Peu facile d’arriver à chiffrer le nombre de TPE !
Selon les publications de l’Insee, leur nombre varie :
-D’une part, il ne faut pas confondre entreprise et établissement : le stock d’établissements en activité au 31 décembre 2020 chiffre 6 383 294 établissements, alors que le nombre d’unités légales en activité au 31 décembre 2020 se compose de 5 647 533 unités légales (soit 1,13 établissement par unité légale).
-D’autre part, il y a unité légale (5 647 533), correspondant à toute entité juridique et entreprise selon le concept LEM, regroupant au sein d’une même entreprise les unités légales dépendantes du fait de d’une participation à leur capital ; ainsi les grandes entreprises se chiffrent à 25 719 unités légales, alors que leur nombre sous le concept LME n’est que de 273.
-Enfin pour le chiffrement des TPE, la question est de savoir si le nombre de microentrepreneurs est ou non intégré dans le nombre d’unités légales : certains chiffrements de l’Insee l’intègre clairement : 5 684 351selon Siren (le répertoire de toutes les entreprises immatriculées), vs 4 525 695 selon Insee source Esane ; cette source est constituée en pratique des déclarations annuelles sur les bénéfices adressées chaque année, par les entreprises, à la direction générale des finances publiques (DGFiP) : BIC, BNC, et BA ; on n’y trouve pas les revenus des autoentrepreneurs, figurant dans les déclarations d’impôt sur le revenu.
Au regard des données ci-dessus, le nombre d’autoentrepreneurs se chiffrerait fin 2020 à 1 158 656 unités.
Enfin, le document Insee utilisant la source Esane, prête à confusion en utilisant le terme microentreprise au lieu de TPE, laissant entendre que les microentreprises (au sens fiscal) sont incluses dans le chiffrement.
Si l’on compare avec les données Urssaf fin 2020, ils étaient 1 928 000, dont 1 333 000 économiquement actifs. Pourquoi cet écart ?