Des business Angels financent des start-up.


"French Tech : quelles sont les performances des business angels ?", Les Echos Entrepreneurs du 5 juillet 2022

Une étude d’Angelsquare menée entre le 1er janvier et les 31 mars, auprès de sa communauté (sur 200 participants, 130 réponses précises), publiée en exclusivité par « Les Échos »; mais reprise plus abondamment par Usine Digitale du 5 juillet 2022, sous le titre “Qui sont les business angels français ?”

 

En moyenne, les business angels restent impliqués 3 ans dans une start-up avant de réaliser une sortie.

⇒ L’appui apporté

♦ Les business angels apportent à la fois une enveloppe financière et des conseils divers (stratégique, RH, commercial…). En moyenne ils soutiennent plus de 15 start-up. 50% d’entre eux investissent entre 14 672 et 80 000€ par start-up ; le ticket le plus important s’élève à 2,5 millions d’euro ; le ticket médian s’élève à 31.833€. Les femmes injectent des montants moins élevés.

On y compte 3 081 investissements pour un montant total d’environ 544M€.

 

45% des investissements mènent à une perte partielle ou totale de capital. L’un des points essentiels de cette étude est la visibilité sur la rentabilité des investissements réalisés. En effet, le sujet de “l’exit” est essentiel pour voir ce que gagne un business angel lorsqu’il cède ses parts. “37% des investissements permettent d’au moins doubler et de récolter jusqu’à dix fois sa mise, et 11,6% laissent entrevoir un gain supérieur à dix fois sa mise”.

50% des sondés estiment que leurs investissements leur permettraient de récolter entre deux et quatre fois leur mise initiale.

 

♦ En moyenne, les business angels restent impliqués 3 ans dans une start-up avant de réaliser une sortie. La médiane pour les sorties positives se situe à 4 ans, mais la sortie la plus tardive est de 15 ans. Quant aux sorties négatives, la médiane se situe à 3 ans et l’exit la plus tardive a eu lieu 9 ans après l’investissement.

 

♦ Ce que deviennent les start-up après leur sortie : Si 11% d’entre elles ont fait faillite, 13% ont été rachetées et 16% sont des PME viables (“une start-up toujours en activité, n’ayant pas réalisé de nouvelles opérations capitalistiques ces 48 derniers mois). La majorité d’entre elle lèvent des fonds (60%) en amorçage (22%), Série A (20%), B, C ou D. Seules 3% des start-up ont réalisé une entrée en bourse au moment de l’exit.

⇒ Les critères pour être accompagné financièrement

♦ Pour investir, les business angels regardent avant tout la qualité de l’équipe fondatrice, la possibilité pour la start-up de se déployer à l’international et la technologie développée. Puis, viennent l’impact social et de façon assez surprenante le chiffre d’affaires, qui n’est donc pas parmi les principaux critères évalués.

 

♦ Certains secteurs ont plus la côte que d’autres. Les investisseurs plébiscitent le secteur B2B (63%). Les start-up dans les secteurs des fintech et du SaaS suscitent aussi un fort intérêt. Puis, viennent celles du secteur B2C, les start-up dites à impact, celle dans l’e-commerce, les marketplaces et la Food Tech. L’IoT, qui au début de la French Tech était sur le devant de la scène, se retrouve à la fin des secteurs les plus intéressants selon les business angels.

⇒ Qui sont ces business Angels ?

♦ Majoritairement des hommes (84%) vs 16 % des femmes (via notamment des associations comme Femmes Business Angels ou des fonds spécialisés tels que Leia Capital ou WinEquity). La moyenne d’âge est ont en moyenne 45 ans.

 

♦ 53% des investisseurs ont cinq ans d’expérience ou moins en tant que business angel et 24% ont entre 6 à 9 ans d’expérience.  51% des business angels expliquent vouloir s’impliquer dans le développement de la start-up dans laquelle ils injectent des fonds et partager leurs compétences et leurs expériences. 47% se disent disponibles en cas de demande des fondateurs ; 2% des business angels ne souhaitent pas s’impliquer.