Le rééquilibrage du capitalisme passe par la mise en évidence du poids, déjà important, du secteur pluriel dans l’économie.


Le Monde du 25 mai

Le Monde du 25 mai « Henry Mintzberg contre l’entreprise arrogante », entretien du « célèbre gourou du management » prônant le développement de nouvelles organisations issues du mouvement social qu’il appelle « le secteur pluriel » ; il s’agit de modes d’organisation issus des mouvements sociaux, ONG, écoles et hôpitaux non lucratifs, syndicats, coopératives de clients …qui ont par nature plus de facilité à créer une dynamique communautaire de création de valeur, et à adopter un comportement responsable vis-à-vis des biens communs que sont les ressources naturelles et les communautés humaines.

« Un patron qui gagne 200 fois ce que gagne son salarié ne peut prétendre être un leader…Le vrai changement ne viendra ni des gouvernants ni des marchés, mais du mouvement social… les grandes sociétés internationales sont devenues trop souvent les exploiteurs des ressources naturelles et humaines, plutôt que des explorateurs et des innovateurs…Les grandes écoles forment une élite excellant dans l’analyse, mais qui ne sait pas bien souvent ce qui se passe dans l’organisation qu’il dirige…L’entreprise ne peut plus dés lors être une communauté dans laquelle chacun à plaisir à s’investir dans un but qui lui est supérieur…La crise du capitalisme, provoquée par un trop fort déséquilibre au profit des grandes entreprises et des marchés financiers, ne pourra être résolue que si le secteur privé est plus responsable, le secteur public plus respecté et le secteur pluriel plus robuste… qui par leur action feront aussi évoluer les grandes entreprises. »