En moyenne, les retards de paiement sont de 12,5 jours en 2021.


"Retards de paiement des entreprises Françaises en 2021", Altares, blog, avril 2022

Comment les retards de paiements sont-ils calculés ? Altares et les membres du réseau mondial Dun & Bradstreet ont initié un programme exclusif de collecte et d’analyse des retards de paiement des clients. Depuis près de 50 ans aux États-Unis et 40 ans en France et en Europe, le programme DunTrade s’alimente des informations provenant directement de la comptabilité-client de 15 000 sociétés participantes. Il s’appuie sur une observation factuelle de la réalité des paiements par une analyse en permanence des retards de paiement par rapport aux conditions contractuelles. En France, chaque année, plus de 35 millions d’expériences commerciales sont analysées couvrant ainsi les comportements de paiement de plus de 2 millions d’entreprises.

 

Après une flambée des retards de paiement à l’été 2020, la situation s’améliore progressivement à l’issue de 2021, sans que l’on ait encore retrouvé des comportements comparables à l’avant crise sanitaire.

 

Après un bond des retards à l’été 2020 (14 jours) lorsque l’économie connaissait un très fort rebond post confinement, la situation des délais de paiement s’est améliorée tout au long de 2021 pour atteindre 12,5 jours de retard en moyenne. Si la France ne renoue pas encore avec ses niveaux d’avant crise sanitaire, elle se détache de la moyenne européenne (13,6 jours).

 

♦ Selon les tailles d’entreprises : les retards reculent dans les entreprises de moins de 200 salariés, se stabilisent pour celles de 200 à 999 salariés, mais augmentent chez les plus grandes. On observe un écart de 5 jours de retard en 2021 entre les structures de moins de 50 salariés et celles de plus de 1000 salariés (vs. 4,4 en 2020).

Un retard de 12,4 jours (12,8 en 2020) pour les moins de 50 salariés, de 12,6 jours (vs 12,9) pour les 50-199 salariés, de 14,9 jours (vs 14,8) pour les 200-499 salariés, de 17,4 jours (vs 17,1) pour les 1 000 salariés et plus.

 

♦ Les délais s’améliorent dans tous les secteurs, à l’exception de la restauration durement touchée par la crise et les confinements successifs.

Le retard en 2021 est le plus faible pour la construction (9,5 jours) et l’industrie, moyen pour le commerce (17,3), les services aux entreprises (14,6-14,8),  plus élevé pour les services aux particuliers et les transports (15,7-16) , et très élevé pour les HCR (20,3 jours).

 

♦ Selon les régions : la Bretagne reste la « meilleure élève” avec un retard moyen de 9,8 jours, suivie des régions Pays de la Loire, Bourgogne Franche-Comté, Nouvelle-Aquitaine et Centre-Val de Loire, qui présentent toutes des seuils inférieurs à 11 jours. L’Île-de-France par contre affiche 17,5 jours de retard, précédée par PACA (13 jours) et les Hauts-de-France (12,4 jours).