En complément de l’article relatif à l’analyse des données publiées par Altares sur les défaillances, consultez aussi le riche article de BPCE l’observatoire. Il détaille finement le contexte conjoncturel et affine notamment les données par secteur d’activité.
J’extrais quelques éléments complémentaires aux données Altares que j’analyse dans cet article.
– L’article compare comme je le fais 2024 à 2023 et à 2019, les années 2020-2022 n’étant pas significatives du fait de la période covid (ralentissement de l’activité et aides publiques, attentisme…).
– Il met en avant le nombre élevé de défaillances des 3éme trimestres des années 2009-2016 (moyenne de 12 814), proche de 2024 (13 035), mais aussi la baisse connue entre 2017 et 2019 (moyenne de 11 296). Notez la tendance à la baisse entre 2010 et 2019 et la brusque hausse en 2023, puis 2024.
– Leur nombre est toujours plus élevé au 1er trimestre d’une année, et plus faible au 3éme trimestre entre les années 2010 et 2024.
– L’actuelle vague des défaillances n’est pas du tout alimentée par la vague des créations d’entreprises (peu de défaillances des moins de 3 ans de création, alors que le flux des créations progresse).
– Les entreprises dirigées par de jeunes dirigeants sont surreprésentées dans les défaillances, ces derniers adoptant souvent une stratégie de croissance économique, alors qu’après 50 ans, l’aversion au risque prédomine d’où un ralentissement économique des entreprises et un renforcement de leur bilan (- endettement et + de fonds propres), ce qui expliquerait un moindre défaut de ces entreprises.
Pour en savoir davantage : https://www.groupebpce.com/etudes-economiques/defaillances-dentreprises-en-france-bilan-2023-et-perspectives-2024/