La classe moyenne est définie comme l’ensemble des personnes dont le revenu (après prestations sociales et avant impôts) est compris entre deux tiers et deux fois le revenu médian
67,4% de la population Française a un revenu qui la classe dans la classe moyenne, en légère baisse au regard de 1996 (68,9%), plus que pour les USA (50,6% et en baisse également au regard de 1996, 54,2%) ; aux USA on est, en 2012, soit plus riche qu’en France (20,3% contre 10,5), soit plus pauvre (29,1% contre 22) qu’en France.
La classe à hauts revenus détient près de la moitié des revenus (47,3%) aux États-Unis en 2012, contre 28,5% en France ; entre 1996 et 2012 ; celle-ci est passée de 42,3 à 47,3% aux USA et de 24,6% à 28,5 en France ; la classe moyenne détient 43,7% des revenus aux USA, en baisse au regard de 1996 (48,5%), contre 62,7% en France, en baisse plus légère au regard de 1996 (66,5%).
La probabilité d’appartenir à la classe moyenne varie très peu avec l’âge en France, alors qu’elle varie beaucoup plus fortement entre classes d’âge aux États-Unis ; le groupe le moins bien loti n’est pas le même dans les deux pays : en France, ce sont les 18-29 ans et aux États-Unis, les 65 ans et plus ; à l’opposé, la tranche d’âge la mieux lotie est celle des 45-64 ans (dans les deux pays), du fait d’une bonne insertion sur le marché du travail et du cumul des revenus du travail et du patrimoine.
Pour tous les groupes d’âge, les évolutions entre 1996 et 2012 sont nettement plus fortes aux États-Unis qu’en France.
Le niveau d’éducation est dans les deux pays un déterminant majeur du niveau de revenu, mais il pèse beaucoup plus lourdement aux États-Unis ; la probabilité d’appartenir à la classe des bas revenus est nettement plus forte aux États-Unis pour les personnes ayant un niveau d’éducation inférieur au Bac (58,7% aux États-Unis contre 25,2% en France) et dans une moindre mesure, pour un niveau Bac (35,9% aux États-Unis contre 17,2% en France).
La probabilité d’appartenir à la classe des hauts revenus est restée relativement stable pour tous les niveaux d’éducation aux États-Unis, alors qu’elle a diminué en France (pour les Bac+3, 30% contre 40). L’OCDE montre que le rendement de l’éducation est supérieur aux États-Unis, garantissant des revenus relativement plus importants pour les personnes titulaires d’un Bac + 3 ; de plus, entre 1994 et 2001, le taux de rendement de l’éducation pour les hommes a eu tendance à s’affaiblir en France alors qu’il a progressé aux États-Unis.
En France comme aux États-Unis, les personnes mariées sans enfants à la maison sont dans une situation plus favorable (probabilité plus forte d’appartenir aux hauts revenus, plus faible d’appartenir aux bas revenus) que les personnes mariées avec enfants, et surtout que les personnes non mariées (qu’elles aient ou non des enfants). L’évolution aux États-Unis est proche de celle connue en France, même si elle est moins uniforme et les variations plus importantes. Les personnes non mariées ont été perdantes dans les deux pays, davantage en France, notamment pour les familles monoparentales.
En France et aux États-Unis, les personnes étrangères ont une probabilité plus forte d’appartenir à la classe des bas revenus que les personnes nées dans ces deux pays, particulièrement en France où il l’écart atteint 17,2 points, contre 12,4 points aux États-Unis ; l’écart d’accès à la classe des hauts revenus est relativement plus faible en France qu’aux États-Unis. Les personnes immigrées ont un taux de chômage plus important que la population française alors qu’il n’y a pas de différences aux États-Unis. L’évolution de la situation des personnes qui sont nées dans le pays est proche.