En termes de profil du chef d’entreprise : deux différences clés pour ceux en activité complémentaire, d’une part le fait de venir ou de demeurer salarié (68% contre 26), ou de disposer d’un double statut (retraité, 13%) et donc peu de chômeur (12% contre 42), d’autre part celui d’être issu d’une formation supérieure (44% contre 33) ; sinon peu de différences en terme de sexe du dirigeant (32 contre 35%), d’âge (tout juste un peu plus de moins de 30 ans, 24 contre 30% et un peu plus de 55 ans 24 contre 17%). Noter que 79% des auto-entrepreneurs salariés déclarent être issus du secteur privé et 21 % de la fonction publique.
Â
23% des auto-entrepreneurs disent avoir déjà créé ou repris une entreprise dans le passé et 6% étaient déjà chef d’entreprise salarié ou indépendant juste avant la création ; les ¾ sont en activité principale. 62% en activité principale pratiquent une activité professionnelle identique à celle de leur principal métier, alors qu’ils ne sont que 40% dans le cas d’une activité complémentaire.
Â
En termes de motivations à la création d’une auto-entreprise, la majorité affirme qu’ils n’auraient pas créé si ce régime n’avait pas existé, 82% pour ceux en activité complémentaire et 68% en activité principale.Â
60% de ceux en activité principale (21% en activité secondaire) déclarent avoir été motivés par l’envie d’assurer leur propre emploi et pat ailleurs l’envie de créer une entreprise (49%, contre 30) ;
ceux en activité complémentaire déclarent avoir voulu créer une activité de complément (64% contre 14), voire une activité ponctuelle (26% contre 17) ; 30% de part et d’autre disent tester un projet de création d’entreprise.
Â
En ce qui concerne l’entreprise créée : les activités de services aux personnes (santé, enseignement, activités artistique) sont plus exercées en activité complémentaire, et celle de construction, commerce, hébergement/restauration en activité principale ; la moitié des AE exerçant nettement moins souvent en activité complémentaire sont des activités d’importance dans la création d’entreprise :
| Activités | Plus de complémentaire (11% des AE) | Proximité complémentaire/principale (37% des AE) | ||||||
| Enseignement | Activités artistiques | Santé | Info Com | Activités financières | Services aux entreprises | Industrie | Transports | |
| % dans l’ensemble des AE | 5 | 4 | 2 | 6 | 1 | 25 | 4 | 1 | 
| Ratio activité complémentaire/principale | 131 | 113 | 105 | 93 | 91 | 83 à 86 | 80 | 78 | 
| Activités | Nettement moins de complémentaire (52% des AE) | Moyenne | ||||
| Construction | Activités immobilières | Commerce | Services aux personnes (coiffure…) | HCR | ||
| % dans l’ensemble des AE | 15 | 1 | 20 | 13 | 2 | 100 | 
| Ratio activité complémentaire/ principale | 46 | 57 | 63 | 63 | 60 | 73 | 
Pour 84% des auto-entrepreneurs, l’activité est considérée comme permanente par opposition à l’activité saisonnière (16%) ; cette dernière est plus fréquente pour ceux qui pratiquent une activité complémentaire (25 % contre 10 %).
Noter que certains secteurs sont davantage propices à la pratique d’une activité saisonnière (indépendamment du caractère principal ou complémentaire de l’activité) : les arts, spectacles et activités récréatives, l’hébergement et restauration, l’enseignement et les transports (29 à 22 % des auto-entreprises de ces secteurs contre 16 % en moyenne).
Â
Les auto-entrepreneurs en activité principale déclarent plus fréquemment avoir une clientèle de particuliers (64% contre 56% pour ceux en activité complémentaire) et davantage de client (69% plus de deux clients contre 57 en activité complémentaire)
Â
La moitié des auto-entrepreneurs à titre complémentaire n’ont eu aucun besoin financier spécifique au démarrage (30% pour ceux à titre principal) ; 45 % des dirigeants en activité principale ont réuni au moins 2 000 € (dont 12 % au moins 16 000 €) contre 33 % pour les autres auto-entrepreneurs (dont 8 % ont réuni au moins 16 000 €).
Â
La mise en place du projet : 53% des auto-entrepreneurs qui pratiquent une activité à titre principal ont eu recours à l’aide de tierces personnes pour mettre en place leur projet (45 % pour ceux en activité complémentaire); la différence vient principalement de ceux qui ont eu recours à une structure dédiée à la création d’entreprise, plus nombreux parmi les créateurs d’une activité principale (24%).
Â
72% des auto-entrepreneurs en activité principale souhaitent développer leur activité ; 23% envisagent de changer de régime, car 11% souhaitent embaucher.
50% en activité complémentaire souhaitent développer l’activité, mais 12% seulement changer de régime (5% embaucher un salarié) et 19% passer à une activité de plein temps.
Seuls 10% dans l’un et l’autre groupe souhaitent cesser.
Â
Â
 
            