Méthodologie : NGP Capital, un fonds de capital-risque, a interrogé 11 711 start-up à travers le monde, entre le 9 janvier et le 19 juin 2022 (étude publiée en juillet 2022). Ces entreprises sont toutes privées et soutenues par du capital-risque, fondées au cours des 10 dernières années et basées en Europe, en Amérique du Nord ou en Israël.
Si la France a connu une baisse plus faible en juin, c’est aussi du fait d’un redressement important entre mi-mai et mi-juin.
⇒ Une vision globale des recrutements dans ces start-up
Dans les entreprises interrogées, le nombre de postes ouverts au recrutement a baissé de 41% entre fevrier et juin 2022. Dans le détail, le nombre de postes vacants a culminé au cours des deux premières semaines de février, avec environ 14 944 nouveaux postes ouverts par semaine. Depuis, ce chiffre a connu une baisse continue jusqu’à atteindre 8 813 postes ouverts la semaine du 13 au 19 juin. La baisse est permanente entre février et juin (-22% entre fin janvier et mai et -41% entre fin janvier et juin).
Toutefois, septembre à décembre connait généralement une période de recrutement de pointe ; la seconde moitié de 2022 sera donc cruciale.
D’après Licenciements.fyi, un site Web qui suit les licenciements dans les startups depuis le début du Covid, il y a eu plus de 50 000 licenciements dans 339 entreprises soutenues par le capital-risque au 14 juillet de cette année.
⇒ Quels types de postes et d’entreprises sont concernés
♦ Tous les types de postes sont concernés, que ce soit des postes opérationnels (-39%), dans la tech (-45%) ou les ventes (-48%). Toutefois, les start-up ayant réalisé des levées de fonds en série A et B (-46% et -53%) sont plus affectées que celles en seed (-30%) ou ayant réalisé des levées de fonds au-delà de la série B (-36%).
♦ De même, une différence importante est observée entre les start-up BtoB (les plus nombreuses dans l’échantillon), dont le nombre de postes ouverts a chuté de 40%, et celles en BtoC dont la chute est de 58%.
♦ Tous les types de marché sont concernés, qu’ils soient de type mondial, national ou local.
⇒ La France s’en sort mieux
Globalement, les postes ouverts à recrutement sont en baisse de 43% en Europe et de 39% en Amérique du Nord. La baisse au 1er mai était plus forte en Europe qu’aux USA (24% vs 11).
Les start-up de la French Tech affichent une baisse de seulement 9% des postes vacants, contre une chute de 38% pour les start-up au Royaume-Uni, 53% aux Pays-Bas et 60% en Allemagne et Suède. Mais en mars la baisse était de plus de 20% (plus forte qu’en Allemagne, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni) ; elle était encore de 21% en mai (mieux que les autres pays Européens cités) ; le redressement se fait entre mi-mai et mi-juin contrairement aux autres pays.
Pour en savoir davantage : | de NGP Capital L’état des emplois de démarrage: ce que nous avons appris en analysant…