Une évaluation des usages du digital dans 9 pays.


"Observatoire des usages du digital Edition 2019", Opinion Way, Orange, lu septembre 2019

Méthodologie : 11 800 personnes interrogées dans 9 pays dans le monde (dont France, UK, Espagne, USA et 4 pays d’Afrique) ce qui nous permet de distinguer les nuances et les différences saillantes selon les catégories socio-professionnelles et les origines géographiques.

 

Les répondants sont favorables au digital, voire accroc mais conscient des risques; j’ai opté pour une comparaison France, UK, USA et Espagne quand cela était possible.

 

1 Une majorité des utilisateurs du numérique se déclare incapable de vivre sans smartphone : autour de 53% dans les pays occidentaux (52% en France), et encore plus en zone Afrique (81% en Côte d’Ivoire) ou en Corée du Sud (62%). Le smartphone est aujourd’hui plus important que la télévision (44%)… l’internet est estimé tout aussi « vital » (67%). Les réseaux sociaux apparaissent plus superflus : 75% des utilisateurs digitaux français et espagnols pourraient s’en passer, 82% des américains.

 

2 L’usage intense va de pair avec une maîtrise des outils auprès d’un nombre croissant d’utilisateurs. Au moins la moitié d’entre eux se déclare « avancée » par rapport à leur entourage sur l’utilisation des outils digitaux. Ce ressenti est en forte progression en France (+8 points) et au Royaume-Uni (+6 points).

 

3 Avantages et freins

Les avantages : les gain de temps et de productivité sont reconnus dans tous les pays (France 49% vs Espagne 62, USA 56, UK 51); la communication avec les proches demeure toujours un levier d’utilisation très fort,

Les freins : l’inquiétude sur la protection des données personnelles arrive en premier (élevée en France chez les seniors); les utilisateurs sont nombreux (voire très nombreux en France et en Espagne avec plus de 80%) à affirmer être conscients des traces numériques laissées sur Internet; le manque de fiabilité et les risques de dépendance sont un autre type de frein.

Se disent dépendants : 74% UK, 71 Espagne, 66 France ; plus de la moitié des utilisateurs, en particulier les plus jeunes, reconnaissent qu’ils se sentent mal à l’aise dès qu’ils n’ont pas leur smartphone sur eux : 55% en France, 62% au Royaume-Uni, 70% en Espagne, et près de 80% dans les pays de la zone Moyen-Orient et Afrique.

20% seulement utilisent des applications de contrôle du temps d’écran, mais 75% en France contrôlent l’utilisation des outils numériques utilisés par leurs enfants.

 

L’inclusion numérique, c’est-à-dire le fait de donner accès au digital à tous, est un sujet considéré comme important pour la majorité des interviewés. Il devrait même être une priorité nationale pour 72% en France et Espagne.

Certains utilisateurs sont limités dans leur accès pour des raisons de prix (16% en France, davantage chez les jeunes, les chômeurs ou les habitants de communes rurales). Les difficultés d’utilisation sont une autre raison citée par 11% des sondés français et jusqu’à 19% des plus de 65 ans. Au Royaume-Uni cette proportion est de 16%.

 

5 Les pays enquêtés ont des opinions très hétérogènes quand il s’agit de l’impact du digital sur les liens sociaux. Pour 65% des français le digital fragilise les liens sociaux à défaut de les fortifier. Les jeunes, eux, se montrent cependant plus positifs : pour 42% des 15-24 ans le digital renforce ces liens; 43 à 46% en UK, USA ou Espagne.

En France, 36% sont « tout à fait d’accord » pour dire que le digital favorise l’agressivité dans les échanges (plus particulièrement chez les seniors) et 34% en ce qui concerne les discours de haine. Les aspects positifs sont également bien présents.

 

6 Les inquiétudes concernant le risque de piratage des données personnelles s’intensifient depuis quelques années : ainsi la majorité des français et des espagnols sont plus inquiets qu’il y a cinq ans (58% et 67% respectivement).

 

7 Les réseaux sociaux recueillent un faible niveau de confiance : 31% en France, 41% en Espagne. Même dans les pays anglo-saxons la confiance reste modérée : 51% au Royaume-Uni, 50% aux États-Unis.

 

8 En comparaison, les pays anglo-saxons et la France expriment davantage de réserves sur les cours en ligne et MOOCs avec moins d’écart entre les bénéfices et les risques perçus. L’utilisation de supports digitaux à l’école est déjà relativement répandue en Europe et aux États-Unis. La France fait figure d’exception, avec un certain retard, (seuls 22% des parents français disent que leurs enfants y ont accès); cet usage suscite des interrogations et parfois des craintes; ceci est particulièrement vrai en France et au Royaume-Uni. 

 

9 La téléconsultation médicale, une pratique émergente qui continue de se développer : 14% des utilisateurs digitaux l’ont déjà expérimentée en France, soit 8 points de plus qu’en 2018. Les bénéfices perçus sont élevés, en particulier aux États-Unis et en Europe.

 

Pour en savoir plus : https://www.livebox-mag.fr/box/orange-devoile-ledition-2019-de-lobservatoire-des-usages-du-digital/