77% des entrepreneurs accompagnés dans le cadre d’un microcrédit par l’Adie portent sur eux un regard plus positif.


"Créer, Réussir, S’épanouir" Adie, étude d’impact 2024, décembre 2024

Méthodologie : tous les 3 ans, l’étude d’impact de l’Adie est réalisée pour déterminer dans quelle mesure l’association parvient à répondre à sa raison d’être : rendre accessible l’entrepreneuriat à toutes et tous avec des retombées sur la vie des personnes accompagnées.
Au printemps 2024, une enquête par questionnaire a été réalisée par téléphone et en ligne auprès de 2 814 bénéficiaires d’un microcrédit professionnel de l’Adie leur permettant de créer ou développer leur entreprise. Ceux-ci ont été financés pour la première fois par l’association entre le 1er janvier 2021 et le 31 décembre 2022, afin d’avoir un recul suffisant sur le devenir de leur entreprise, 2 à 3 ans après le financement.

L’échantillon interrogé est représentatif de l’ensemble des personnes accompagnées par l’association. 
L’étude a été réalisée par l’agence Archipel&Co, spécialisée dans la mesure d’impact.

 

Si 78% des créations sont pérennes à 3 ans, 95% des créateurs ayant réussi ou non, sont insérés professionnellement. 

⇒ Le public des bénéficiaires de microcrédit de l’Adie.

46% sont des femmes (en moyenne tout public création en entreprise individuelle 41) ; l’âge moyen est de 37 ans ; 20% sont de nationalité étrangère. 19% sont sans diplôme (vs 9).

20% habitent en zone rurale (vs 11) ; 20% habitent dans un QPV (vs 7) ; 33% résident en outre-mer (vs 3). 33% sont allocataires de minima sociaux (vs 7). 

Ils ont reçu 4 350€ de microcrédit professionnel en moyenne.

 

9 entrepreneurs sur 10 sont satisfaits d’avoir créé, avec pour 1er objectif le fait d’être indépendant et de gagner en flexibilité et liberté (67%). A choisir entre le travail salarié ou à leur compte, 73% des créateurs d’entreprises préfèrent la seconde option.

⇒ Leur situation du fait de l’appui de l’Adie :

♦ Le taux de pérennité : 78% à 3 ans.

Par ailleurs, 95% sont insérés professionnellement : les personnes insérées occupent un emploi salarié en CDI, CDD, intérimaire, où sont à la tête de leur entreprise ou ont le statut de retraité ; 80% ont crée une entreprise et 15% sont dans un autre emploi (majoritairement un emploi salarié).

8 entrepreneurs toujours en activité sur 10 estiment que leurs compétences professionnelles se sont améliorées depuis la création de leur entreprise.

 

Les entrepreneurs qui ont cessé leur activité évoquent surtout l’incapacité à faire décoller leur entreprise (25%) ou le choix de retourner vers un emploi salarié (23%). Malgré tout, 32% d’entre eux souhaiteraient retenter l’expérience d’une nouvelle création d’entreprise dans les deux années à venir.

Plus des 3/4 ayant cessé leur activité entrepreneuriale ont retrouvé un emploi ; 38% de ceux qui ont cessé leur activité estiment que la création de leur entreprise leur a été utile pour trouver un emploi.

⇒ Satisfaction et revenus.

La satisfaction : 71% ont le sentiment d’avoir réussi estiment que leur qualité de vie et leur bien être se sont améliorés depuis la création de leur entreprise. Leur regard sur eux-mêmes est devenu plus positif (77% et 19 sans changement), tout comme celui que les autres leur portent (60% et 38 sans changement). Les 2/3 (31 sans changement) déclarent se sentir davantage intégrés à la société. 69% (22 sans changement) disent avoir une meilleure confiance en l’avenir.

Noter que 31% auraient dû déménager pour trouver du travail s’ils n’avaient pas eu la possibilité de créer leur entreprise.

 

♦ Une augmentation des revenus et du niveau de vie :

– Ainsi 7 entrepreneurs toujours en activité sur 10 se déclarent satisfaits de leur niveau de vie.

95% des entrepreneurs perçoivent une revenu de leur entreprise. 56% estiment que leur situation financière s’est améliorée (35% qu’elle n’a pas changé).
Les revenus mensuels « nets » issus de leur activité s’élèvent en moyenne à 1100€ et sont fréquemment couplés à d’autres sources de revenus (prestations sociales, revenus tirés d’autres activités pour les slasheurs, ou revenus du conjoint). En outre, parmi les bénéficiaires du RSA, de la prime d’activité, de l’AAH, de l’API ou de l’ASS au moment du financement, 60% ne perçoivent plus ces minima aujourd’hui.

 

♦ Une meilleure inclusion bancaire : alors que les entrepreneurs accompagnés par l’Adie n’avaient pas accès au crédit bancaire classique, 64% (vs 49 en 2020) ont ouvert un compte professionnel. 58% ont obtenu un prêt bancaire (une proportion en constante augmentation d’après les précédentes études 52% en 2020, 42% en 2017). 39% ont constaté une amélioration de leur relation avec leur banque depuis l’obtention du prêt de l’Adie. De plus,  la part des clients qui n’osent pas demander un prêt diminue de 10 points après avoir obtenu le microcrédit, passant de 22% à 12%.

Le développement.

♦ Le chiffre d’affaires.

Les entrepreneurs actuellement en activité étaient, au moment de l’étude, majoritairement optimistes : les affaires se portent bien pour 78% d’entre eux ;
83% se déclarent confiants concernant leur activité au cours des mois à venir.

 

Les ¾ des entreprises toujours actives 2 à 3 ans après le financement parviennent à dégager du chiffre d’affaires. En moyenne, sur 2023, ces entreprises génèrent un chiffre d’affaires annuel de 28 400€. Le chiffre d’affaires est jugé satisfaisant par 70% des créateurs en activité. Ce chiffre varie assez fortement selon les secteurs d’activité : plus élevé dans les secteurs du bâtiment, du transport et de la restauration ou hôtellerie, plutôt faible dans le commerce ambulant et les arts, culture et loisirs.

Avec la numérisation de l’économie, 53% utilisent les réseaux sociaux, 22% ont recours à des plateformes pour se mettre en relation et trouver des clients.

 

♦ 10% ont embauché des salariés (en moyenne 2,3 salariés par entreprise) et 18% en ont l’intention dans les 12 prochains mois. Plus de la moitié de ces emplois salariés sont en CDI, dont les 3/4 s’exercent à temps plein.

 

♦ 22% ont mis en place des actions concrètes pour réduire l’impact environnemental de leur activité et 33% y réfléchissent. Parmi les actions menées, en 1er le choix de fournisseurs locaux ou éco-responsables est largement privilégié (67%), puis la réduction des déchets (47%) et l’investissement dans du matériel plus durable (34%).

 

♦ Pour 1/4 le microcrédit a servi à financer un véhicule professionnel, principalement une voiture ou un utilitaire. 92% estiment que le microcrédit leur a permis d’accéder à une mobilité de meilleure qualité (moins polluante ou plus récente); cependant, seuls 10% des répondants sont passés d’un véhicule diesel ou essence à une mobilité plus durable, hybride ou électrique.

⇒ 67% estiment que la contribution de l’Adie à la réalisation de leur projet a été déterminante ou trés importante.

Si l’accès au crédit leur a permis de mener à bien leur projet, l’appui des conseillers de l’association et les services de soutien proposés ont également facilité cette démarche.
Dans le cas où l’activité existait sans être formalisée, le microcrédit a permis de débloquer les freins à l’immatriculation : 89% des entreprises qui n’étaient pas encore formelles avant le financement le sont 2 à 3 ans plus tard.

 

Pour en savoir davantage : https://www.adie.org/a-la-une/actualite/le-microcredit-accompagne-une-voie-efficace-pour-creer-son-entreprise