Quelques points de repère sur le commerce.


Données statistiques Insee sur le commerce, lues avril 2020

Méthodologie : les données Insee sur le commerce de détail en magasin ou de l’artisanat commercial sont issues proviennent du répertoire Sirus, de la base non-salariés, des bases cotisation foncière, taxes sur les surfaces commerciales, et de l’enquête annuelle sectorielle ESA.

Le traitement proposé ne permet d’approcher les petites entreprises que de façon très lointaine, les différentes de commerce étant agglomérées (hyper, grandes surfaces, supérettes, commerce indépendant…); les modalités de commerce groupe (franchise, enseignes, succursales, appartenance à un groupe, à une organisation coopérative par exemple) ne sont pas connus ni suivis, alors que leur connaissance est essentielle pour accompagner ces publics. Il serait intéressant de connaitre l’usage qui est fait de ces données. L’observation statistique porte en fait beaucoup plus sur les catégories de produits et l’évolution de leur consommation dans la durée.

Noter que les données ici publiées issues différentes quelque peu des données fines de tableaux Insee, sans doute du fait de reclassement priorisant les types de produits et non les types de commerce.

 

Je tenterais d’approcher les petites entreprises au regard des informations disponibles.

 

⇒ La différenciation produits alimentaires, produits non alimentaires et produits liés à l’automobile permet de situer leurs poids respectifs et le type de structures commerciales :

Les petites surfaces “d’alimentation générale” ne comptent que pour 29% des vente de produits alimentaires contre 60% pour les grandes surfaces.

Par contre pour les produits non alimentaires, la distinction du type de structure ne permet pas de situer le poids du petit commerce

Une autre approche, celle de la distinction des surfaces,

permet d’approcher les petites entreprises selon les types de produits vendus, disposant souvent de petites surfaces de ventes :

une 3éme modalité, celle des ratios moyens pour chaque type de produits,

permet d’observer les modalités de commercialisation respectives.

⇒ Elle est complétée par l’observation respective de chaque type de produit et les caractéristiques de leur commercialisation au sein du commerce de détail global :

La répartition des surfaces de vente selon les produits et selon les types d’espaces géographiques, sans doute l’observation la plus intéressante.

Paradoxalement, la surface pour 1 000 habitants est plus importante pour les moyens et petits pôles, mais elle chute considérablement pour les couronnes de ces pôles.

Le commerce alimentaire spécialisé est très présent dans les couronnes des moyens et petits pôles, tout comme le commerce de l’équipement de la maison, alors que celui de personnes est bien plus le fait des pôles.

Il est intéressant de noter aussi le poids important des commerces alimentaires non spécialisés (les grandes surfaces, supérettes…) dans les différents pôles (hors Paris), mais aussi dans leurs couronnes.

Fin 2017, la France compte 300 000 points de vente dans le commerce de détail, dont un tiers dans le commerce alimentaire. Ils génèrent en moyenne un chiffre d’affaires de 1,2 million d’euros avec une surface de vente de 240 m². Ces commerces emploient 5 personnes en équivalent temps plein. Au cours d’une année, le chiffre d’affaires par personne en ETP s’élève en moyenne à 224 000€ ; rapporté à la surface de vente, le chiffre d’affaires par m² est pour sa part de 4 760€.

 

1% des points de vente génèrent un tiers du chiffre d’affaires, occupent un cinquième de la surface commerciale totale et emploient un quart des personnes du secteur. Ce sont à 74 % des supermarchés ou des hypermarchés et à 14% des magasins d’équipement de la maison de type grande surface (quincailleries, meubles, fleuristes et jardineries). Leur rentabilité économique est nettement supérieure à la moyenne : le chiffre d’affaires par personne occupée s’élève en moyenne à 313 000€, et par mètre carré à 7 500€; en comparaison, hors hypermarchés et supermarchés, dans l’alimentaire non spécialisé, le chiffre d’affaires moyen est de 4 500€ par m².

 

Les commerces alimentaires représentent un tiers des points de vente. Avec un nombre réduit de points de vente (11%), l’alimentaire non spécialisé (supérette, supermarché, hypermarché, etc.) contribue le plus à l’emploi, aux surfaces commerciales et au chiffre d’affaires (46%). En comparaison, l’alimentaire spécialisé (y compris artisanat commercial : boulangerie, boucherie, maraîcher, chocolatier, etc.) dispose de deux fois plus de points de vente (24 %), mais génère six fois moins de chiffre d’affaires (8 %).