Fin 2010, près de 748 200 entreprises relevaient du secteur libéral, soit un quart du secteur marchand en nombre de structures, avec 2 grands secteurs d’activité, la santé et le technique


« Les professions libérales : poids dans l’économie et enjeux actuels », note de synthèse du CREDOC N° 12, septembre

 « Les professionnels libéraux peuvent, d’une manière générale, être définis comme des prestataires de services à caractère intellectuel, indépendants et responsables qui exercent en l’absence de lien de subordination et qui ont l’obligation de respecter le secret professionnel.»

Ils peuvent donc relever de nombreux codes de la nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles.

Deux critères majeurs les caractérisent : l’exercice d’une activité non salariée (critère d’ordre social)  et l’imposition au titre des bénéfices non commerciaux.

 Les découpages habituels de la statistique et de la comptabilité nationale ne permettent pas de rendre compte, de façon simple, du poids et du dynamisme des activités libérales dans l’ensemble de l’économie. La mise en place en 2011, de l’Observatoire de l’activité libérale de la Direction Générale des Entreprises (DGE) cherche à y remédier.

 

Ainsi, fin 2010, près de 748 200 entreprises relevaient du secteur libéral, soit un quart du secteur marchand en nombre de structures ; entre 2007 et 2010, leur nombre a  progressé de 14,4% (90 000 unités supplémentaires), contre 9,3% pour l’ensemble du secteur marchand. 

Le taux de croissance annuel moyen du nombre total de professionnels libéraux est de 3,8% sur la période 2003-2011, et de 7,9% pour les seuls professionnels du domaine technique et conseil.

 

Les entreprises libérales se répartissent en trois grands domaines : la santé (380 420 unités au 1er janvier 2011 soit 50,8% des entreprises concernées), la technique. (314 580 unités, 42%, en forte croissance) et le droit (53 170 entreprises, soit 7,1%).

 

Les métiers les plus représentés sont les médecins (16,9% de l’ensemble des effectifs libéraux) ;  5 autres métiers de la santé apparaissent parmi les 10 professions dont le poids est prépondérant au sein du secteur : les infirmiers (10,9%), les masseurs-kinésithérapeutes (8,2%), les autres spécialistes de la rééducation (6,1%), les chirurgiens-dentistes (5,0%) et les pharmaciens (4,3%), couvrant  plus de la moitié des entreprises libérales.

Dans le domaine technique les professionnels du conseil (gestion, finance, informatique, relations publiques…) comptent pour 12,2% (9,8% en 2003-2005), les intermédiaires du commerce (courtiers) pour 6,4% (5,2% en 2003-2005), les architectes (4,6%, contre 5,5%).

Enfin, dans le domaine du droit, le métier d’avocat est le plus représenté (5,9% en 2009-2011 contre 4,7% en 2003-2005).

 

En termes de niveau de diplôme, dans le droit et la santé, 94% des professionnels possèdent un diplôme de niveau supérieur au baccalauréat, contre 60% pour le domaine technique (forte part d’autodidactes et de professions non réglementées).

 

En termes de structure par âge, l’ensemble des professionnels libéraux sont en moyenne plus âgés que les cadres du privé,  la plupart d’entre eux, étant entré dans la carrière après une période de salariat qui a permis d’acquérir connaissances, expérience et de tisser ainsi son propre réseau.

En termes de sexe du dirigeant, les femmes se stabilisent autour de 40% des libéraux.

 

Le chiffre d’affaires global a été de 190,3 Md€ au 1er janvier 2011 (5,4% du secteur marchand, +0,4 point en trois ans), avec 44% dans le domaine technique et 46% pour la santé.

Le secteur libéral est pourvoyeurs d’emplois, à la fois non salarié (751 300 professionnels libéraux) et salarié (892 900 salariés).

 

 

Celles-ci sont localisées selon 4 types d’espaces géographiques :

–  Les métropoles aux densités très élevées dans le droit et la technique, associées à des densités plus faibles en santé ; pratiquement la totalité des aires urbaines identifiées comme métropoles par l’INSEE s’y trouvent, réaffirmant ainsi l’importance de ces activités dans le phénomène de métropolisation.

– Les aires spécialisées dans la technique et le droit qui présentent des densités importantes en activités libérales du droit et de la technique, moindres en santé.

– Les aires spécialisées dans la santé qui se caractérisent par des densités faibles en entreprises libérales de droit et technique et des densités élevées en santé ; ces aires urbaines, plus petites, présentent des configurations géographiques (couronne de petite taille, superficie limitée) qui favorisent peu l’implantation des activités libérales.

– Les aires faiblement pourvues en professions libérales qui se caractérisent par des densités moyennes, voire faibles, dans tous les domaines d’activité des professions libérales.

 

 

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