Méthodologie : ont été enquêtées début mai 2015, 28 600 entreprises des secteurs marchands non agricoles, de 1 à 250 salariés (42% de 1 à 9 salariés, 24% de 10 à 19 salariés, 23% de 20 à 49 salariés et 11% de 50 à 250 salariés), et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires ; l’analyse porte sur les 4 373 réponses jugées complètes et fiables reçues avant le 12 juin 2015. 28% appartiennent aux services, 27% à l’industrie, 20% au commerce, 14% à la construction, 6% aux transports et 5% au tourisme. 34% des entreprises sont dites innovantes et 23% exportatrices (dont très 10%) Une mesure spécifique est utilisée : Les indicateurs ou soldes d’opinion correspondant à des soldes de pourcentages d’opinions opposées : • Indicateur en évolution = [(x % « en hausse ») – (y % « en baisse »)] x 100 • Indicateur en niveau = [(x % « bon/aisé ») – (y % « mauvais/difficile »)] x 100
Cette amélioration reste encore limitée, l’indicateur d’opinion prévisionnel d’activité pour 2015 retrouvant tout juste son niveau du mois de mai de l’année précédente, bien en deçà de sa moyenne de long terme ; l’emploi s’accroît faiblement.
Trois groupes d’entreprises (classées par ordre décroissant en ce qui concerne le chiffre d’affaires) :
– les PME « en croissance modérée » : les innovantes, les exportatrices, les activités aux clientèles d’entreprise et les PME de taille conséquente
Evolution | Fortement exportatrices | 100-249 salariés | Innovantes | Moyennement exportatrices | Services aux entreprises | Industrie | 10-99 salariés |
Chiffre d’affaires | 26 | 21 | 19 | 17 | 13 | 11 | 9 |
Effectifs | 10 | 18 | 11 | 6 | 5 | 6 | 7 |
– celles « en quasi-stagnation » : les activités aux clientèles majoritaires de particuliers
Evolution | Transports | Commerce | Non exportatrices | Services aux particuliers |
Chiffre d’affaires | 3 | 2 | -1 | -5 |
Effectifs | 9 | 2 | 0 | 1 |
– celles « en déclin » : les plus petites entreprises, la construction et les non innovantes
Evolution | Non innovantes | 1-9 salariés | Tourisme | Construction |
Chiffre d’affaires | -4 | -5 | -5 | -17 |
Effectifs | -3 | -7 | -10 | -12 |
Les perspectives d’évolution du chiffre d’affaires en 2015 sont encore négatives dans les TPE (indicateur à -5), mais beaucoup moins qu’en mai 2014 (-12). L’indicateur prévisionnel de l’activité progresse régulièrement avec la taille.
L’opinion sur l’évolution attendue des carnets de commandes s’améliore nettement (+5) et atteint son niveau le plus haut depuis mai 2011 ; cela concerne tout particulièrement l’Industrie, les PME innovantes et les exportatrices.
L’opinion sur la situation de trésorerie s’est nettement améliorée au premier semestre 2015 (+6 points en six mois, rejoignant la situation en 2011), mais encore fort défavorable au regard de la période 2003-2008.
En mai 2015, 21% des PME estiment bonne la rentabilité dégagée lors de l’exercice 2014, mais 30% la considèrent mauvaise ; l’embellie est nette dans les transports, l’industrie, le commerce et le tourisme, mais en retrait dans la construction. L’indicateur de rentabilité n’est positif que dans les entreprises de 100 à 249 salariés et dans celles qui réalisent plus du quart de leur activité à l’international.
L’accès au crédit de trésorerie au cours du premier semestre 2015 est sensiblement plus aisé que précédemment ; 21% des PME disent avoir rencontré des difficultés pour obtenir des concours financiers à court terme, au lieu de 26% en novembre 2014 ; c’est la proportion la plus basse depuis mai 2012 ; cette amélioration concerne autant les TPE que les PME de 10 à 249 salariés. Pour la période fin 2015 et 2016, les PME attendent un nouvel assouplissement des trésoreries ; le solde d’opinion sur les perspectives de trésorerie est à son meilleur niveau depuis mai 2011 ; il concerne l’ensemble des secteurs et des tailles d’entreprises.
Les intentions d’investissement en 2015 restent négatives (-7), cependant en amélioration par rapport aux deux années précédentes (-9 en mai 2014 et surtout le point bas de -16 en mai 2013). L’indicateur est négatif dans tous les secteurs d’activité, excepté celui de l’Industrie (+1) où il redevient positif pour la première fois depuis 2012.
Les deux principaux freins demeurent la faiblesse de la demande et l’insuffisance de la rentabilité, comme en 2013 et 2009 ; noter que le coût du crédit est en nette baisse :
En % de répondants | Demande | Rentabilité | Concurrence | Fonds propres | Endettement | Coût du crédit |
2015 | 68 | 52 | 46 | 38 | 24 | 10 |
2013 | 70 | 53 | 47 | 41 | 25 | 15 |
2011 | 57 | 44 | 40 | 38 | 23 | 24 |
2009 | 71 | 53 | 45 | 41 | 23 | 28 |
2007 | 54 | 48 | 42 | 40 | 27 | 22 |
Les perspectives d’emploi et d’investissement sont très liées à la trésorerie ; lorsque les PME ont une situation de trésorerie aisée, elles renforcent leurs effectifs et prévoient de continuer à le faire en 2016 ; Il en va de même pour leurs projets d’investissements :
Solde d’opinion en % | Evolution des effectifs | Evolution des investissements | ||||
Trésorerie | aisée | normale | difficile | aisée | normale | difficile |
Evolution depuis 2014 | 16 | 7 | -12 | 15 | 0 | -23 |
Prévisions 2016 | 28 | 14 | 0 |
Les prévisions de croissance de l’activité des PME pour 2015 sont très inégales selon les régions. Elles sont nettement plus optimistes en Bourgogne, Île-de-France, Rhône-Alpes, Bretagne et Provence-Alpes-Côte d’Azur ; en revanche, dans les régions Picardie, Alsace, Pays de la Loire, les PME sont très réservées quant à leurs perspectives d’activité pour 2015.
L’état des trésoreries s’est amélioré dans l’ensemble des régions hormis en Auvergne, Midi-Pyrénées et Poitou-Charentes où les entreprises ont vu leur situation financière s’aggraver. Les résultats détaillés par région sont disponibles dans les synthèses régionales, accessibles sur www.bpifrance-lelab.fr.