Les chauffeurs Uber largement satisfaits de leur vie professionnelle.


"Consultation auprès des chauffeurs Uber", Harris Interactive pour Uber, novembre 2021

Méthodologie : enquête réalisée en ligne, auprès de 2 284 chauffeurs utilisant Uber, issus de la base de données Uber entre le 14 octobre et le 2 novembre 2021.

L’enquête ne dit pas comment ont été sélectionné les répondants, alors que certains chauffeurs utilisateurs d’Uber sont en désaccord avec cette plate-forme.

 

Certes, la moitié ne travaille pas qu’avec Uber, mais la confrontation entre leurs attentes et leur vécu avec Uber est favorable ; noter que leur profil est particulier.

⇒ Profil des répondants :

95% sont des hommes ; 24% ont moins de 35 ans, 52% de 35 à 49 ans et 22% 50 ans et plus ; 67% sont localisés en région Parisienne ; 73% sont en couple, 22% célibataires (dont 7% divorcés) ; 62% ont des enfants (dont 22, 3 enfants ou +) ; 25% ont un niveau d’étude inférieur au bac, 22% le bac et 38% au-delà du bac ; 51% ont grandi dans une grande ville Française ou à sa périphérie, 17% dans une petite ville ou à la campagne et 27% à l’étranger.

 

30% sont soit étrangers, 47% sont Français avec un ou deux parents étrangers, 23% sont Français avec des parents Français ; 41% sont issus d’un milieu modeste, 35 d’un milieu moyen, 18 d’un milieu plus favorisé.

⇒ En activité chez Uber

♦ 60% sont salariés (dont 52 en CDI), 23% à leur compte, 6% en Intérim et 10% au chômage. En 2016, 40% des chauffeurs actifs n’exerçaient pas d’activité avant d’utiliser Uber.

 

41% étaient chauffeurs avant (dont 21% conducteur poids lourd, bus, 8 chauffeur de VTC ou taxi, 7 ambulancier).

 

♦ L’utilisation de l’application d’Uber et autres activités

-Ont recours à Uber : depuis au moins 3 ans (50%, 56 en Ile-de-France), 16% depuis 2 à 3 ans, 16% entre 1 et 2 ans et 18% depuis moins d’un an ; 46% n’ont recours qu’à Uber (51% les moins d’un an d’ancienneté),

-54% travaillent aussi avec d’autres tiers : 43% avec d’autres applications VTC, 28% avec leur clientèle privée,

-24% ont une autre activité professionnelle (13% à temps plein et 11% à temps partiel), alors que 3% sont en formation. et donc 73% la seule activité VTC.

⇒ Motivations et concrétisation de ces motivations par Uber

L’autonomie et de loin : 57% pouvoir travailler quand on le souhaite, 93% en sont satisfaits (dont 67% tout à fait) ; 55% pourvoir être son propre patron, 87% en sont satisfaits (dont tout à fait 60) ; 80% envisagent leur avenir sous cette forme,

-Par passion pour la conduite et l’automobile (38%),

-33% pouvoir travailler au contact des clients ; 87% en sont satisfaits (dont très 53),

-Facile à mettre en œuvre : facile d’accès (11%), il n’y a pas d discrimination (11), pas besoin de CV ou d’entretien d’embauche (8) ; 83% en sont satisfaits (dont tout à fait 45),

-Une rémunération attractive (20%).

⇒ Ce qu’ils ont appris ou renforcé avec Uber :

L’organisation  de leur temps de travail pour 86% (tout à fait, 56), et la rigueur (78% dont 46 tout à fait),

La politesse (76% dont tout à fait 50) et le respect (76% dont tout à fait 49),

⇒ L’échange avec leurs clients

93% aiment parler avec les passagers, dont 49% beaucoup.

Ce sont des échanges d’abord autour de leur activité professionnelle, de l’actualité, de la météo et des sports, du trafic et du trajet, de leur vie personnelle ; 48% ont donné des conseils sur une situation personnelle concernant leur clients (dont 12% souvent)

58% des chauffeurs déclarent que le choix de la musique est avant tout celui des clients.

 

♦ Ce qui les agace venant de leur client : l’agressivité et l’impolitesse (67%), un client qui mange dans la voiture (49), un client qui demande à fumer la fenêtre ouverte (40), un client qui refuse de mettre sa ceinture de sécurité (13), un client qui pose des questions personnelles (13), un client qui parle de politique ou religion (11).

 

♦ 39% ont subi des discriminations au cours de leurs courses en tant que chauffeur avec Uber, moins que dans leur vie professionnelle avant de rejoindre Uber (51%) ou dans leur vie personnelle (51%).

 

Pour en savoir davantage : Consultation auprès des chauffeurs Uber – France (harris-interactive.fr)

 

Pourtant, selon un article des Échos du 8 décembre 2021, 521 chauffeurs (dont 30% habitent en Seins St Denis) ont adhérer à une Scic (une forme de coopérative); un millier d’autres auraient manifesté leur intérêt d’adhérer pour créer leur propre clientèle et sortir d’Uber. Ils reprochent à Uber le rapport de subordination, la déconnection de ceux qui ne réaliseraient pas assez de courses. Nombre d’entre eux sont en procès avec Uber pour être requalifié en tant que salarié.