Les entreprises et le covid en Ile-de-France.


"Redémarrage de l’activité en Ile-deFrance", Direccte, CCI et CMA Ile de France/EY, mai 2020

Méthodologie : l’enquête adressée par la CCI et la CRMA entre le 20 avril et le  3 mai a récolté les réponses de 5 060 entreprises dont 1/3 d’artisans couvrant un large éventail de filières, ciblant principalement des petites entreprises (83% des répondants, 31% sans salarié, 40% avec 1 à 2 salariés, 12% de 6 à 9 salariés, 14% de 10 à 49 salariés et 2% au-delà).

 

Le sondage met en lumière par grands secteurs d’activité les principaux freins actuels pour la reprise d’activité.

⇒ Situation de ces entreprises au moment de l’enquête

Si 29% des entreprises n’ont pas cessé leur activité et 10% l’ont fait sans obligation administrative, 53% des entreprises interrogées ont été concernées par des fermetures administratives; il s’agit des activités suivantes :
– 78 à 84% pour les filières immobilier et tourisme (inclut Cafés, Hôtels et Restaurants) et le commerce de détail non alimentaire et les services de proximité,
– 62 à 68% les industries culturelles et le tertiaire non marchand,

– 42 à 46% le BTP, les transports, le commerce et l’artisanat alimentaire,

– 30 à 39%, les services aux entreprises, la santé, le commerce de gros.

 

56% ont bénéficié bénéficient du chômage partiel. Cette situation est celle des activités : – Tourisme (HCR notamment) avec 77%

– BTP (69%), gestion des déchets/énergie (69%) et automobile (68%),

– Commerce de gros, tertiaire non marchand, commerce et artisanat alimentaire, immobilier (54-63%),

– Services aux entreprises, santé, industries culturelles, industrie, transports (44 à 49%).

⇒ Le retour à la normale :

50% estiment qu’il faudra plus de 6 mois pour un  retour à la normale, 30% de 4 à 6 mois, 12% de 2 à 3 mois et 6% moins.

Le retour à plus de 6 mois est surtout le fait du tourisme (69%), du commerce de gros (59%), des industries culturelles (58%), du commerce de détail et des services de proximité (56%) et du commerce/artisanat alimentaire (55%).

Le retour dans les 4 à 6 mois est proche pour la plupart des activités (26 à 35%).

Le retour en moins de 3 mois est le fait de l’agro-alimentaire (35%), de la santé (31%), du BTP (28%), des services aux entreprise (27%)

⇒ Les freins au retour :

3 freins principaux : la demande, la trésorerie et les questions sanitaires

 

♦ La demande est citée par 51% des répondants; elles est jugée très bloquante par 61%. Les secteurs les plus touchés sont l’industrie,  le tourisme et le commerce de gros, et les transports (même parmi les entreprises toujours en activité). Ces difficultés touchent moins le BTP, le commerce de détail et les services de proximité, l’immobilier et la santé (37 à 40%).

Les difficultés d’accès à l’export sont signalées par 6% (mais sont jugés très difficiles par 57% des entreprises concernées); les plus touchés sont le commerce de gros et l’industrie.

 

♦ Le financement de l’entreprise

– La trésorerie est citée par 41% (48% d’entre eux estiment cette difficulté très pénalisante).

Sont davantage touchés les secteurs du tourisme (57%), de l’automobile (52%), du commerce non alimentaire et des services de proximité (50%), des industries culturelles (48%). Le sont beaucoup moins la santé (26%), l’agro-alimentaire (31%), les services aux entreprises (33%), le BTP et le commerce de gros (35%).

– Les retards d’encaissement sont cités par 25%, notamment le commerce de gros (37%), les activités immobilières (34%), les services aux entreprises (33%), le BTP (31%), l’industrie (30%).

– Les difficultés de  report des charges sont citées par 12%.

– 8% citent aussi les difficultés d’accès au financement d’investissement

 

♦ Le manque d’équipement de protection (39%) et l’incertitude sur les consignes d’hygiène et de sécurité (36%)

Le manque d’équipement concerne davantage le BTP (63%), la santé (61%) et le commerce de détail et les services de proximité (50%)

Les incertitudes sur les consignes concernent bien plus de secteur (entre 36 et 53%), notamment le tertiaire non marchand (53%) et le commerce de détail non alimentaire et les services de proximité (52%).

 

♦ Les freins relatifs à l’organisation de l’entreprise

– Les difficultés d’approvisionnement (24%), notamment pour le BTP, l’automobile et l’industrie (de 40 à 51%) ; et parallèlement la saturation des prestataires de transport (8%), surtout marquants pour le commerce de gros (19%), l’industrie (14%).

-Les difficultés relatives à la gestion des ressources humaines : difficulté d’accès au lieu de travail (14%), du fait de la prise en charge des enfants (13%), du fait du climat social au sein de l’entreprise (11%), difficulté à recruter (5%), difficultés pour gérer les problèmes psycho-sociaux (3%).

⇒ Les demandes d’accompagnement concernent :

♦ L’approvisionnement en matériel de protection (58%),

♦ Le financement des entreprises, notamment la trésorerie (43%), mais aussi plus globalement les besoins de financement (22%),

♦ Le besoin d’informations sur les évolutions juridiques (26%), et celui d’informations  juridiques (14%),

♦ L’accompagnement commercial (15%),

♦ La transition digitale (9%),

♦ L’appui pour les RH ; aide à l’embauche (6%) et un accompagnement aux RH (4%).

 

Pour en savoir davantage : http://idf.direccte.gouv.fr/sites/idf.direccte.gouv.fr/IMG/pdf/20200512_-_plan_de_redemarrage_idf_-_synthese_des_retours_du_questionnai.pdf