Made in France : un produit est considéré « made in France » quand au moins 45% de sa valeur ajoutée est produite en France.
Biens manufacturés : la fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac, mais aussi la cokéfaction et le raffinage, la fabrication d’équipements électriques, électroniques et informatiques, la fabrication de machines, la fabrication de matériels de transport et la fabrication d’autres produits industriels.
Biens fabriqués : la fabrication d’équipements électriques, électroniques et informatiques, la fabrication de machines, la fabrication de matériels de transport et la fabrication d’autres produits industriels.
Ce sont les biens manufacturés et fabriqués qui ont le plus recours aux importations, notamment pour exporter.
En France, en 2015, le «made in France» représente 81% de la consommation des ménages; 19% est importé (9% de façon directe et 10% de façon indirecte).
Ce taux masque une forte hétérogénéité entre types de produits : en effet, la consommation en biens manufacturés inclut 64% d’importations, voire plus de 85% pour les biens fabriqués (textiles, chaussures…), mais 40% pour la consommation de denrées alimentaires, de boissons; en revanche, le contenu en importation pour les services chiffre moins de 10%.
Les produits importés permettent de satisfaire la consommation des ménages, mais aussi l’investissement et les exportations. 19% de la consommation des ménages est importée (9 de façon directe et 10 indirecte).
34% des exportations françaises sont d’origine étrangère (dont 7% de façon directe et 27% de façon indirecte); la France est alors un pays de transit (c’est le cas de 75% des exportations de textiles); par ailleurs, 32% des autres postes de la demande finale sont importés (dont 16% de façon directe et 16% de façon indirecte), provenant de l’investissement.
Les machines et équipements et les matériels de transport ou industriels pèsent davantage dans l’investissement que dans la consommation des ménages ; leur contenu en importation est important : 84% pour la demande intérieure finale en matériels de transport.
Chaque ménage possède sa propre structure de consommation, plus ou moins intense en «made in France» : les retraités et les cadres ont une consommation plus intensive en «made in France» (logement, services de loisirs, culture, hôtels-cafés-restaurants). À l’inverse, les ouvriers et les agriculteurs allouent une plus grande part de leur budget aux denrées alimentaires et aux boissons, qui sont moins intenses en «made in France». Enfin, la consommation «made in France» est plus faible lorsque la taille de la famille est grande.
Le contenu importé des produits consommés en France provient principalement d’Allemagne (13%), des États-Unis (8%), de Chine (7,7%), du Royaume-uni (6,7%), d’Espagne (6,5%), d’Italie (6,2%) et de Belgique (5,4%).
Le Luxembourg (61%), l’Irlande (56%) et Malte (59%) ont les plus faibles taux de «made in», à l’inverse du Brésil (89%), des États-Unis (89%) et du Japon (87%). Avec 80%, la France est dans une position intermédiaire au même titre que ses proches partenaires européens : le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie. Toutefois, la structure par type de produits diffère d’un pays à l’autre. Ainsi, le «made in» en biens manufacturés de la France est proche de 40%, comme celui du Royaume-Uni ; il est inférieur à celui de l’Allemagne et de l’Italie (50%) et à celui de l’Espagne (45%), vs 65% pour les États-Unis.
Entre 2005 et 2015, le «made in» français a reculé de 1,9 point, contre 1 point en moyenne pour les pays de l’OCDE (hors Chine et Mexique).
Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4166056