Source : enquêtes Revenus fiscaux et sociaux (ERFS) basée sur un échantillon de 49 500 ménages de France métropolitaine, issu de l’enquête Emploi de l’Insee, sur leurs déclarations fiscales, ainsi que sur les prestations sociales perçues.
Définitions :
-Le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d’unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour tous les individus d’un même ménage.
-Le revenu disponible est le revenu à la disposition du ménage, net des cotisations sociales, dont les indemnités de chômage, les retraites et pensions, les revenus du patrimoine (fonciers et financiers) et les autres prestations sociales perçues, nets des impôts directs.
Si le niveau de vie a augmenté, le taux de pauvreté, contrairement au titre de l’analyse de l’Insee, ne change pas, voire augmente légèrement.
⇒ Le niveau de vie
En 2019, le niveau de vie annuel médian des personnes vivant dans un ménage de France métropolitaine est de 22 040€, soit 1 837€ par mois pour une personne seule ou de 3 857€ pour un couple avec 2 enfants de moins de 14 ans.
Le niveau de vie médian augmente de 2,6% en euros constants, c’est-à-dire en corrigeant de l’évolution de l’indice des prix à la consommation.
Les 20% les plus aisées perçoivent 38% de la masse totale des niveaux de vie et les 20% les plus modestes, 9%.
Cette hausse est la plus forte depuis 2001; elle est très supérieure à la moyenne enregistrée depuis les 20 dernières années (+ 0,8% en moyenne par an).
La progression est plus soutenue pour les 50% des ménages les moins aisés (entre + 2,6 et + 3,4%) ; le niveau de vie des 10% les plus modestes augmente de 2,8% (à 11 660€).
Le niveau de vie des 10% les plus aisés est d’au moins 39 930€ ; il augmente sur un an (+ 1%)
En 2018, dans un contexte de fiscalité plus favorable aux ménages les plus aisés du fait des revenus financiers, les inégalités de niveau de vie avaient fortement augmenté. En 2019, elles se réduisent nettement : les revenus financiers connaissent un contrecoup, tandis que l’amélioration de la conjoncture du marché du travail et les réformes sociofiscales favorisent davantage les ménages intermédiaires et les plus modestes.
⇒ Le taux de pauvreté
Le taux de pauvreté baisse de 0,2 point en 2019, à 14,6%, mais il était de 14 en 2016.
En 2019, 9,244 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté (1 102€ mensuels), soit 80 000 personnes de moins qu’en 2018, mais 461 000 de plus qu’en 2016.
Le nombre de personnes sous le seuil de pauvreté est passé de 8,292 millions en 1996 à 7,944 millions en 2006, puis 8,783 millions en 2016 pour atteindre 9,244 millions en 2019, avec des taux de pauvreté qui étaient respectivement de 14,6 puis 13,3 puis 14 et 14,6%.
En 2019, la baisse du taux de pauvreté est plus forte pour les familles monoparentales, alors que le taux de pauvreté des retraités et des chômeurs augmente. Globalement, l’évolution de ce taux est plus favorable pour les personnes emploi, parce que ces évolutions interviennent dans un contexte de nette baisse du taux de chômage (toutefois moins importante pour les ouvriers).
Pour en savoir davantage : En 2019, le niveau de vie médian augmente nettement et le taux de pauvreté diminue – Insee Première – 1875