Une évolution de 17,3% sur un an des créations d’entreprises.


Nombre de créations d'avril 2019, selon les données brutes Insee, André Letowski,

L’autoentrepreneuriat s’avère à nouveau très présent et en nette évolution.

 

Le nombre de créations d’entreprises progresse en un an (mai 2018-avril 2019) de 17,3%, notamment en ce qui concerne les autoentrepreneurs (+28,4%), plus que les entreprises individuelles hors autoentrepreneurs (+14,3%) et bien plus que les créations  sous forme de société (+5,1%). Avec 737 000 créations (dont 43% d’autoentrepreneurs), le nombre de création d’entreprise n’avait jamais atteint un tel niveau; elles étaient 580 200 en 2009 année de l’instauration du régime de l’autoentrepreneur (+27%).


Au cours des 4 derniers mois, comparés à la même période un an avant, la progression a été plus sensible (+19,1%), avec une progression plus marquée dans chaque modalité de création (+31,2% pour les autoentrepreneurs, +21,1 pour les autres entreprises individuelles et +9,9 pour les sociétés).

Les créations classiques au cours des 12 derniers mois ont d’abord profité aux activités transports/livraisons à domicile, immobilier, industrie, (tout comme au cours des 4 années antérieures), et à la construction, mais peu aux activités info/communication et santé/éducation.

Les créations sous forme d’autoentrepreneurs ont d’abord profité à nouveau aux activités transports/livraisons à domicile, immobilier, tout comme au cours des 4 années antérieures, et peu à l’industrie, à la construction et à la santé/éducation.

L’autoentrepreneuriat constituait 57,6% des créations totales en 2010 (année de son poids le plus élevé), 40,2% en 2016, 44,6 en 2018 et 47,2 au cours des 4 premiers mois 2019.

En définitive, les évolutions sur un an ont surtout profité aux activités transports/livraisons à domicile, et davantage aux activités où l’autoentrepreneuriat est très présent. En ce qui concerne les autres activités, la plupart se situent dans la progression moyenne (17,3%), hors la santé/éducation, le commerce, la construction et les activités financières/assurances, se limitant à un renouvellement des entreprises et non à la conquête de nouveaux marchés.

Ceci étant, les catégories observées sont trop agglomérées pour en tirer une analyse plus fine; si nous prenons l’exemple du commerce, on y trouve des évolutions différentes entre le commerce de détail, le commerce/réparation automobile et cycles, le commerce sur les marchés, le commerce à distance, le commerce de gros, le courtage.