Echantillon de 1051 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, et échantillon de 1015 créateurs d’auto-entreprise, représentatif des auto-entreprises créées il y a plus de 6 mois (entre le 1er janvier 2009 et décembre 2012).
Tout d’abord quel revenu les auto-entrepreneurs tirent-ils de leur activité ?
Pour 52% des auto-entrepreneurs, l’activité est jugée secondaire en termes de revenus (c’est-à-dire en complément de l’activité principale) ; d’ailleurs 42% jugent ce revenu non indispensable, 43% indispensable mais complémentaire et seulement 15% le revenu principal :
- 
% des revenus du ménage 0% >5% De 5 à 9% 10-19% 20-29% 30-49% 50-99% 100% % de ménages concernés 5 20 11 13 14 15 13 7 
48% déclarent être « Sans autre activité ou demandeurs d’emplois », 29% salariés (dont 13 à temps partiel), 22% retraités.
Ces résultat sont étonnants, dans la mesure où une forte minorité d’auto-entrepreneurs (selon l’Acoss, l’INSEE, le rapport de l’IGS) ne réalisent pas de recettes ; question d’échantillon, de travail dissimulé, de non concordance des questions posées ? Ce questionnement est confirmé quand à l’importance des femmes (49% selon cette enquête, 37,5% dans la dernière parution Acoss) ; idem en ce qui concerne les âges : les plus de 50 ans seraient 49% (dont 23% 60 ans et plus), contre 27% (dont 10% 60 ans et plus) pour l’Acoss.
Par contre on retrouve une proximité en ce qui concerne les qualifications professionnelles (cadres, 31%, professions intermédiaires, 15% et employé/ouvrier, 39%).
Ce que pensent les français de ce régime (je ne retiens pour analyser que les « non » et « tout à fait », items les plus discriminants) : c’est utile et ne réformons pas trop vite ; par contre, le propos est plus modéré en ce qui concerne la réussite, la diminution du travail illégal et la réponse au chômage, somme toute beaucoup de bon sens.
| En % | Prendre le temps d’un bilan objectif avant de réformer | C’est utile | A généré des Vocations | Une preuve que les français ont le goût d’entreprendre | Permet à certains de sortir de difficultés financières | Réponse Au chômage | Diminue le travail illégal | Souvent une réussite pour qui se lance | 
| Non | 8 | 13 | 16 | 20 | 17 | 17 | 18 | 8 | 
| Tout à fait | 42 | 25 | 20 | 20 | 21 | 32 | 34 | 40 | 
La moitié des français exprime que ce régime est intéressant pour tous, notamment les chômeurs (51% dont 23 en première réponse), puis entre 16 et 25% (toutes réponses) pour les salariés à temps partiel, les jeunes, les seniors, nettement moins pour les salariés à temps plein, les femmes et les fonctionnaires.
21% des français interrogés disent avoir eu recours à un auto-entrepreneur ; si celui ci n’exerçait plus, la moitié ferait encore appel à un autre auto-entrepreneur, 20% une entreprise classique, 15% au recours au travail illégal et 13% renoncerait à leur projet.
Ce que pensent les auto-entrepreneurs : ce régime convient à 94% (dont 56% tout à fait) ; s’il était remis en cause, 53% cesseraient leur activité, 24% poursuivraient en entreprise classique et 23% poursuivraient de manière moins formelle. D’ailleurs 57% n’auraient pas créée si ce régime n’avait pas existé ; 22% auraient exercé de manière informelle alors que 14% auraient créé une entreprise classique. Les 2/3 n’ont nullement l’intention de changer de régime, contre 7% d’ici un an et 27% plus tard. S’il y avait changement, 56% estiment qu’il aurait des effets importants sur le revenu de leur ménage.
Que souhaitent-ils pour faire évoluer ce régime : une comparaison des réponses du public et des auto-entrepreneurs, sachant que les réponses s’inscrivent dans une même tendance ?
| Faciliter le passage au régime général | Supprimer | Créer un régime simplifié et unique | Confirmer que les inscrits bénéficient du régime | Mettre en place Des appuis appropriés | Leur réserver les petits travaux | |
| Auto-entrepreneurs | 69 | 5 | 74 | 74 | 86 | 68 | 
| Grand public | 87 | 19 | 85 | 79 | 90 | 72 | 
| Ecarts | -18 | -14 | -11 | -5 | -4 | -4 | 
Par ailleurs, 57% des auto-entrepreneurs (contre 48% pour le grand public) pensent que la démarche consistant à faire solutionner par les entrepreneurs et leurs représentants la question du régime de l’auto-entreprise, est une bonne idée.
 
            