Définition :
Le régime de l’auto-entrepreneur concerne les activités commerciales, artisanales et certaines activités libérales. Sont exclues du dispositif les professions libérales affiliées à une caisse de retraite autre que la Cipav ou la SSI (Sécurité Sociale des Indépendants), à savoir, notamment, les activités agricoles rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA), les professions juridiques, les professions de santé, les experts comptables, les agents généraux d’assurance. Sont également exclues les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers).
Le chiffre d’affaires doit être inférieur aux seuils du régime micro-fiscal (soit 188 700€ pour une activité d’achat/revente et 77 700€ pour une activité de prestations ou de service en 2024), avec si dépassement la possibilité de conserver ce régime l’année du dépassement et la suivante avant la bascule vers le statut d’indépendant classique.
Mais la franchise de TVA et sa non-récupération demande un chiffre d’affaires inférieur à 85 000€ (majoré à 93 500€) pour les activités d’achat vente et 37 500€ (majoré à 41 250) pour les activités de prestations de services ; en cas de dépassement, l’auto-entrepreneur est soumis à la TVA dès le premier jour du mois de dépassement.
Par ailleurs, les immatriculations peuvent aussi correspondre à une ré-immatriculation rattachée à un SIREN existant. Il existe des écarts de niveau avec les publications de l’INSEE qui retient une notion différente de la création d’entreprise notamment pour la comptabilisation des ré-immatriculations.
La radiation intervient systématiquement au 4éme trimestre lorsque le chiffre d’affaires annuel déclaré dépasse deux années consécutivement le seuil de régime micro-fiscal et encore (cas les plus fréquents) suite à 2 années consécutives sans chiffre d’affaires.
Les traitements des radiations réalisés en 2024 et 2025 ont été partiels, en raison de contraintes opérationnelles ; les niveaux de radiations à fin décembre 2022, 2023 et 2024 sont donc artificiellement bas.
Au 4éme trimestre 2024, le chiffre d’affaires trimestriel moyen est de 5 100€.
⇒ Une approche globale fin 2014.
Fin décembre 2024, l’Urssaf dénombre 2,914 millions auto-entrepreneurs actifs administrativement (+230 000 sur un an ou +8,6% sur un an), avec un nombre d’immatriculations qui continue de progresser sensiblement (+ 4,2% sur un an ou 762 000 sur 12 mois), tandis que le nombre de radiations (532 000 sur 12 mois) n’augmente que de 1,1% (voire la réserve exprimée ci-dessus).
Mais le nombre d’économiquement actifs (1,56 million) ne représente que 53,6% de l’ensemble des AE.
Au 4éme trimestre 2024, le chiffre d’affaires global atteint 7,96Md€ (+7,1% sur un an), avec un chiffre d’affaires moyen au 4éme trimestre 2024 de 5 100€ (+ 2,5% sur un an), alors qu’il était stable un an auparavant.
⇒ Les AE selon les activités.
♦ La plupart des secteurs affichent une progression, alors que 5 secteurs affichent une diminution du nombre d’auto-entrepreneurs économiquement actifs sur un an : les livraisons à domicile (-13,1%), le commerce de détail alimentaire hors métiers de bouche ( 7,1%), le commerce de détail non alimentaire hors pharmacie (-2,3%), le commerce de gros (- 3,6%), ainsi que le commerce de détail sur marchés (-0,2%). Cependant, ces secteurs ne représentent que 8% de l’ensemble des auto-entrepreneurs économiquement actifs.
D’autres secteurs se distinguent par une forte croissance : le secteur des activités de nettoyage concentre 5,2% des AE économiquement actifs et leur nombre progresse de 13,5% sur un an, le secteur des autres services administratifs et de soutien (+14,3%) ainsi que celui du transport routier de fret (+14,5%), même si ce dernier ne regroupe que 0,3% des auto-entrepreneurs. Le secteur des taxis-VTC poursuit aussi sa progression (+ 9,7% fin 2024, après + 9,2% fin 2023). Enfin, le secteur de la santé et celui de la coiffure /soins du corps, qui concentrent chacun 5,8% du total des AE, affichent également une croissance soutenue (+ 4% et + 9,6%).
♦ Les chiffres d’affaires trimestriels moyens sont en hausse dans la plupart des secteurs. Les plus fortes progressions concernent les activités financières et d’assurance (+16%) et les activités de livraison à domicile (+9,6% après +3%), le 1er affichant un niveau de chiffre d’affaires trimestriel parmi les plus élevés (8 091€) tandis que le second présente le chiffre d’affaires le plus faible de tous les secteurs (1 480€).
Le secteur de l’informatique et communication contribue à hauteur de 12,2% à la hausse du chiffre d’affaires global trimestriel, porté par les augmentations du nombre d’auto-entrepreneurs économiquement actifs (+8,4%) et du chiffre d’affaires moyen trimestriel de 8 361€ (+6,4 %).
Le secteur des activités immobilières retrouve une dynamique favorable après deux années de baisse du chiffre d’affaires moyen, grâce à une hausse simultanée du nombre d’auto-entrepreneurs économiquement actifs (+8,1%) et du chiffre d’affaires moyen trimestriel (+8,1%, et 8 522€), contribuant pour 5,9% à la hausse du chiffre d’affaires global.
Le secteur des activités de nettoyage et celui des autres activités de services administratifs et de soutien contribuent respectivement pour 7,9 et 6,7% à la hausse du chiffre d’affaires global trimestriel, en raison notamment de la forte progression de leurs effectifs (+13,5% et +14,3%) alors que leur chiffre d’affaires moyen (4 279 et 4 733€) augmente plus modestement (+1,8% et +1%).
A l’inverse, quelques secteurs enregistrent encore des baisses du chiffre d’affaires trimestriel moyen, comme : les taxis-VTC (-3,9%), le commerce de détail non spécialisé (-1,5%), les autres activités de transports et d’entreposage (-1,2%) et le BTP-travaux d’installation (-0,6%).
Sur un an, le nombre d’auto-entrepreneurs déclarant un chiffre d’affaires progresse dans toutes les régions. La Bretagne, l’Alsace, la Lorraine, l’Auvergne et le Limousin sont les régions qui enregistrent les augmentations les plus soutenues.
La hausse du nombre d’AE économiquement actifs sur un an est disparate en métropole, s’échelonnant de + 4,4% en Île-de France à + 7% en Bretagne et entre 6 et 7% en Alsace, Lorraine, Limousin et Auvergne.
La plupart de ces régions, ainsi que le Nord -Pas-de-Calais, les Pays de la Loire, l’Ile-de-France et L’Auvergne-Rhône-Alpes affichent une évolution annuelle du chiffre d’affaires global supérieure à la hausse observée au niveau national (+8%).
Pour en savoir davantage : https://www.urssaf.org/files/Espace%20media/Communiqu%c3%a9s%20de%20presse/CP210525/Stat_Ur_402.pdf