titulaire, soit en tant que salarié de l’entreprise titulaire, soit en tant que locataire-gérant ou sociétaire coopérateur.

Pour pouvoir exercer son activité, un chauffeur VTC doit : • Disposer d’une carte professionnelle VTC, obtenue soit après la réussite à l’examen VTC (organisé par la CMA), soit par équivalence (en justifiant l’exercice de plus d’une année d’activité de transport routier de personnes au cours des 10 dernières années) et après vérification, par le préfet de département, des droits à conduire et de l’honorabilité du demandeur. • Exercer pour le compte d’une entreprise inscrite au registre des exploitants VTC (REVTC).

Contrairement aux chauffeurs VTC qui peuvent opérer sur tout le territoire national, les chauffeurs de taxi doivent exercer dans la zone de délivrance de leur autorisation de stationnement (ADS). Celle-ci doit être située dans le département où l’inscription à l’examen a lieu.

Le format des cartes professionnelles sécurisées est similaire pour l’ensemble des conducteurs réalisant du transport particulier de personnes (taxis, VTC, mais aussi véhicules motorisés à 2 ou 3 roues). Leur format est semblable à celui des cartes bancaires et elles doivent être toujours visibles sur le pare-brise du véhicule pour être identifiables de l’extérieur. 

 

Une approche fort complète de cette activité, notamment pour les VTC.

⇒ Le nombre de taxi et VTC et leur renouvellement.

Le nombre : en 2023, la France compte 60 000 chauffeurs actifs sur les plateformes VTC et 62 800 taxis. Près d’un tiers des taxis (environ 20 000 véhicules) exercent dans les zones de compétence de la préfecture de police de Paris. Cette répartition est quasi stable depuis 2010.

 

Le renouvellement.

♦ En 2024, près de 52 000 candidats se sont inscrits aux examens pour devenir chauffeur de taxi ou de VTC, en baisse de 15% après la très forte augmentation observée au cours des deux années précédentes (le nombre de candidats a été multiplié par deux entre 2021 et 2023) ; les inscriptions aux examens de VTC représentent 79% des candidatures. Les candidatures à l’examen taxi ont diminué de 12% par rapport à 2023, et de 4% par rapport à 2022.

 

♦ 83 et 92% des candidats inscrits respectivement à l’examen taxi et VTC sont des hommes. Les candidats à l’examen VTC sont en moyenne plus jeunes que les inscrits à l’examen taxi : 37 ans, contre 39,3 ans pour les taxis. Cet écart d’âge s’observe sur l’ensemble du territoire.

 

♦ En janvier 2025, 75% des candidats inscrits à l’examen taxi en 2023 ont réussi l’ensemble du parcours d’examens, contre seulement 51% des candidats VTC.

En 2023, environ 61 000 candidats se sont inscrits aux examens taxi et VTC : près de 12 500 à l’examen taxi et environ 48 500, soit 80% à l’examen VTC. Le parcours d’examen dure un peu moins de moins de 4 mois en moyenne. 

Alors que l’Île-de-France concentre 61% des candidatures nationales avec environ 24 900 inscrits à l’examen VTC en 2024, la Bretagne, le Centre-Val de Loire ou encore la Bourgogne-Franche-Comté ont accueilli moins de 500 candidatures. Concernant l’examen taxi, 46% des candidats (soit environ 5 000) en 2024 sont inscrits en Île-de-France, et moins de 200 en Corse et dans chacun des quatre DROM.

 

♦ Le taux national de réussite au premier passage de l’épreuve théorique atteint 77% pour l’examen taxi et 57% pour l’examen VTC. Concernant l’épreuve pratique, 78% des candidats réussissent l’examen taxi au premier passage, contre 69% pour l’examen VTC.

37% des candidats VTC et 16% des candidats taxi étaient en attente de passage de l’examen théorique à la suite d’au moins un échec. 8% des candidats VTC et 5% des candidats taxi étaient en attente de passage de l’examen pratique, après au moins un échec.

 

En 2024, près de 39 800 cartes professionnelles ont été délivrées à des conducteurs (hors renouvellement), dont 74% à des conducteurs de VTC. Le nombre de nouvelles cartes professionnelles a augmenté de 31% entre 2023 et 2024. Cette hausse est essentiellement portée par les nouvelles cartes professionnelles VTC dont le nombre a été multiplié par 1,4 en un an, et par plus de 2 en deux ans. Cette augmentation découle en partie de la hausse de plus de 87% des candidatures à l’examen VTC entre 2022 et 2023. Concernant les taxis, le nombre de cartes délivrées augmente de 7% entre 2023 et 2024.

 

Au 1er janvier 2024, 110 000 chauffeurs VTC ont une carte professionnelle sécurisée déclarée active ; c’est 17 % de plus qu’en 2023. Plus de la moitié d’entre eux ont obtenu leur première carte professionnelle avant le 1er janvier 2021.

⇒ Les taxis.

En 2023, le nombre moyen de taxis est de 9 pour 10 000 habitants, vs en Île-de-France, 18 taxis pour 10 000 habitants, à l’inverse des Hauts-de-France (4) et le plus souvent 6 à 9 pour les autres régions. La concentration des taxis est particulièrement forte dans les communes relevant de la préfecture de police de Paris, qui disposent de plus de 29 taxis pour 10 000 habitants, mais aussi dans les espaces ruraux : les départements de la Creuse et de la Lozère restent en tête du classement, avec respectivement, 23 et 22 taxis pour 10 000 habitants. Ils sont suivis par les Hautes-Alpes, la Savoie et le Cantal, qui se situent entre 15 et 17 taxis pour 10 000 habitants.

 

En 2024, 42 700 chauffeurs de taxi ont une carte professionnelle sécurisée déclarée active auprès de l’Imprimerie nationale. 43% de ces chauffeurs de taxi, ont réceptionné leur première carte professionnelle après le 1er janvier 2022. Rappelons que depuis septembre 2018, seuls les nouveaux chauffeurs de taxi ont l’obligation de détenir une carte professionnelle sécurisée, les cartes professionnelles « papier » restent valides pour les chauffeurs de taxi entrés dans la profession avant septembre 2018.

⇒ Les VTC

Au 1er janvier 2024, 60 000 entreprises exploitantes de VTC étaient enregistrées dans le REVTC, 9% de plus qu’en 2022 et 6% de plus qu’en 2023. Ce résultat est à interpréter avec précaution, car si l’entreprise exploitante doit entreprendre des démarches pour s’inscrire, elle n’est en revanche pas tenue de déclarer sa cessation d’activité.

 

♦ 110 000 chauffeurs VTC ont une carte professionnelle sécurisée déclarée active auprès de l’Imprimerie nationale, 17% de plus qu’en 2023. Plus de la moitié d’entre eux ont obtenu leur première carte professionnelle avant le 1er janvier 2021.

 

♦ 49% des conducteurs de VTC actifs en 2023 ont moins de 40 ans dont 13% moins de 30 ans et 19% plus de 50 ans. 

⇒ Les VTC inscrits sur des plateformes.

♦ 56 000 chauffeurs sont actifs sur les plateformes en France métropolitaine. Le nombre de chauffeurs actifs augmente de 18% par rapport à 2022, et de 41% depuis 2021. 72% des chauffeurs actifs en 2023 étaient déjà en activité en 2022, et 54% depuis 2021. En complément, environ 28% des chauffeurs sont devenus actifs sur les plateformes VTC en 2023.

73% des chauffeurs de VTC ont réceptionné une carte professionnelle dans la région francilienne en 2023. Dans les autres régions, les départements du Rhône, des Bouches-du-Rhône et du Nord sont ceux qui ont délivré le plus de cartes professionnelles VTC (4, 3 et 2% des chauffeurs actifs en 2023).

Une majorité des chauffeurs actifs en 2023 dispose de plus de trois ans d’expérience.

 

♦ 76% ont travaillé sur plusieurs plateformes au cours de l’année 2023. 21% des chauffeurs actifs sur les plateformes en 2023 ont obtenu leur première carte professionnelle en 2017 ou avant, tandis que 40% l’ont obtenu en 2021 ou après. Rappelons qu’une carte professionnelle VTC est valable cinq ans, il faut ensuite faire une demande de renouvellement.

 

♦ Le nombre de chauffeurs ayant réalisé au moins 10 courses dans un mois donné tend à augmenter tout au long de l’année 2023. On observe, comme en 2022, une baisse assez importante d’activité durant l’été, notamment au cours du mois d’août. Durant l’année 2023, les chauffeurs actifs ont réalisé près de 90 millions de courses en France métropolitaine. C’est durant les mois d’octobre et de décembre qu’il y en a eu le plus (environ 8,1 millions chacun).

 

♦ La répartition des heures de prise en charge au cours d’une journée de travail montre un pic d’activité entre 23 h et 0 h, avec 6,2% des courses débutant sur ce créneau horaire en septembre et octobre 2023. Le creux d’activité se situe entre 3 h et 4 h en semaine (1,6%), et entre 7 h et 8 h le week-end (2,1%). Le week-end, plus d’une course sur quatre débute entre 23 h et 3 h du matin. Près de la moitié des courses ont lieu du vendredi au dimanche. Le nombre de courses par chauffeur est également plus élevé ces jours-là : les chauffeurs actifs réalisent en moyenne 8,9 courses par jour travaillé du vendredi au dimanche, alors qu’ils effectuent 7,5 courses par jour travaillé le reste de la semaine. Sur la totalité de la semaine, les conducteurs de VTC effectuent, en moyenne, 8,2 courses par jour travaillé ; c’est une course de moins qu’en 2022.

 

En septembre et en octobre 2023, un chauffeur VTC a effectué en moyenne 3,9 heures de prestation par jour travaillé, soit 36 minutes de moins qu’en 2022, alors que 16% des journées de travail des chauffeurs VTC dépassent 7 heures de prestation. À l’inverse, les journées comptant moins d’une heure de prestation représentent 9% des jours travaillés.

 

L’activité sur les plateformes est en partie nocturne : 27% du temps de course sur les plateformes VTC a eu lieu entre 22 h et 6 h, en septembre et octobre 2023. Les courses qui commencent la nuit sont en moyenne plus rapides (18 minutes) et moins longues (10 km) que celles commençant en journée (24 minutes et 11 km). En septembre et en octobre 2023, près d’un quart des chauffeurs passent plus de la moitié de leur temps de prestation entre 22 et 6 hres.

 

Le temps d’approche (temps écoulé entre l’acceptation de la course et la prise en charge du client) est en moyenne de 6,3 minutes. Il représente pratiquement un quart du temps de prestation (temps écoulé entre l’acceptation de la course et la dépose du client).

 

En 2023, les chauffeurs actifs ont travaillé en moyenne 4,8 jours par semaine travaillée. Plus d’un chauffeur sur six a pris en moyenne moins d’une journée de repos par semaine travaillée. En moyenne, ils ont travaillé 36,6 semaines (8% ont travaillé toutes les semaines de l’année sur les plateformes). Près de deux chauffeurs sur trois ont pris au moins 8 semaines de repos dans l’année.

 

Leur activité est concentrée dans les grandes métropoles, et au sein des départements les plus peuplés : exemples, plus de 66% des courses dans le département du Rhône ont démarré à Lyon ou encore 46% des courses (en septembre et octobre 2023) ont débuté à Paris et 80% en Île-de-France. Une course sur cinq qui a débuté à Paris a été prise en charge dans le 8e ou le 16e arrondissement. 

Sur l’ensemble de la France métropolitaine et au cours des mois de septembre et d’octobre 2023, 6% des courses VTC ont démarré à moins de 500 mètres d’une gare ferroviaire et 7% se sont achevées à moins de 500 mètres d’une gare. Quant aux prises en charge et déposes à proximité d’un aéroport, elles concernent respectivement 2 et 4% des courses.

 

♦ Le prix des courses VTC était initialement librement fixé, contrairement à celui des taxis. Or, depuis le 1er février 2023, un accord entre les syndicats et les plateformes a fixé à 9€ le montant minimal perçu par le chauffeur pour une course (avenant du 26 mars 2024). Le montant moyen versé au chauffeur par course est de 18,4€ en septembre et octobre 2023.
Le montant moyen perçu pour des courses de nuit (17€) est plus faible que pour des courses de jour (19,1€). 50% des courses effectuées de jour rapportent au chauffeur plus de 15€, contre 43% des courses de nuit.

 

Le montant moyen perçu par le chauffeur par course est très différent selon les départements. Dans ceux où au moins 1 000 courses ont été réalisées entre septembre et octobre 2023, il reste inférieur à 30€ (18€ à Paris et sa petite couronne, 17€ dans le Rhône, 24 à 30€ en Essonne, la Seine-et-Marne et l’Ain, 40€ dans les départements des Vosges, de l’Aisne, des Ardennes, du Gers, et du Tarn où il est le plus élevé. 

L’accord en vigueur depuis le 26 mars 2024  garantit aux chauffeurs un revenu minimum de 30€ par heure travaillée, en y incluant les bonus et incitations proposés par les plateformes. 

Le montant perçu par le chauffeur (et non le prix payé par le client) par kilomètre de course est en moyenne de 1,74€ au kilomètre au cours de l’année 2023, toutes plateformes confondues. Pour plus de la moitié des courses réalisées en septembre et en octobre 2023, les chauffeurs VTC ont perçu 2€ ou plus au kilomètre. 

⇒ Le parc automobile.

♦ En 2023, près des 2/3 des chauffeurs de VTC sont équipés de véhicules hybrides non rechargeables (62% en essence, 3% en diesel en chute), tandis que la part de véhicules à faibles émissions (électrique, hybride rechargeable et hydrogène) passe de 7 à 12%.

Les taxis parisiens, quant à eux, roulent également en grande partie avec des véhicules hybrides non rechargeables (65%), alors que la part des véhicules à faibles émissions passe de 5 à 10%.
La motorisation diesel thermique reste largement majoritaire dans le parc des taxis de province (79%), alors que la part des véhicules à faibles émissions augmente de 3 à 5% entre 2022 et 2023.

 

♦ Les taxis et les VTC sont principalement des véhicules de 5 places au plus (chauffeur compris) : 90% des VTC, 80% des taxis parisiens et 73% des taxis de province. La part de véhicules de 6 ou 7 places est plus importante pour les taxis (15% pour les taxis parisiens et 22% pour ceux de province) que pour les VTC (7%), bien qu’en baisse entre 2022 et 2023.
Près de 2,6% des taxis de province, 3,4% des taxis parisiens et 0,5% des VTC sont adaptés pour le transport de personnes à mobilité réduite se déplaçant en fauteuil roulant.

 

♦ L’âge moyen des taxis est de 3,6 ans et celui des VTC de 5,1 ans. La part des VTC de moins d’un an augmente entre 2022 et 2023, passant de 8 à 12%, et celle des taxis parisiens de 15 à 18%). À partir de 3 ans d’âge, la proportion des taxis de province diminue progressivement. comme celles des taxis parisiens à partir de 4 ans. Les obligations sur l’âge des véhicules taxis peuvent être fixées par les préfectures et variables selon les départements (7 ans à Paris).

 

♦ Les véhicules sont majoritairement la propriété de leurs exploitants, en particulier les taxis parisiens (71%) et les VTC (76%). 38% des taxis de province sont des véhicules en location (crédit-bail longue durée et courte durée). Les taxis parisiens et les VTC y recourent peu (8% vs 18 les taxis de province).

 

Pour en savoir davantage : https://infoartisanat.artisanat.fr/index.php?lvl=notice_display&id=36190