Un marché du travail stable.


"La situation du marché du travail au 1er trimestre 2025", Dares, juin 2025

Si les effectifs salariés bougent peu, 2 faits sont favorables : le taux d’activité des seniors et des jeunes en légère hausse et la baisse des difficultés de recrutement.

 

Au 1er trimestre 2025, l’emploi salarié est quasi stable (-20 900 postes, soit -0,1%), dans le sillage d’une croissance du PIB atone (+0,1%).

 

Le taux de chômage est quasi stable (7,4%), valeur autour de laquelle il oscille depuis la mi-2023.

 

L’augmentation du taux d’emploi est modérée pour les 25-49 ans (+0,1 point), et plus marquée pour les 50-64 ans (+0,4 point), dans la continuité des années passées, ainsi que pour les 15-24 ans (+1,1 point) qui font plus que rattraper la baisse du 4e trimestre 2024 (-0,8 point).

 

Par contre depuis 2022, les licenciements économiques, les plans de sauvegarde de l’emploi et les défaillances d’entreprise ont connu une forte dynamique : en 2024, 56 000 ruptures de contrat ont été validées dans le cadre d’un PSE, contre 36 000 en 2023.

 

En avril 2025, 40% des entreprises de l’industrie et 36% des entreprises des services sont confrontées à des difficultés de recrutement, au plus bas depuis 4 ans ; elles sont toutefois 68% dans la construction. Le recul de la part des entreprises entravées dans leur activité par un manque de personnel (27% dans la construction, 12% dans l’industrie et 10% dans les services) se poursuit.  

 

Cette réduction des tensions s’opère dans un contexte d’une baisse des embauches en contrats de plus d’un mois depuis 2023. Le 1er trimestre 2025 est cependant marqué par un rebond des embauches en CDI. Les embauches de CDD de plus d’un mois et de CDD de moins d’un mois contribuent respectivement à hauteur de -0,2 point et +0,5 point à la progression globale de +0,5% des déclarations préalables à l’embauche sur le 1er trimestre.

 

Le taux d’emplois vacants, qui rapporte le nombre d’emplois vacants à l’ensemble des emplois occupés et vacants, recule également de nouveau ce trimestre (2,4% au 1er trimestre, en baisse de 0,2 point par rapport au trimestre précédent et de 0,4 point sur un an) avec un recul dans presque tous les grands secteurs. Le nombre d‘emplois vacants (466 600) est
en net repli par rapport au pic de fin 2022 (-31% par rapport au 4e trimestre 2022).

 

Les salaires nominaux continuent de ralentir tout en restant plus dynamiques que l’inflation, le rattrapage des pertes de pouvoir d’achat des salaires se poursuit. Les salaires des ouvriers, des employés, des professions intermédiaires et des cadres évoluent désormais au même rythme.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/la-situation-sur-le-marche-du-travail-au-1er-trimestre-2025

 

“Au premier trimestre 2025, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions”

Insee Informations Rapides n° 157, juin 2025

 

Entre décembre 2024 et mars 2025, l’emploi salarié sur le territoire national dans son ensemble (hors Mayotte) est quasi stable (-0,1%), après une baisse de 0,4% au 4éme trimestre 2024.

 

Sur un an, l’emploi salarié recule dans presque toutes les régions de l’Hexagone : au 1er trimestre 2025, l’emploi salarié total se situe 0,3% sous son niveau du 1er trimestre 2024, alors qu’il avait augmenté de 0,7% entre le 1er trimestre 2023 et le 1er trimestre 2024.

 

L’emploi salarié est inférieur à son niveau d’un an auparavant (d’au moins 0,2%) dans les 3/4 des régions. La baisse est plus marquée (0,6 et 0,8%), pour la Bourgogne-Franche-Comté, la Nouvelle-Aquitaine et la Normandie ; seule une région, Paca, connaît un emploi quasi stable. 
L’emploi salarié baisse dans plus de 7 départements sur 10, et baisse davantage (de plus de 0,8%), dans 20 départements ; 15 sont situés dans les régions d’une diagonale allant de la Nouvelle Aquitaine au Grand Est en passant par le Centre-Val de Loire et la Bourgogne-Franche-Comté. L’emploi salarié diminue le plus fortement en Haute-Saône et dans le Territoire de Belfort (-1,8%).
À l’opposé, l’emploi salarié augmente (entre 0,2 et 0,6%), dans 8 départements de France métropolitaine, dont trois en Île-de-France.

 

Au 1er trimestre 2025, sur l’ensemble du territoire, le taux de chômage est quasi stable sur le trimestre (+0,1 point) et sur un an (-0,1 point), à 7,4% de la population active.

Au 1er trimestre 2025, le taux de chômage est supérieur ou égal à celui observé au niveau national (7,4%) dans 3 régions  : Hauts-de-France (8,9%), Occitanie (8,8%) et Paca (7,9%). Dans les régions d’Outre-mer, il est nettement plus élevé, avec des taux s’échelonnant de 12,8% en Martinique à 16,5% à La Réunion.

À l’inverse, le taux de chômage est le plus faible dans les Pays de la Loire et en Bretagne (6%). Dans ces deux régions, les taux de chômage sont inférieurs à la moyenne nationale dans tous les départements.

 

Les situations à l’intérieur d’une région peuvent être beaucoup plus contrastées, par exemple en Île-de-France ou en Occitanie. En Île-de-France, où le taux de chômage mesuré sur l’ensemble de la région (7,2%) est inférieur au niveau national, il est plus faible à Paris (5,9%) et dans les Hauts-de-Seine (6,3%), et plus élevé en Seine-Saint-Denis (10,6%). Le contraste est encore plus fort en Occitanie, entre la Lozère (4,7%) et les Pyrénées Orientales (12%).