⇒ Selon la Banque de France
Selon 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 27 février et le 5 mars, l’activité a progressé en février dans l’industrie, les services marchands et le bâtiment, davantage qu’anticipé le mois dernier par les entreprises.
D’après les anticipations pour mars, l’activité progresserait dans les services, évoluerait peu dans l’industrie comme dans le second œuvre du bâtiment, et s’y dégraderait dans le gros œuvre.
La modération des prix de vente se poursuit. Dans l’industrie et le bâtiment, la proportion d’entreprises ayant augmenté leurs prix ce mois-ci (11% et 10%) se situe au voisinage des niveaux connus avant Covid. Dans les services, ils sont 15%.
Les difficultés de recrutement restent stables avec 41% d’entreprises concernées.
Le PIB progresserait au premier trimestre 2024 (de l’ordre de + 0,2%), après une légère hausse au 4éme trimestre 2023.
Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/fr/publications-et-statistiques/publications/enquete-mensuelle-de-conjoncture-debut-mars-2024
⇒ selon l’Insee
En 2023, les économies mondiales ont évolué en ordre dispersé : la croissance américaine a atteint +2,5% contre +0,5% dans la zone euro, où l’activité est globalement étale depuis la fin 2022. En Chine, passé le rebond consécutif à la réouverture de l’économie, la croissance s’est stabilisée à un rythme sensiblement inférieur à celui de la décennie 2010, pénalisée notamment par la contraction du secteur immobilier.
L’affaiblissement de l’inflation apporterait toutefois un peu d’air au pouvoir d’achat des ménages européens autorisant un timide redémarrage de la consommation. La composition de l’inflation a toutefois beaucoup changé : les prix alimentaires et des produits manufacturés tendent à se stabiliser, l’inflation étant désormais majoritairement portée par les prix de services.
Outre les gains de salaires réels, les ménages bénéficieraient de la revalorisation des prestations, en premier lieu des pensions, ainsi que du dynamisme des revenus de la propriété, qui reflètent les hausses de rémunération servie aux épargnants. Ces gains de pouvoir d’achat favoriseraient un relatif rebond de la consommation des ménages. Toutefois, la confiance des ménages, bien qu’en amélioration depuis son point bas de mi 2022 reste très en deçà de sa moyenne de longue période.
En février 2024, le climat des affaires se situe un peu en deçà de sa moyenne de longue période. L’amélioration de la consommation ne se traduirait ainsi dans la croissance qu’au printemps (+0,3% prévu au 2éme trimestre 2024). Côté commerce extérieur, les ventes à l’étranger remonteraient la pente à partir du printemps.
Au 4éme trimestre 2023, le taux de marge des sociétés non financières (SNF) est resté stable à 32,9%. Il a progressé de 1 point au cours de l’année 2023. et se situe au-dessus de sa valeur moyenne d’avant la crise sanitaire (31,5% en 2018).
Si les coûts de financement des entreprises augmentent, l’épargne des entreprises (qui tient compte de l’impôt sur les sociétés et du résultat financier) représente 22,2% de leur valeur ajoutée en 2023, soit un niveau très proche de celui de 2018.
L’investissement des entreprises non financières s’est par contre replié au 4éme trimestre 2023 (-0,9% après +0,3% au 3éme trimestre). Pour les prochains trimestres, les chefs d’entreprise demeurent prudents ; l’investissement resterait atone au 1er semestre 2024 (-0,1% prévu au 1er trimestre puis 0% au 2éme). L’investissement en services, notamment en informatique, retrouverait un certain dynamisme (+0,6% par trimestre) après le trou d’air du 4éme trimestre, alors que celui en biens d’équipement, continuerait de diminuer (-0,8% par trimestre) ; dans la construction, le recul se poursuivrait, mais à un rythme plus modéré (-0,6% au 1er trimestre, puis -0,2% au second), les mises en chantier de bâtiments non résidentiels se stabilisant depuis quelques mois.
En 2023, l’emploi salarié a nettement ralenti, augmentant de 0,6% sur l’année (150 000 créations nettes d’emploi), après +1,5% en 2022 (+390 000 emplois) et +3,2% en 2021 (soit +815 000 emplois). Le ralentissement d’ensemble de l’emploi salarié par rapport aux trimestres précédents provient surtout du secteur tertiaire marchand hors intérim.
L’emploi progresserait en 2024 de 0,4% sur un an (+123 000 emplois) ; le taux de chômage, qui repart à la hausse depuis début 2023, continuerait d’augmenter à 7,6% mi-2024 contre 7,2% un an plus tôt.
Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7943944