Une situation paradoxalement stable, mais des prévisions prudentes de développement


Baromètre IFOP pour KPMG et CGPME Vague 12, janvier 2012

 Noter que les résultats de ce sondage sont en contradiction avec celui conduit par les experts-comptables fin septembre-début octobre 2011 auprès de 800 dirigeants d’entreprise de 0 à 249 salariés (à paraître dans la note mensuelle de février).

En décembre 2011, les dirigeants d’entreprise interrogés n’étaient pas plus inquiets de la situation de l’économie française (83% dont 19% très inquiet), qu’en septembre 2011 ou en mars et juin 2010. Cette situation conduit toutefois à des impacts négatifs pour une minorité (28% dont 9% très importants) quant aux conditions d’accès au crédit, une situation plus favorable qu’entre septembre 2009 et mars 2010 (entre 35 et 37%).

Les difficultés rencontrées se focalisent sur les hausses des coûts fournisseur (61%), moins sur la baisse du chiffre d’affaires (39% en baisse au regard de septembre avec 45%), modérément sur les problèmes de trésorerie (27%).

Les dirigeants de PME disent avoir besoin de crédit pour des investissements de remplacement ou d’entretien (54% en hausse), 41% pour des investissements d’équipement (plutôt en légère baisse), 28% pour des acquisitions de développement et 13% pour des investissements d’innovation (en baisse) ; 30% disent se restreindre dans leurs investissements du fait des difficultés d’accès au crédit (en hausse depuis décembre).

Il ne semble pas y avoir de durcissement marquant des conditions de financement par les banques depuis septembre 2010. 46% disent que les banques financent avec des frais plus élevés ou des montants plus faibles que souhaités (en baisse, entre 43 et 50% depuis septembre 2010 ); pour 31% ce sont des garanties supplémentaires demandées (entre 31 et 36%) ; pour 30% une réduction des facilités de trésorerie (entre 22 et 32%) ; pour 25% une demande supplémentaire de caution (en baisse nette, entre29 et 38%) ; pour 21% des délais longs d’attente d’acceptation (entre 19 et 23%).

En ce qui concerne 2012, 9% se disent très inquiets, et 49% plutôt inquiets, alors que 42% ne le sont pas.

11% disent renoncer à leur projets d’investissement et 40% les reporter ; 28% envisagent d’investir, alors que 21% n’ont pas de projet.

Cette restriction se retrouve aussi dans les projets d’embauche : 24% les stoppe et 16% diminue le nombre d’embauches prévues, alors que 21% pensent embaucher ; 39% n’ont pas de projet d’embauche.