Les réactions positives montrent qu’ils font face.
Une vigilance entrepreneuriale atrophiée et limitée pendant la phase de confinement s’est traduite par beaucoup de recherches notamment autour du marché, mais une difficulté à les transformer en projet réalisable, puis à mettre en œuvre (constat de l’ Observatoire AMAROK/Labex Entreprendre).
Et quels impacts à venir ?
La seule certitude, c’est que rien n’est certain (Pline l’Ancien). Ce que l’on sait :
-Le monde d’après va être refaçonné à la fois par de nouvelles tendances qui émergent (ex. la sécurité sanitaire) et par l’accélération de tendances déjà existantes (ex. la prise en compte des enjeux climatiques),
-L’incertitude va être de plus en plus élevée, une situation difficile à lire compte tenu d’éléments incertains et donc difficulté d’interprétation des situations et des événements, qu’on ne peut pas modéliser, faute de référentiel connu auquel se raccrocher.
-La complexité se traduit par un nombre croissant d’interactions qui complexifie la lecture des situations et la prise de décision,
Les entreprises font face à un double défi : comprendre les changements actuels et leurs impacts sur les entreprises et anticiper les changements à venir et par ailleurs distinguer les changements conjoncturels des changements structurels avec des impacts durables et profonds.
Pourquoi se forger une vision du monde d’après ? Redéfinir sa stratégie
• Parce que le dirigeant n’a pas d’autre choix que d’intégrer l’incertitude à son mode de pilotage
• Parce qu’il serait dangereux d’attendre que la crise passe en pensant qu’il y aura un « retour à la normale »
• Parce que le dirigeant doit gérer deux temporalités : le court terme et le moyen terme
Quelles sont les grandes tendances qui vont façonner le monde d’après ? 8 tendances à transformer en opportunités de business
– La Sécurité sanitaire et la santé, révélé par la crise,
-4 tendances connaissant une faible accélération : nouveaux modes coopératifs et solidaires, quête de sens, autonomie et souveraineté, nouvelle relation à l’espace,
-3 tendances en forte accélération avec la crise : le respect du climat et de l’environnement, la digitalisation à pas forcés, la flexibilité et la résilience.
Quelle définition est donnée à la crise ?
En premier lieu une source de difficultés 42%, une source d’anxiété 36%, puis une source d’opportunités (18%) et enfin une source d’excitation (4%); mais les propos changent quand il est demandé ce qui est classé en second : une source d’opportunités (37%) passe devant une source de difficultés (32%) et une source d’anxiété (23%à puis une source d’excitation (8%).
91% estiment en fin d’année ne pas avoir de difficultés financières ou de pouvoir y faire face, alors que pour 9% craignent de grosses difficultés.
A la question “quelle est la principale difficulté que vous avez rencontrée au cours de ces quatre derniers mois”, 38% répondent “prendre des décisions opérationnelles malgré l’absence de repères”, 28% “se projeter dans l’avenir pour repenser stratégie et projets d’investissement”, 18% “Maintenir l’engagement des collaborateurs”, 11% “Maintenir son niveau de détermination dans les moments de doute”.
A la question “quel comportement ressemble le plus à celui que vous avez adopté ces derniers mois ?”, 65% répondent ” un besoin d’agir tout de suite”, 21% “se mettre en retrait pour identifier sa marge de manœuvre”; 11% se disent “excités face aux défis d’une situation inédite ” alors que 4% “sidérés, n’ont pas immédiatement réagi pour débloquer la situation”.
75% considèrent qu’avoir une vision claire de son projet d’entreprise aide à prendre de bonnes décisions.
19% estiment que la crise du covid-19 va les inciter à accélérer le développement d’innovations imaginées ces derniers mois, vs 32% un peu ?
Ils estiment s’inscrire dans un cercle vertueux s’ils se sont appuyés sur leurs collaborateurs, s’ils ont ressenti le besoin de demander et/ou d’accepter de l’aide pour ne pas traverser seul(e) cette période, s’ils ont davantage fait attention à leur forme physique et psychologique et s’ils avaient une vision claire du projet de leur entreprise. Cette approche se traduit par une confiance accrue dans les équipes, la perception des opportunités dans la crise et donc des projections plus positives et un accent plus fort sur l’innovation.
Par contre, ils estiment s’être mal positionnés en cas de solitude accrue, d’anxiété plus forte, de peur démultiplié que ce soit pour soi, pour ses équipes ou pour la pérennité de l’entreprise ; cela se traduit par moins de transparence vis-à-vis des équipes et une confiance qui stagnent envers les collaborateurs.