38% des entrepreneurs français se disent contraints de mettre de côté leur vie familiale au profit de leur travail


« After hours economy », Sage, novembre et business Echos du 5 janvier 2016

Méthodologie : l’étude a été menée dans 11 pays auprès de 2 621 entreprises de moins de 100 employés. Un échantillon de 241 entreprises françaises a participé à cette étude. Les interviews ont été conduites en ligne par Redshift Research en novembre 2015 par le biais d’une invitation par mail et une étude en ligne.

Noter le très petit échantillon, sans connaitre la répartition par tranche de taille

 

Au niveau mondial, 46% des entrepreneurs de TPE et de PME affirment travailler au-delà des heures légales (les allemands, 57%).

77% des dirigeants français d’entreprises de moins de cent salariés, travaillent au-delà du niveau d’heures légales en vigueur dans leur pays, un investissement personnel supérieur à celui de leurs homologues américains (69%) ou britanniques (69%) mais moindre qu’en Allemagne (84%), en Espagne (88%) ou au Portugal (89%).

 

36% des entrepreneurs (38% des français) sont contraints de mettre de côté leur vie familiale au profit de leur travail. Parmi l’ensemble des entrepreneurs, 44% ont constaté que leur dévouement professionnel affectait leurs relations avec leur entourage ; ainsi, plus de 52% des entrepreneurs allemands affirment avoir déjà dû manquer un rendez-vous amoureux (la moyenne mondiale se situant à 27%). Les français et les anglais se montrent quant à eux les moins enclins à y renoncer, avec une moyenne respectivement de 18 et 17% ; ces derniers n’hésitent pas à rater un événement sportif (26%), un anniversaire en famille (25%) ou un concert (19%).

 

66% considèrent que l’engagement envers leur entreprise en vaut la peine ; 41% se sentent impliqués par la passion qui anime leur activité, tandis que 38% sont motivés par le sentiment d’accomplissement. Les entrepreneurs français, eux, s’investissent essentiellement pour gagner leur vie (49%), parce qu’ils aiment ce qu’ils font (44%), et aussi parce qu’ils souhaitent voir leur projet grandir et être reconnu comme un succès.

72% d’entre eux jugent utile de fournir des efforts supplémentaires et travailler au-delà des horaires réguliers de leur secteur pour accroître la profitabilité de leur entreprise (66% dans le monde)

 

Lorsqu’ils sont en vacances pendant une semaine, 12% des entrepreneurs français consacrent 20 heures ou plus à leur travail (8% dans le monde).  40% des dirigeants français ont pris moins de dix  jours de vacances l’an passé  (48% de leurs pairs dans le monde).

En se limitant aux horaires réguliers de travail, 30% des entrepreneurs n’ont pas le temps de réfléchir à de nouveaux projets ou des innovations produits, tandis que 27% d’entre eux négligent les tâches administratives (respectivement 32% et 30% dans le monde), même pour gagner de nouveaux clients (22%).

 

Ils sont 56% à organiser leur journée en fonction de leur clientèle, bien plus fréquemment que leurs homologues européens et américains. » ; à cela s’ajoute une grande défiance des entrepreneurs français pour les outils numériques, soupçonnés de ne pas leur faire gagner du temps ; pourtant  37% considèrent que l’échange de mails via les smartphones et 26% que  le partage de fichiers via des logiciels collaboratifs (26%), leur permet de gagner du temps.

Cet engagement en-dehors des heures légales contribuerait à hauteur de 11% au PIB mondial.