Méthodologie : échantillon de 1000 Français âgés de 18 à 24 ans, représentatif de la population nationale âgée de 18 à 24 ans, interrogé entre le 5 et le 15 novembre 2021.
La représentativité de l’échantillon a été assurée grâce à la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, profession de l’interviewé et de la personne de référence du ménage, région et catégorie d’agglomération.
Les jeunes prennent peu en compte le projet des entreprises, question d’ailleurs peu abordée dans l’enquête de façon directe et beaucoup plus les apports que les entreprises peuvent leur apporter à eux et à la société.
⇒ Qu’attendent les jeunes des entreprises ?
♦ Une entreprise, ça sert :
– A créer de l’emploi (57% dont 31 en 1ére position),
– A être utile à la société (37% dont 19), anticiper les transformations sociales et environnementales (11% dont 5),
– Pour ses salariés : leur donner les moyens de s’épanouir professionnellement (34% dont 15), donner les moyens d’accéder à l’autonomie financière (19% dont 8), contribuer à l’employabilité de ses salariés (17% dont 8),
– Enrichir ses propriétaires (17% dont 11).
♦ Le modèle d’entreprise idéale :
locale (39%, 45 les CSP-), une start-up (26%), une entreprise de l’économie sociale et solidaire (25%), moins une société du CAC 40 (13%, mais 22 pour les bac +3 et au-delà et 19% pour qui vit dans l’agglomération Parisienne).
♦ Elle doit incarner :
– Le respect (58%, dont 67 diplôme inférieur 67%), la confiance (45), la solidarité (32 dont les femmes 38), l’écoute (28),
– La transparence (20), la liberté (19), l’engagement (17), l’exemplarité ( 9)
– L’innovation (16), la modernité (12), la compétitivité (8%),
♦ En ce qui concerne plus spécifiquement l’engagement attendu de l’entreprise, il s’agit d’abord de la préservation de l’environnement (29% dont 41 les bac+3 et au-delà), de la lutte contre le racisme et les discriminations (27% dont 33 les femmes), de la lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes (25% dont 33 les couples et 32 les femmes), de la défense du pouvoir d’achat (23% dont hommes 30), du soutien apporté aux jeunes (23%), de la lutte contre les inégalités, la pauvreté (22%), de la transmission des savoirs (16%).
♦ La preuve d’un engagement sincère de l’entreprise se manifeste par :
-Le refus de travailler avec des fournisseurs qui ne respectent pas cet engagement (26% dont 32 bac +3 et +), des partenariats avec des associations (25%), redistribuer une part de ses bénéfices aux clients par un système de ristourne (14%), le refus de vendre à des clients qui ne respectent pas cet engagement (9%),
– De l’argent réservé tous les ans pour des causes (23%), du temps laissé aux salariés pour s’engager pour la cause défendue par l’entreprise (18%), une inscription dans ses statuts pour que son activité contribue positivement par ses engagements sociaux et environnementaux à l’intérêt collectif de la société (17% dont bac+3 et + 24), inscrire au bilan de l’entreprise les résultats de l’engagement de l’entreprise (10%), un dispositif pour reconnaître l’engagement syndical ou politique et/ou sociétal dans le parcours professionnel (9%), des prises de position dans les médias (6%).
Au final, les principales attentes vis-à-vis de leur travail sont :
– Un poste bien payé (43% dont ceux visant des entreprises du CAC 40, 54 et ceux en couple, 49), et un poste stable, où l’on se sent en sécurité (26%),
3 attentes autres du même type sont très présentes : l’aide pour une meilleure connaissance des droits et des accompagnements (mutuelle, aide…81%), un accompagnement dans l’accès au logement ou à la mobilité (72%), l’entrée dans le capital de l’entreprise (55% mais 71 ceux du CAC 40 et 63 les hommes).
– Avoir une activité intéressante (32 dont 38 les étudiants), en bonne entente avec vos collègues et en travail d’équipe (27% dont 34 pour ceux en entreprise locale), un poste où l’on se sent utile (21%), un poste qui permet de défendre des valeurs qui tiennent à cœur (16%).
– Un poste où l’on peut être autonome (18%), où l’on peut évoluer rapidement (12%), un poste à responsabilité (12%),
– Un poste qui permet d’avoir du temps libre pour sa vie personnelle (30%), un poste qui permet de voyager (10%).
⇒ Quid des attentes vis à vis du chef d’entreprise, des collègues ?
♦ Le manager idéal :
– Il crée un environnement de travail épanouissant 33% dont les femmes 37 et les étudiants 37),
– Un manager qui reconnaît le travail accompli (31% dont 39 les ruraux et 38 les CSP-), fait progresser (23% dont bac +3 et plus 31), donne confiance (20%), encourage (19%),
– Il paye bien (16%),
– Il sait prendre des décisions (12% dont 16 bac+3 et +), est exemplaire (10%), donne des objectifs clairs (8%).
♦ Auprès des collègues la même situation idéale est attendue : Une bonne ambiance (55%), qui se traduit à la fois par des collègues sur qui on peut compte en cas de difficulté (43% dont étudiants 48), par des collègues qui aident à développer ses compétences (27%), par un manager dans une relation d’égal à égal (16%). Cette bonne ambiance se traduit aussi par des temps conviviaux proposés au sein de l’entreprise (18%) et par des liens amicaux au travail et en dehors (14%).
⇒ Quels projets au cours de sa vie professionnelle ?
♦ Bouger : créer son entreprise (27% dont 37 de ceux qui veulent rejoindre une start-up et 34 les couples), changer d’entreprise à plusieurs reprises (20% dont ceux en région Parisienne 29 et 27 les bac+3 et +), travailler à l’étranger (16%, dont ceux en région Parisienne 23), changer de région pour le travail (14% dont 20 les bac+3 et +), travailler pour plusieurs entreprises en même temps (5% dont 12 les bac+3 et +).
♦ Alors que 28% disent vouloir “rester au sein de la même entreprise autant que possible”, notamment ceux qui envisagent de rejoindre une entreprise locale (35%), ceux qui habitent des villes de moins de 100 000 hab (34%), les employés (32%) et les 21-24 ans (31%).
-Par ailleurs, 9% n’envisagent pas d’être salariés en entreprise (c’est l’ordre de grandeur des indépendants dans la population), et 16% ne savent pas se prononcer.
⇒ Le premier emploi ?
♦ Les objectifs : avant tout, subvenir à ses besoins (43%), gagner en pouvoir d’achat (21%), et gagner de l’expérience (42% dont 49 les bac+3 et +),
Puis, ce qui permet de s’accomplir : accéder à un logement (28%), financer un projet (11%), être reconnu socialement (15%), s’élever socialement (9%).
⇐ Les principaux obstacles pour obtenir un premier emploi :
-Le manque d’expérience (53%), le manque de formation, de compétences (23%),
-Le manque de confiance vis-à-vis de la jeunesse dans la société (35% dont bac+3 et+ 42), les discriminations (lieu de résidence, origine, genre…14% dont 20 en Ile de France),
-Le manque de réseau (14% dont Ile de France 21), les difficultés de mobilité (12%),
-Le manque de reconnaissance de certaines filières professionnelles (13%) et le manque de valorisation de l’apprentissage et l’alternance (12%).
pour en savoir davantage : BVA pour la Fondation Jean Jaurès – Rapport de résultats – les jeunes et l’entreprise (jean-jaures.org)