La restauration hors domicile emploie plus de 500 000 salariés, pour un chiffre d’affaires de 53,6Md€


« Le secteur de la restauration commerciale : données économiques, évolution des prix et du nombre de plaintes du secteur », DGCCRF Eco N°28, juillet 2014

 La restauration hors domicile comprend les restaurants traditionnels, la restauration rapide, les cafétérias, les cafés (fourniture de boissons à consommer sur place), les cantines et les services des traiteurs.

 

En 2012, selon l’Insee, les ménages français ont dépensé 53,6Md€ en services de restauration (dont 67% en restauration rapide et traditionnelle, 20% pour les cantines et traiteurs et 13% pour les cafés), soit une dépense moyenne d’environ 822€ par personne ; entre 1960 et 2005, la part des dépenses de restauration hors domicile dans le budget des ménages est passée de 5,1% à 5,9%, à rapprocher de la diminution de la part de l’alimentation (de 31,4% à 21,9%).

 

En restauration traditionnelle, les groupes et chaînes connaissent une croissance plus importante que les indépendants (entre 2005 et 2009, leur chiffre d’affaires a progressé 3,5 fois plus vite que celui des indépendants) ; cette croissance s’explique par la politique commerciale (offres promotionnelles, campagnes publicitaires…), une politique tarifaire plus attractive en raison d’une structure de coûts compétitive (pouvoir plus important de négociation auprès des fournisseurs, gestion du personnel plus performante…), une présence importante sur le territoire national.

 

La restauration rapide (absence de service à table, utilisation de vaisselle et de conditionnements jetables, prix contenus, repas consommables à tout moment de la journée) compte environ 25 000 établissements (86% des établissements comptent moins de 10 salariés, avec en moyenne 4,8 salariés).

Le chiffre d’affaires a crû en moyenne de 5% par an au cours des années 2000, bien plus que la restauration traditionnelle ; cette croissance du chiffre d’affaires s’est accompagnée d’une croissance du nombre d’établissements (d’un établissement pour six de restauration traditionnelle en 1993, on passe en 2009 à un pour trois). Toutefois depuis 2012, le secteur de la restauration rapide connaît un net ralentissement de sa croissance (+0,7% en 2012 par rapport à 2011), voire une diminution de son chiffre d’affaires (-0,4% en 2013 par rapport à 2012).

 

Entre 2009 et 2013, le nombre de réclamations relatives au secteur de la restauration est passé de 1915 à 1543 (-19,4%) ; entre 2009 et 2010, il avait connu une chute de 25%, avant de connaître deux années d’augmentation, en 2011 (+5,4%) et en 2012 (+14,5%) ; les réclamations relatives à la restauration traditionnelle sont plus nombreuses que celles relatives à la restauration rapide : elles représentent selon les mois entre 2,4 et 6,4 fois ; elles concernent principalement l’hygiène des denrées (57% des réclamations), l’hygiène des établissements (12%) , la tromperie à l’égard du consommateur (5%).