Méthodologie : enquête réalisée en mix méthodologie web et téléphone entre décembre 2024 et avril 2025, à partir du fichier des entreprises relevant du champ OPCO EP, enrichi d’Access Panels. 9 997 entreprises répondantes (établissements principaux) relevant du champ OPCO EP.
La constitution de l’échantillon a fait l’objet d’un raisonnement par branche professionnelle, dans le but de disposer de bases statistiques suffisamment solides pour chacune d’entre elles. Ainsi, certaines branches ont été volontairement surreprésentées dans l’échantillon interrogé, et inversement.
Les 1-4 salariés sont 75% de l’échantillon redressé, les 5-10 salariés 10%, les 11-49 salariés 5%.
108 entreprises de proximité se sont mobilisées pour les ateliers de 1 h 30 en visioconférence avec des entreprises ciblées, afin d’avoir une diversité de branches professionnelles.
L’étude s’intéresse particulièrement pour chaque question traitée à la position des secteurs d’activité, ce que je n’ai pas traité.
Un enquête tournée essentiellement vers les TPE.
⇒ L’activité des entreprises :
♦ En 2024, 46% des entreprises ont connu la stabilité, 24% de la croissance, une baisse notamment chez les sans salarié (29%). Pour 2025, 48% envisagent la stabilité, 19% une hausse et 21% une baisse. L’effet de taille continue à jouer, avec des projections nettement plus favorables au-delà de 50 salariés et par ailleurs moins optimistes pour les entreprises de moins de 5 salariés.
Le taux global de 61% de dirigeants confiants dans l’avenir de leur entreprise masque des opinions très différentes selon l’effectif de l’entreprise et la branche professionnelle. Ainsi, le taux de confiance en l’avenir monte à 80% pour les entreprises de 50 à 299 salariés, alors qu’il est de 61% pour les entreprises ayant 1 à 4 salariés.
♦ L’activité est impactée avant tout par le marché : la baisse du pouvoir d’achat des ménages (47%), la baisse de la demande (23%), les nouvelles attentes et exigences des clients (21%) et l’intensification de la concurrence (20%).
Et par ailleurs pour 34% l’évolution des coûts de l’énergie et des approvisionnements importe, puis pour 26% ce sont les difficultés de recrutement (7 sur 10 dans les services à la personne, 6 sur 10 dans l’assainissement et la maintenance industrielle…)., puis 21% un changement de réglementation, de législation
Les entreprises disent être confrontées aux nouvelles attentes/exigences des salariés (15%), au développement du digital (vente en ligne, RDV en ligne..15%.), à la hausse de la demande (12), à la baisse des subventions (12), à l’évolution des préoccupations en matière d’environnement (8) et aux départs en retraite (6).
♦ 23% se disent concernées par des questions de transmission ou de reprise, avec une part plus élevée pour les effectifs de 50 à 299 salariés (37%). Dans 6 cas sur 10, l’échéance visée pour la transmission ou la reprise est de moins de 3 ans. Près d’un tiers des entreprises (32%) ont déjà identifié leur repreneur, au sein de l’entreprise (20%) ou en externe (12%
⇒ La transition écologique et énergétique.
24% des entreprises de proximité considèrent que les questions d’environnement et d’énergie sont prioritaires et 54% importantes, Mais 73% les prennent en compte dans leurs pratiques au quotidien.
♦ Leurs motivations reposent tout autant sur les enjeux de réduction des coûts (50%) que sur les convictions personnelles du dirigeant (47%). Il s’agit aussi, de se conformer à des réglementations ou normes (34%), de répondre aux attentes des clients (25%) ou de se différencier de la concurrence (16%).
Les raisons pour lesquelles les entreprises seraient amenées à s’engager davantage sur ces questions sont : attirer les nouvelles générations (13%), acquérir ou garder une certification ou un label (11), aller sur de nouveaux marchés/nouvelles activité (9) et répondre aux attentes des salariés (9).
♦ Les principales actions que les entreprises vont devoir mettre en place : réduire, mieux gérer leurs déchets / Faciliter leur recyclage (49%), sensibiliser et former les salariés (35), investir, trouver des solutions pour réduire la facture énergétique, revoir les achats (25), proposer des nouveaux produits/services, repositionner l’activité (17), mais aussi revoir l’organisation du travail (15%), faire évoluer les modes de transport (livraison, salariés…14), réaliser de nouveaux investissements (13), améliorer la sécurité au travail (11).
♦ Les principales compétences (nouvelles ou à développer) :
– adopter des gestes et des pratiques professionnels permettant de faire des économies d’énergie, d’eau ou de matières premières dans son activité (40%), savoir gérer un local efficacement sur le plan énergétique et environnemental (26),
– améliorer la gestion, le recyclage et le réemploi des déchets (35),
– connaître et appliquer les normes et réglementations environnementales (24),
– mettre en place des achats éco-responsable (circuits courts, produits bio, recyclés, éco-conçus…23), et savoir négocier ses contrats d’approvisionnement (ex : fournisseur d’énergie…(22),
– conseiller les clients et les usagers sur l’impact environnemental de produits et/ou de services (20), savoir communiquer sur la démarche environnementale de l’entreprise (19),
– Identifier et évaluer les solutions techniques et technologiques pour être plus éco-responsables (18),
– minimiser les impacts du transport (salariés, livraisons, écoconduite, combinaison de différents modes de transport …16),
– savoir utiliser de nouveaux équipements, techniques de production ou technologies en lien avec de nouveaux usages liés (13),
– mettre en place une démarche RSE, un diagnostic environnemental, un bilan carbone, des mesures d’impact (12).
♦ A ce jour, seul 34% des entreprises de 1 à 4 salariés (34%) ont mis en place des actions de sensibilisation ou de formation sur les sujets d’environnement et d’énergie, alors que près des trois quarts des entreprises de plus de 300 salariés le font.
Pour mieux s’inscrire dans la transition écologique et énergétique, 38% expriment le besoin de conseil, d’accompagnement et de financement (38%) ; la réalisation d’un diagnostic de besoins et la formation des salariés font également partie de leurs attentes principales (28), former les salariés pour qu’ils intègrent les compétences liées à la transition écologique (22), recruter des salariés disposant des compétences en matière d’environnement et d’énergie (6).
⇒ La transition numérique
♦ L’importance accordée à la transition numérique est corrélée à la taille de l’entreprise : prioritaire pour 6 entreprises sur 10 lorsqu’elles ont au moins 50 salariés, le développement du numérique l’est seulement pour 3 entreprises sur 10 en deçà de 10 salariés. Ce développement est plus souvent associé à une opportunité (34%) ou une nécessité (31%), très rarement à une menace (7%) et ceci quelle que soit la taille de l’entreprise.
La perception du numérique comme opportunité est plus marquée au sein de certaines branches professionnelles qui l’associent fréquemment au potentiel d’amélioration de la gestion ou de promotion et développement de l’activité.
♦ Si 1 entreprise sur 2 dispose déjà d’un site internet et communique sur les réseaux sociaux, les actions à conduire seraient :
– le développement de la visibilité de l’entreprise sur le Web reste la première action que les entreprises de proximité souhaitent mettre en place (44%), adapter l’offre/les services proposés aux nouveaux usages du public/de la clientèle (28),
– D’autres actions sont jugées tout autant prioritaires telles simplifier la gestion administrative (devis, planning, facturation…) 32%
– Et l’indispensable recours à la technique : mettre en place de nouveaux outils/logiciels (ex : management, comptabilité, GRH, bureautique…) 27%, renforcer votre sécurité et protection informatique (cybersécurité) 26%, améliorer la traçabilité au sein de l’entreprise (22%), mieux comprendre les usages possibles et intégrer des logiciels s’appuyant sur l’intelligence artificielle (20%),
– Appliquer le Règlement général sur la protection des données (RGPD) 22%,
– Repérer, parmi les salariés, un ou des collaborateurs pour traiter l’intégration du numérique dans l’entreprise (10%), repérer, parmi les salariés, les personnes en difficultés avec le
numérique (8%).
♦ Les principales compétences (nouvelles ou à développer) :
– Promouvoir l’entreprise sur les réseaux sociaux (41%), administrer / faire vivre son site web (31),
– Apprendre à utiliser des applications ou services sur des équipements numériques (smartphones, tablettes, ordinateurs…) 31, appliquer les règles et bonnes pratiques de sécurité informatique (cybersécurité) 28, utiliser des logiciels basés sur l’intelligence artificielle (24), manager à distance (14),
– Se former à distance (28),
– Gérer et réaliser des actions commerciales ou de communication sur une base clients (ex : newsletter, offres…) 26, analyser des données numériques (ex : statistiques de fréquentation (23), sensibiliser le public/les clients à l’utilisation du numérique (18),
♦ Les besoins et attentes exprimés par les entreprises pour mieux intégrer le développement du numérique :
– Se faire conseiller / accompagner (38%), identifier les usages possibles de l’intelligence artificielle (IA) 29, réaliser un diagnostic des besoins (23),
– Obtenir des financements (32),
– Former des salariés aux compétences numériques de base (24), former des salariés aux usages de l’intelligence artificielle (logiciels, règles…) 21, recruter des salariés disposant de compétences numériques (11), recruter des salariés disposant de compétences en intelligence artificielle (6).
⇒ La gestion des effectifs.
En 2024, les effectifs ont été stables (67%), en hausse (15) et en baisse(15). 23% envisagent de recruter en 2025 ; 11% ne savent pas. 56% recruteraient une personne, 30% 2 à 3 et 10% davantage.
♦ Les motifs des recrutements envisagés pour 2025 :
– Principalement des remplacements à la suite d’un départ (fin de contrat, licenciement, démission…) 40, remplacements à la suite de départs en retraite (15) et remplacements temporaires (11).
– mais aussi créations de poste (42%), et des recrutements liés à la saisonnalité ou un accroissement ponctuel de l’activité (21).
♦ 38% font état de difficultés pour recruter (dont trés 19). Les principales raisons des difficultés de recrutement ;
– Le manque de candidat(e)s avec les compétences recherchées (64%), le manque de candidat(e)s avec la certification ou le diplôme recherché(e) 50,
– Les conditions de travail : le niveau de rémunération proposé (23), les horaires proposés (horaires décalés, de nuit) 17, la durée de temps de travail proposé (14), l’absence de télétravail sur le poste (10),
– L’entreprise : sa mauvaise image ou les préjugés sur le secteur, et l’ environnement de travail (18), la localisation de l’entreprise (17), la concurrence au sein du secteur ou avec d’autres secteurs (17). la capacité d’encadrement insuffisante en interne pour former un(e) nouveau(elle) salarié(e) 4,
– Le candidat : l’absence de moyen de déplacement des candidats (permis, …) 10, le manque de logement sur le territoire (8),
Au final, 7 entreprises sur 10 attendent tout autant des compétences techniques que comportementales. Lorsqu’elles privilégient la dimension comportementale, plusieurs compétences sont recherchées en priorité : rigueur (61%), capacité à travailler en équipe (57), autonomie (52), capacité d’adaptation (49), sens de l’organisation (planifier, prioriser, anticiper, …) 49, sens de la communication (transmettre des informations, écouter activement…) 48, réactivité (45), curiosité (38), persévérance (32), gestion du stress (23), force de proposition (22), prise de recul (16), capacité à fédérer (12).
♦ Peu de seniors dans les effectifs : 16% ont une majorité de seniors de plus de 55 ans parmi leurs salariés, alors que pour 60% d’entre elles les seniors y sont moins de 5%.
♦ Moins de 10% des entreprises rencontrent des difficultés concernant l’intégration des nouveaux embauchés issus de la jeune génération. Les tensions intergénérationnelles sont un peu plus présentes et concernent 16% des entreprises toutes tailles confondues. Lorsque l’effectif est d’au moins 50 salariés et que la mixité est souvent plus importante en termes d’âge, un tiers des entreprises font part de ces difficultés entre générations.
Pour en savoir davantage : https://www.opcoep.fr/actualites/barometre-2025-transitions-competences-impacts-des-transitions-ecologique-numerique-et-demographique