En 2012, le niveau de vie médian des personnes vivant dans un ménage de France métropolitaine est de 1 645€ par mois, en baisse de 1% au regard de 2011 ; celui des indépendants est de 1 929€, en baisse de 1,5%


« Les niveaux de vie en 2012 », Insee Première, N° 1513, septembre 2014

Source : enquête Revenus fiscaux et sociaux

Le montant médian partage la population en deux, la première moitié ayant moins et la seconde ayant plus ; par construction, tous les membres d’un même ménage ont le même niveau de vie.

Noter que la source de l’enquête ne précise pas si les auto-entrepreneurs, sans double activité ou double revenu,  font partie des indépendants.

 

En 2012,  le niveau de vie médian (D5) baisse de 1% en € constants, alors qu’il avait augmenté de 1,8% par an en moyenne entre 2004 et 2008 ; il a reculé à un rythme de 0,3% par an entre 2008 et 2012. Le revenu moyen annuel des indépendants baisse de 1,5%,  passant de 23 510 à 23 150€.

 

En 2012, la situation se détériore pour tous les déciles, la baisse est toutefois plus accentuée pour le premier (– 1,2% après – 0,8% en 2011, – 1,4% en 2010 et –1,2 % en 2009 en € constants) et le dernier décile (-2,0% effaçant ainsi la hausse de 2,2% entre 2010 et 2011) ; cette baisse s’explique pour les plus aisés par la baisse des revenus du patrimoine (notamment ceux générés par les produits d’assurance-vie), qui représente 25% de leur revenu disponible, et pour les plus faibles revenus par la hausse du chômage, et la baisse des prestations de minima sociaux évoluant moins vite que l’inflation.

Noter que les rapports inter déciles, montrant la croissance des inégalités, n’a pas vraiment évolué entre 1996 et 2012, du moins pour les 10% les plus faibles et les 10% les plus élevés.

 

1996

2002

2005

2008

2009

2010

2010*

2011

2012

Seuils de niveaux de vie en millier € en 2012

Niveau de vie médian (D5)

17,0

18,9

19,1

20,1

20,2

20,1

19,9

19,9

19,7

1er décile(D1), 10% les plus faibles revenus

9,1

10,6

10,5

11,1

11,0

10,9

10,8

10,7

10,6

9éme décile (D0), 10% les plus élevés

31,8

36,8

35,3

37,6

37,9

37,8

37,4

38,2

37,4

Rapports inter déciles

D9/D1

3,5

3,4

3,3

3,4

3,4

3,5

3,5

3,6

3,5

D9/D5

1,9

1,9

1,9

1,9

1,9

1,9

1,9

1,9

1,9

D5/D1

1,9

1,8

1,8

1,8

1,8

1,8

1,8

1,9

1,9

                   

  * changement léger de mode de calcul

En 2012, 8,5 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté monétaire (987€ par mois), soit 13,9% de la population, en baisse de 0,4 point par rapport à 2011 ; mais la moitié des personnes pauvres vivent avec moins de 784€ par mois, un niveau qui n’avait pas été aussi bas depuis 2006 ; la composition de la population la moins favorisée se modifie un peu : parmi les adultes pauvres, la part des chômeurs augmente, et celle des retraités diminue (8,4% après 9,3% en 2011) ;  pour autant, le taux de pauvreté des chômeurs diminue (37,2% en 2012 après 38,9% en 2011), du fait de chômeurs aux revenus plus élevés).

Noter que les indépendants (agriculteurs compris) affichent un taux de pauvreté élevé (15,5% et 450 000 personnes « pauvres »), un indicateur à utiliser avec prudence, du fait du calcul des revenus (notamment déclaration fiscale sous évaluée), et d’un  patrimoine plus élevé que la moyenne de la population ; ceci étant, il y a bien des indépendants pauvres en nombre conséquent, bien plus que chez les salariés.

 

Répartition de

la population

Niveau de vie médian

(€ 2012)

Nbre de personnes

pauvres (en milliers)

Taux de pauvreté

Chômeurs

4,7

13 690

1 079

37,2

« Autres inactifs »

6,9

14 470

1 390

33,0

Etudiants

2,9

19 220

   341

19,1

Indépendants

4,7

23 150

   450

15,5

Ensemble dont moins de 18 ans

100

19 740

8 540

13,9

Retraités

21,8

19 960

1 127

8,4

Salariés

36,6

21 960

1 458

6,5

Les familles monoparentales sont plus nombreuses passant de 20,6% en 2011 à 22,3% en 2012, avec un taux de pauvreté en hausse sensible (de 34,6 à 36%)) et un niveau de vie médian en baisse de 2,8% du fait de la diminution de leur revenu d’activité (-5%).

Les couples avec deux enfants ou plus connaissent un taux de pauvreté bien plus élevé que ceux sans ou avec un seul enfant (7,4%), mais leur taux de pauvreté est stable (14,4%).

Parmi les plus de 65 ans, ce sont les personne seules qui connaissent les taux de pauvreté les plus importants (12,9 contre 5,8% pour ceux qui sont en couple).

Enfin les personnes seules (15,4% de la population hors famille monoparentale) ont des taux de pauvreté, toujours plus élevés que celles vivant en couple : chez les moins de 65 ans 18,3% contre 7,4 à 14,4% selon le nombre d’enfant au sein du couple, et chez les plus de 65 ans, 12,9 contre 5,8%.