L’E-commerce connait un fort développement, ce qui n’est pas sans conséquence sur l’emploi, l’environnement (hausse du carbone via les transports et artificialisation des sols).
♦ “Alors que l’e-commerce et les livraisons de produits en tout genre connaissent un véritable boom avec une hausse de plus de 30% entre 2019 et 2020, France Stratégie, organisme d’analyse de prospective rattaché au Premier Ministre plaide pour un plus grand encadrement du phénomène” :
– Rendre les livraisons payantes,
– En informer les consommateurs, leur indiquer le bilan carbone de la livraison pour permettre au consommateur de choisir son délai de livraison.
La recommandation serait de faire payer les livraisons plus chères lorsqu’on demande un délai très court ; plus les livraisons sont rapides et moins les trajets sont optimisés, les véhicules de livraison ne circulant pas à pleine capacité.
♦ Rappelons que le commerce en ligne représente aujourd’hui 13% du commerce de détail, en hausse de 37% en 2020 par rapport à 2019. Si les deux premières places du marché français sont tenues par des acteurs spécialisés, Amazon et le français Cdiscount, les enseignes de la grande distribution (Leclerc, Carrefour, FNAC-Darty, Auchan…) sont très présentes. Près de 200 000 entreprises commerciales mais aussi industrielles, artisanales et agricoles disposent de sites marchands.
Un milliard de colis sont livrés par an, essentiellement à domicile, soit environ 4 millions de colis par jour avec des pointes à 10 millions en période de fête, notamment de fin d’année.
♦ Au-delà, « une réforme d’ensemble de la fiscalité du commerce » est aussi prisée pour des raisons sociales et économiques :
– Le boom de l’e-commerce (20% des emplois, 112,2Md€ en 2020, soit un taux de croissance moyen de 14% par an vs 1,4% par an depuis 2010 pour le commerce en magasin) contribue à une destruction d’emplois dans le secteur du commerce : la hausse annuelle du nombre de salariés du commerce de détail était de 3% entre 1994 et 2002 et n’a plus été que de 1% entre 2002 et 2019,
– La gratuité des livraisons a contribué à dégrader les marges des entreprises,
– Enfin, l’augmentation du nombre d’entrepôts contribue à artificialiser les sols ; ces constructions sont responsables d’environ 1% de la consommation annuelle d’espaces naturels, agricoles et forestiers, alors qu’ Amazon prévoit de doubler ses entrepôts dans l’Hexagone.
Pour en savoir davantage : http://www.lerameau.fr/les-bulletins-danalyse/
et Pour un développement durable du commerce en ligne (strategie.gouv.fr)