Méthodologie : échantillon de 998 personnes de plus de 18 ans, interrogé entre le 27 juin et le 2 juillet par Internet grâce à l’Access Panel Ipsos.
Dans le commentaire, je ne prends en compte que les écarts importants à la moyenne et par ailleurs seulement les questions qui concernent la note d’analyse.
Les cadres et plus modestement les professions intermédiaires sont plus ouverts aux changements alors que les ouvriers et plus modestement les employés sont plus réservés.
⇒ Si le déclinisme est majoritaire, le regain de confiance de 2017 ne se dément pas :
-pour 30% (31 en juin 2017 et 15 en janvier 2014), la France n’est pas en déclin ; c’est plus encore le fait de cadres (50%) ou des professions intermédiaires (39), peu des autres CSP (entre 22 et 30%).
-pour 46% (vs 49 en 2017 et 65 en 2014), ce n’est pas irréversible, une position proche pour les différentes CSP (38 à 47%).
-Par contre son déclin est irréversible pour 24% (inchangé entre 2014 et 2018 avec 20 à 26%); c’est davantage le fait des ouvriers (33%) et des employés (31%).
Les moins de 35 ans sont 53% (mais 35 en 2015) à penser que son avenir est plein d’opportunités et de nouvelles possibilités , vs 40 à 44 ans pour les autres tranches d’âge.
⇒ 49% (39% en 2013) estiment la mondialisation, une opportunité pour la France; elle l’est pour 65% des cadres, 59% des professions intermédiaires, mais 47% pour les employés et 31 pour les ouvriers.
Toutefois 59% estiment que “la France doit se protéger davantage du monde” (75% les ouvriers vs 46 les cadres).
Mais 49% disent qu’il faut aller vers plus de libre-échange (62% les cadres, 37 les ouvriers)
⇒ 52% estiment qu’il faut renforcer la protection des salariés, mais 40% (47 les retraités) qu’il faut donner plus de flexibilité au marché du travail.
⇒ La confiance des Français est forte en direction :
* des entreprises : en ce qui concerne les TPE et PME (80%, mais 85% chez les cadres et les prof intermédiaires vs 70% chez les employés et ouvriers); elle l’est moins en direction des grandes entreprises (40%, une situation proche quelque soit la CSP).
*des syndicats : 34% (exception les ouvriers avec 45%)
*des “politiques” : la confiance est forte en direction des maires (68%), elle l’est moins en direction de l’UE (36%, mais 50% pour les cadres vs 23 chez les ouvriers), moins pour la Présidence de la République (34%, mais 52% les cadres et 25% les employés et ouvriers), moins encore vis à vis des députés (26% vs 19 les employés et ouvriers), ou en direction des partis politiques (10%).
*des médias (30%).
Par ailleurs seuls 22% estiment que l’on peut faire confiance à la plupart des gens (un % inchangé entre 2013 et 2018); une situation plus fréquente chez les cadres et les professions intermédiaires (autour de 30%) vs 20 chez les employés.
⇒ Les valeurs
“Dans ma vie, je m’inspire de plus en plus des valeurs du passé” le fait de 69% des répondants (62% les moins de 35 ans et 75% les 60 ans et plus); ils disent aussi à 67% que c’était mieux avant.
83% (94 les ouvriers) estiment qu'”on a besoin d’un vrai chef en France pour remettre de l’ordre” (sans grand changement depuis 2013).
D’ailleurs pour 82% l’autorité est une valeur qui est trop souvent critiquée aujourd’hui (peu de changement dans le temps et quelque soit la CSP).
⇒ Au regard de la justice sociale
-Selon 62% « pour établir la justice sociale, il faudrait prendre aux riches pour donner aux pauvres », un taux qui varie peu depuis 2013 ; les cadres sont moins d’accord (43%) vs 61 à 68% pour les autres CSP
–La théorie du ruissèlement séduit 38% des répondants, notamment les cadres 46
-Mais 58% disent aussi « les chômeurs pourraient trouver du travail s’ils le voulaient vraiment », un taux qui varie peu depuis 2013 ; CSP 49-59%
– « Pour relancer la croissance, il faut renforcer le rôle de l’Etat dans certains secteurs de l’économie française jugés porteurs ou stratégiques » : oui pour 49% avec peu d’écarts au sein des CSP (51-55%) sauf les retraités 42.
– «On évolue vers trop d’assistanat » 60% dont 67-69 ouvriers et retraités et 53-56 les autres CSP
– Toutefois 52% disent qu’il faut « renforcer la protection des salariés » vs 43 en 2016 ; moins les retraités 48% ;
– Une bonne politique sociale, un thème sur lequel tous sont plutôt d’accord, vise :
*pour 88% à diminuer le nombre de chômeurs
*pour 86% à réduire les inégalités en donnant à tous les citoyens les mêmes chances de réussir
* pour 80% à réserver les aides aux personnes dans la pauvreté qui veulent vraiment s’en sortir
*pour 71% à réduire les inégalités sociales par la redistribution des richesses ; assez peu d’écarts entre les CSP.
⇒ Les Français et l’UE
Pour 53% l’appartenance de la France à l’Union Européenne est une bonne chose : 39-46 les ouvriers et employés, 55 les retraités, 66 les autres.