Méthodologie : échantillon de 609 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le 7 et le 15 novembre 2022.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.
Un peu plus d’optimisme, mais un moral toujours en berne pour des dirigeants qui ne se sentent pas beaucoup écouté par leur maire.
⇒ Conjoncture
Après un mois d’octobre tendu, la pénurie de carburant s’est largement résorbée et l’indicateur d’optimisme des chefs d’entreprise repart à la hausse pour la première fois depuis juillet (+10 points par rapport à octobre).
L’indicateur de l’optimisme augmente à la fois pour les dirigeants d’entreprises comptant moins de 10 salariés (74, +10 points) et pour les dirigeants d’entreprises plus grandes (64, +9 points).
Le moral des dirigeants reste toutefois assez mauvais (74), bien en deçà des niveaux observés avant le début de la guerre en Ukraine.
Les chefs d’entreprises de moins de 10 salariés affichent davantage de satisfaction que le mois dernier concernant la période actuelle (38%, +9 points) vs 31% (-3 points), pour les dirigeants des entreprises de 10 salariés et plus. ; toutefois 29% d’entre eux déclarent que ce sera mieux demain, contre 18% pour les moins de 10 salariés.
La confiance dans les perspectives économiques s’améliore. 65% des dirigeants ont confiance dans les perspectives de leur entreprise pour les 12 mois à venir (+6 points).
La confiance des dirigeants employant 10 salariés ou plus s’améliore pour atteindre 82% (+16 points), mais moins chez les dirigeants d’entreprises plus petites (+6 points, 64%).
L’embellie de l’état d’esprit des chefs d’entreprise pourrait s’expliquer en partie par une baisse des inquiétudes liées aux effets de l’inflation. Alors que 54% des dirigeants déclaraient en octobre que la hausse des prix pourrait avoir des conséquences sur leur viabilité, cette proportion s’établit à 39% ce mois-ci ; l’attention portée aux charges est également en baisse (74%, -6 points), tout comme les craintes que l’inflation n’oblige les dirigeants à baisser leur rémunération (45%, -8 points).
L’inquiétude pour la viabilité de leur activité s’apaise à la fois pour les dirigeants de moins de 10 salariés (39%, -16 points) et pour ceux d’entreprises plus grandes (35%, -11 points).
12% envisagent d’embaucher au cours des 12 prochains mois (34% pour les 10 salariés et plus vs 10), mieux qu’en septembre ou octobre (8 et 7%) ; le commerce affiche 14% alors que dans la construction, ils ne sont que 9% à l’envisager.
⇒ La hausse des tarifs d’électricité
10% ont un contrat qui arrive à échéance enfin d’année 2022 ; 66% d’entre eux ont connu une hausse dans le nouveau contrat ; cette hausse menace de faillite 7% de ces renouvellements. (des chiffres à prendre avec précaution du fait du petite nombre d’entreprise interrogée). Pour y remédier, en 1er lieu une hausse des prix de vente et un plan d’économie d’énergie.
Les dirigeants ne sont que partiellement au courant des mesures gouvernementales : 23% sur la baisse de la fiscalité sur l´électricité (TICFE), 22% le guichet d´aide au paiement des factures de gaz et d´électricité, 20% le dispositif d´amortisseur d´électricité pour les TPE non éligibles au bouclier tarifaire ; sur ces 3 mesures, les 10 salariés et plus sont mieux informés. Par contre, ils sont mieux informés sur le maintien des tarifs régulés de l´électricité (54%) et sur le bouclier tarifaire pour les TPE de moins de 10 salariés (42%).
⇒ Les entreprises et le territoire
♦ Pour ces chefs d’entreprise, les principaux apports au territoire sont :
-Le maintien de relations sociales de proximité (38% mais 45 le commerce et 24 l’industrie, 39 les moins de 10 salariés vs 17),
-Le renforcement de l’attractivité du territoire (25% mais 32 le commerce et 11 le BTP),
-La création d’emploi (20 mais 35 l’industrie, 81 les 10 salariés et plus),
-La création de valeur et de croissance sur le territoire (17% mais 8 le BTP),
Le soutien d’un tissu de fournisseurs et de sous-traitants (17 mais 12 le commerce et 33 les 10 salariés et plus),
-Le financement de projets sur le territoire (8%),
-La construction d’une démarche de transition écologique et sociale (7%),
-La montée en compétences des salariés (7%).
♦ Les facteurs clés du développement de l’entreprise sur le territoire :
Facteurs propres au territoire :
-Le tissu économique local (33% mais 25 l’industrie et 40 les 10 salariés ou plus),
-L’accessibilité du territoire (23% mais 40 le commerce),
-La main d’œuvre disponible sur le territoire (16% mais 62 les 10 salariés et plus), les les compétences disponibles (10%, mais 26 les 10 salariés et plus),
-L’image du territoire (16% mais 25 le commerce),
-L’offre immobilière et foncière (13%),
-Les services aux personnes (11% mais 4 l’industrie),
Les facteurs du ressort direct des pouvoirs publics locaux :
-La fiscalité locale (19%),
-La gouvernance locale (6%).
La moitié estiment n’être pas entendu par le maire de leur commune d’implantation (mais 66 le commerce) ; 27% estiment être entendu vs 36 le BTP et 38 les 10 salariés et plus.
Pour en savoir davantage : https://www.cci.fr/actualites/gce-novembre-2022-un-regain-doptimisme-en-trompe-loeil