Méthodologie : enquête Sine 2014
En 2014, en Centre-Val de Loire, 15 600 nouveaux entrepreneurs ont créé, dont 5 900 dans l’artisanat; 3 125 de ces créations artisanale l’ont été sous la forme d’entreprises classiques, avec un taux de création de 13,8%.
Le secteur de la construction concentre 43% des créations artisanales, autoentrepreneurs compris (21% des créations de la région), les services 24% (vs 40), le commerce 20% (vs 32) et la fabrication/industrie 13 (vs 7%), soit prés d’une création sur deux dans l’artisanat.
Quelque éléments de profil :
En ce qui concerne le dirigeant : les 3/4 sont des hommes (vs les 2/3 pour les autres créations de la région) ; les nouveaux artisans sont un peu moins âgés (20% ont plus de 50 ans vs 25%); ils sont moins diplômés de l’enseignement supérieur (la moitié ont un niveau inférieur au bac vs 1/4), mais les 2/3 gardent la même activité professionnelle. 22% ont déjà crée ou repris une entreprise dans le passé (contre 27% pour les artisans Français et 28% pour les non artisans de la région); 36,5% étaient au chômage (dont 14,5% de longue durée), contre 25% pour les non artisans.
En ce qui concerne l’entreprise :
Les 3/4 travaillent seuls (6 points de plus qu’en 2010); 9% débutent avec 3 salariés ou plus, essentiellement dans le secteur de la construction. C’est que l’objectif principal, pour les 3/4 est avant tout d’assurer leur propre emploi (vs les 2/3 en 2010). 17% envisagent d’embaucher au cours des 12 prochains mois (vs 4 points de moins que les non-artisans).
Les 2/3 s’adressent à une clientèle locale (5 points de plus qu’en 2010); l’inverse, 13,5% ont une clientèle nationale ou internationale (3 points de plus qu’en moyenne province). La clientèle se compose à 70% de particuliers, 27% d’entreprises et 3% les administrations, organismes publics ou parapublics.
Les 3/4 disent avoir été aidés (vs 2/3 en France), notamment par la CMA pour 25%; 15% ont déclaré ne pas avoir rencontré de difficulté particulière pour créer leur entreprise, mais 20% ont eu difficulté avec les formalités administratives.
30% disent avoir disposé d’un capital de départ inférieur à 2 000€ (10% en 2010): 25% des artisans de la construction disent n’avoir nécessité que 1 000€, mais 1/3 plus de 8 000€; au total, 30% mobilisent plus de 16 000€ (10 points de moins que parmi les non-artisans); la moitié ne recourt à aucune source de financement externe. Noter que près de 70% bénéficient d’au moins un dispositif d’aide financière, notamment relatif au chômage (vs 50% pour les non artisans).
Un zoom sur les femmes : 23,5% des nouveaux dirigeants (5 points de plus qu’en 2010); elles sont plus jeunes et plus diplômées que leurs homologues masculins, mais moins nombreuses à créer une entreprise en lien avec leur métier précédent; elles ont également moins d’expérience dans la création d’entreprise (16% vs 24)
Leurs projets sont lancés avec un capital de départ peu important (1/4 moins de 1 000€ et la moitié moins de 4 000€, mais 16 000€ et plus pour 26%).
Les femmes artisans s’adressent plus souvent à une clientèle locale composée de particuliers.
14% pensent embaucher un ou plusieurs salariés au cours des douze prochains mois.
Elles utilisent plus fréquemment les réseaux sociaux, et créent plus souvent des sites internet dédiés à leur entreprise que les nouveaux artisans masculins. Les créatrices se font plus souvent aider et bénéficient davantage de l’accompagnement de structures dédiées à la création
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