Après huit années de crise quasi-continue, l’amorce d’une reprise d’activité dans le Bâtiment, semble se confirmer


"Conférence de presse de la FFB" du 30 mars 2016

  Les informations disponibles sur les matériaux mis en oeuvre dans le bâtiment, et notamment dans le gros-oeuvre, dessinent une reprise amorcée au tournant 2015-2016.  La production de crédits immobiliers aux ménages affiche, hors renégociations, une nette hausse sur 2015, avec +27 % pour l’ensemble et + 35 % pour le seul segment neuf, mais – 9 % pour les travaux d’amélioration-entretien seuls.

Les ventes de logements neufs ont connu une vive accélération en 2015 et sur le début 2016. Du côté des constructeurs de maisons individuelles, elle ressort à +13% en glissement annuel sur 12 mois à fin janvier 2016 ; du côté des promoteurs, elle s’affiche à +18%. Les volumes de logements autorisés et commencés progressent respectivement de 31% et 9% en glissement annuel sur trois mois à fin février 2016. De manière assez étonnante, l’individuel reste très en retrait dans les statistiques officielles, avec des hausses respectives limitées à 3% et 1% sur la même période.

Quant au marché de l’amélioration-entretien, il reste atone, tant au regard de l’évolution du marché, des crédits pour travaux seuls, déjà cité, que de l’opinion des chefs d’entreprise du bâtiment.  

 

Cette photographie d’ensemble masque de fortes disparités territoriales; la césure reste forte entre zones à forts besoins, où le dynamisme du neuf l’emporte, et zones moins tendues, où l’étiage de l’activité amélioration-entretien constitue la tendance de fond; la reprise du neuf qui se diffuse progressivement sur l’ensemble du territoire, part de très bas.  

 

Du côté de l’emploi, le bilan 2015 ressort un peu plus mauvais que prévu, avec 36 100 postes de travail en moins contre une perte de 30 000 attendue; on note toutefois un redressement rapide et durable de l’intérim,   Quant aux entreprises, elles continuent d’afficher une belle résistance, avec une stabilisation des défaillances en 2015, bien que les  marges ont à nouveau reculé tout comme le décalage entre délais de paiement fournisseurs et délais de règlement clients.   Suivent un certain nombre de propositions pour assurer cette reprise.