Le nombre de création en janvier 2023, comparé à janvier 2022 ou 2021 a peu bougé.


Analyses du nombre de création au regard des données brutes de l'Insee, analyse André Letowski

Le nombre de créations d’entreprises évoluent peu depuis 12 mois, plus encore en janvier, contrairement à ce que nous avons connu après 2018 et 2019.

⇒ L’évolution du nombre global de créations d’entreprises

Janvier a connu un nombre proche de création en 2023, 2022 et 2021, notamment chez les microentrepreneurs en ce qui concerne 2023 et 2022 (+0,7%), par contre le nombre de créations en société a évolué un peu plus favorablement (+3%). Pour l’une et l’autre modalité de création, l’évolution depuis 2020 (période “normale” avant covid) est plus favorable (+ 10 à 16% chez les microentrepreneurs et +9 à 16% pour les sociétés).

Si nous observons la situation sur les 12 derniers mois, les évolutions sont plus favorables entre janvier 2023-février/décembre 2022 et janvier 2022-février/décembre 2021  avec +2,4% chez les microentrepreneurs et +4,8% pour les sociétés (en plus forte progression). Y aurait-il à nouveau ralentissement en janvier 2023 ? Les tendances au regard des années antérieures demeurent toutefois inchangées.

Par la suite pour une analyse plus détaillée par activité, l’observation portera sur les 3 derniers mois ; de fait la période des fêtes de fin d’année conduit à ce que certaines créations de décembre seront reportées en janvier pour être immatriculées. Observer novembre/décembre/janvier parait plus juste pour appréhender les évolutions.

⇒ L’évolution par activité

Si  nous comparons les 3 derniers mois à ceux de novembre-décembre 2019/janvier 2020, clairement les activités de service l’emportent nettement sur celles du commerce, des HCR, conjuguant habituellement des évolutions fortes ou moyennes chez les microentreprises (indices de 124 à 156) et les classiques (indices de 125 à 186) ; les évolutions sont plus moyennes pour la construction, les transports et la santé/éducation.

Reste le cas inexpliqué de “l’industrie”, pour laquelle seule une analyse des activités fines pourraient donner une explication (poids important de l’artisanat ? Recours accru dans l’industrie manufacturière à des microentrepreneurs ?).

Suivent l’analyse des créations sous forme de microentreprises entre 2019 et 2023

Et celles des entreprises classiques sur cette même période

Une difficulté réside dans le transfert de certaines activités immatriculées hier comme entreprise individuelle (faisant partie des classiques), vers les microentreprises ; l’observation des créations en société par activité pourrait nous éclairer, mais cette information n’est pas communiquée par l’Insee.