Ce sont les redressements qui ont le plus progressé, notamment dans les tranches de 6 à 19 salariés et celle des 100 salariés et plus et par ailleurs au sein des entreprises de 11 ans et plus.
⇒ Entre les 2émes trimestres 2014 et 2015, les liquidations ont régressé de 0,7% alors que les redressements progressaient de 7,5%.
Cette évolution défavorable se constate aussi si nous comparons avec la moyenne 2021-2023, période atypique du fait du fort ralentissement dû au Covid. Toutefois la progression des redressements y est nettement plus forte que pour les liquidations (+113% vs +54).
Par contre le nombre d’emplois menacés entre les 2éme trimestres 2024 et 2025 a diminué de 6,5%.
⇒ Les défaillances au regard des tailles d’entreprise.
La tranche de taille la plus touchée est celle des 6-19 salariés et celle des 100 salariés et plus : +9,5% en liquidation, mais +25,8% en redressement, alors que les 20 salariés et plus ont connu la stabilité et que celle des 5 salariés au plus (la plus nombreuse avec 86% des défaillances) a connu une trés légère baisse des liquidations (-0,7%) et une hausse modérée des redressements (+5%). Noter que celle des 20 salariés et plus a elle aussi connu la stabilité (+1,4 et +1,5%).
Selon les dernières données Altares publiées dans les Echos du 8 juillet, les 100 salariés et plus ont progressé de 30% entre les 1ers semestre 2024 et 2025 (de 84 à 109 entreprises soit 0,3% du nombre de défaillances mais +71% des emplois concernés). Noter que les défaillantes de moins de 10 salariés n’ont progressé au cours de la même période que de 2,9%, alors que les 20-99 salariés ont connu une baisse de 12,4%.
⇒ Les défaillances par ancienneté des entreprises.
Alors que les moins de 5 ans d’ancienneté (40% des défaillances) ont connu une hausse des liquidations (+6,5%) et une baisse des redressements (-1,8%), les entreprises de 6 ans et plus ont progressé de 13% en ce qui concerne les redressements et de 1,5% pour les liquidations.
⇒ Les évolutions selon les régions.
La plupart des régions ont connu de nettes hausses des redressements (entre 8 et 33%), vs une quasi stabilité des liquidations, notamment dans le sud et l’ouest de la France.Â
Noter des pratiques différentes selon le poids des liquidations, élevées en Ile-de-France (79% vs une moyenne de 66,7%), et plus faibles que la moyenne en Corse, Drom et Paca (entre 41 et 56%)
⇒ Les évolutions par activités fines.
Les hausses les plus fortes du nombre de défaillances sont localisées dans les services (santé, activités financières et récréatives, transport, informatique, enseignement), plutôt peu nombreux, qui sont aussi des activités où les créations ont plutôt davantage progressé. Â
Par contre dans les activités plus nombreuses en termes de défaillance comme les services aux entreprises, le commerce et la coiffure, le construction, on constate plutôt une stabilité, voire une baisse des défaillances.
Pour en savoir davantage : https://altares87872.activehosted.com/content/pyND2/2025/07/08/32570e9f-3ea8-4865-a9da-79d4d80caea0.pdf?s=46dd3957e2996738af3c073afac5e620&nl=10&c=82&m=93