Entre 2014 et 2021 le nombre d’unités légales d’entreprise en activité a progressé de 36%.


Données Insee sur les unités légales entre 2014 et 2021, analyse André Letowski

Définition de l’unité légale : c’est une entité juridique de droit public ou privé. Elle peut être une personne morale, ou une personne physique, qui, en tant qu’indépendant, peut exercer une activité économique.

C’est en fait la définition d’une entreprise à la différence de l’entreprise au sens de la loi LME qui intègre les filiales.

L’observation porte sur les entreprises actives économiquement et pas sur l’ensemble de celles immatriculées.

 

Le paysage a été bousculé par le développement de la microentreprise, mais aussi par les activités de services.

 

Entre 2014 et 2021, le nombre d’unités légales d’entreprises a progressé de 36%, davantage entre 2017 et 2021 qu’entre 2014 et 2017 (+26% vs +8%).

 

♦ La progression par taille d’entreprise entre 2017 et 2021 :

Elle est le fait des sans salarié (+32%), en lien étroit avec progression des microentreprises. Par contre au sein des autres tailles la progression est modeste (entre +8 et +14%) ; noter que la plus forte progression est localisée dans la tranche des 10-19 salariés (+14%)  et la plus faible dans celle des 50 salariés et plus (+8%).

♦ La progression selon la forme juridique : 

Les microentreprises ont cru de 132%, bien plus entre 2017 et 2021 (+85% vs +26 ensuite), alors que la progression des sociétés a été bien plus modérée (+29% dont +47% pour les SAS vs -2,7% pour les SARL et +4,3% pour les autres formes de sociétés) ; les SAS ont progressé de 68% entre 2017 et 2021 mais aussi de 80% entre 2024 et 2017.

Les autres entreprises individuelles ont régressé de 7,7% (-3% entre 2017 et 2021 vs -4,7% entre 2014 et 2017) du fait de l’emprise des microentreprises.

♦ La progression selon les activités  :  

Les transports/logistique sont largement en tête (+130%) du fait des livraisons à domicile ; la hausse est d’ailleurs concentrée entre 2017 et 2021 (+87%) vs +24 entre 2014 et 2017).

Puis ce sont les activités de services qui ont largement progressé en nombre, l’informatique d’abord (+65%, dont +45% entre 2017 et 2021 vs 14% entre 2014 et 2017) ; puis les services aux entreprises (+61%, là encore davantage entre 2017 et 2021 qu’entre 2014 et 2017, 40% vs 15%), suivis par l’enseignement, les activités financières et d’assurance et les service aux particuliers (entre +45 et +58%). 

 

Le commerce est l’activité qui a le moins progressé (+15%, mais +12,5% entre 2017 et 2021 vs +2 entre 2014 et 2017, suivant en cela la progression des autres activités).

Les activités les plus “traditionnelles” sont celles qui ont connu les plus faibles progressions : hors le commerce, citons la construction (+20%) les HCR (+19%), et plus étonnement les activités immobilières (+17%).

 

3 autres activités sont en progression moyenne : la santé et les arts et spectacles (environ +32%) et l’industrie (+29%) ; pour cette dernière activité, noter la forte progression de l’activité production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné (+70%).

♦ L’évolution selon les régions : 

Celles du nord et de l’est ont le moins progressé (entre 26 et 33%), alors que celles du sud est et ouest, la Bretagne et pays de la Loire, l’Auvergne Rhône-Alpes ont évolué entre 33 et 37%.

L’ile de France a bénéficié du plus fort taux d’évolution (+42%), ainsi que la Corse (+41) et les DROM (+45%).

♦ L’évolution des entreprises dont les femmes en sont les cheffes d’entreprises : 

Au sein des entreprises individuelles, les femmes ont davantage progressé que les hommes : au sein des microentreprises (+145% vs +132), et au sein des entreprises individuelles autres comprenant la santé (+9,6% vs -7,7 pour les hommes).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7741730