Les cessions traitées par le CRA sont majoritairement des affaires de plus de 20 ans d’ancienneté dont les dirigeants partent en retraite ; les repreneurs pour les ¾ sont implantés localement.


« Observatoire CRA de la transmission des TPE-PME » CRA édition 2013, lu en mai 2013

 Cette étude concerne les transmissions de TPE-PME, hors commerce de détail et artisanat, d’une valorisation comprise entre 300.000€ et 5.000.000€ avec un effectif de 5 à 100 salariés et portant sur 1.266 repreneurs et 661 affaires.

 

44% sont cédées en externe, 34% en interne (famille 8,5% ou personnel de l’entreprise 25,5%) et 22% disparaissent ou n’apparaissent pas sur le marché (faillite, absorption, fusion).

 

La réalité du marché de la cession (externe) de ces PME est de l’ordre de 6.700 entreprises par an, un chiffre bien loin des 60 000 transmissions annuelles habituellement cité, qui il est vrai comprend les transmissions de fonds de commerce et d’artisanat (75% des transmissions).

 

63% des affaires traitées par le CRA ont plus de 20 ans d’ancienneté et seulement 9% moins de 10 ans d’ancienneté.

Un peu moins de 40% sont des entreprises de production, et à égalité (20%) des entreprises du bâtiment, de négoce, de services.

Le chiffre d’affaires moyen est de 1 644 000 € en 2012, en baisse au regard de 1995 (1 824 000€) ; l’effectif moyen est de 11 personnes (18 en 1995).

 

60% sont le fait d’un départ en retraite, un peu moins de 20% d’une réorientation professionnelle et 10% de question de santé ou de choix personnel.

 

Le profil des repreneurs :  

Un âge moyen de 46 ans (représentant presque la moitié des adhérents CRA), alors qu’il a tendance à baisser jusqu’à 41 ans pour les TPE selon la dernière estimation OSEO.

Les femmes y sont 6% (10% des stagiaires de CRA Formation) ; par ailleurs elles sont 6% des délégués CRA en charge de l’animation de l’association.

95% des repreneurs ont une formation supérieure ; les ingénieurs représentent près du tiers des repreneurs ; Plus du tiers ont une double formation (ingénieur + formation finance ou gestion) ; les autodidactes n’y sont que 5% contre 10% en 2006.

 

Sur 1.047 repreneurs en fin d’adhésion au CRA, 60% ont repris une entreprise (dans le cadre du CRA ou non), 12% en ont crée une ; 18% ont repris un poste de salarié ; seuls 8% ont abandonné leur recherche.

 

Les modalités de cession et de reprise

Les ¾ sont le fait de repreneurs implantés localement : 50% des repreneurs ont repris dans leur département, 27% hors de leur département mais dans leur région et 23% hors de leur région.

La valeur moyenne demandée est passée de 609.000€ en 1995 à 780.000€ en 2012 (+28%), en progression de 60% pour la production, de 30% pour le bâtiment, de 25% pour les affaires de services ou de négoce.

46% des repreneurs affirment disposer d’un apport personnel compris entre 100.000 € et 300.000€, et 27% compris entre 300.000€ et 1.000.000€ ; noter que cet apport peut être fortement augmenté par un tour de table familial et amical (love money) et lors d’appel à des fonds d’investissement.

Les repreneurs mettent de 6 à 24 mois pour reprendre une affaire (en moyenne 13 mois), dont 6 à 8 mois consacrés à la recherche de la cible et 6 à 8 mois pour les négociations avec le cédant, alors que la recherche et l’obtention du financement s’étalent sur une durée moyenne de 3 mois. Une affaire CRA est vendue en moyenne au bout de 15 mois.