4 extraits du rapport concernent des évolutions récentes peu observées.
⇒ Évolution des établissements sans salarié
♦ La définition de l’activité
Dans la nomenclature d’activités française, le code APE 53.20Z « Autres activités de poste et de courrier » est défini comme regroupant les activités relatives à « la levée, le tri, l’acheminement et la distribution (nationale ou internationale) de lettres et de colis et petits paquets (assimilés à du courrier) par des entreprises opérant en dehors de l’obligation de service universel ».
L’INSEE inclut dans cette catégorie :
• les services de livraison à domicile
• les activités des coursiers urbains et taxismarchandises
• la livraison de pizzas chaudes sans fabrication
• le transport de repas (sans fabrication) pour compte de tiers
• le portage de journaux si desserte en porte à porte du client final.
♦ L’évolution du nombre d’établissement de cette activité
Le nombre d’établissements sans salarié relevant de ce code APE a connu un bond spectaculaire en seulement trois ans : il a été multiplié par 8,4 au niveau de l’ensemble du territoire métropolitain entre 2016 et 2019. Sont surtout concernés par cette dynamique les coursiers motorisés (scooters) et non motorisés (vélos), en lien avec le développement du e-commerce et des livraisons à domicile alimentaires (type Deliveroo, Uber Eats, Just Eat…) et non alimentaires.
Ces activités s’avèrent sur-représentées dans les agglomérations urbaines. Ainsi, au 31 décembre 2018, 43% des établissements sans salarié du code APE 53.20Z sont localisés en Île-de-France : alors qu’ils étaient environ 2 500 en 2016, ils sont désormais plus de 14 600 dans cette région (près de 6 fois plus).
⇒ L’évolution des établissements employeurs de ce secteur
Par contre, le nombre d’établissements avec salariés s’est accru en 2019 de 2%, après une progression de 1,2% en 2018. Cette évolution est principalement due à l’augmentation du nombre d’établissements avec salariés dans le transport routier de marchandises (+3,5%, soit près de 800 employeurs supplémentaires dans les transports routiers de fret interurbains ou de proximité).
En revanche, depuis 2014/2015, on note une contraction régulière du nombre d’employeurs dans le transport routier de voyageurs (-2,1% en 2019) et le transport sanitaire (-0,5% en 2019), du fait d’un phénomène de concentration des établissements.
Seulement 540 emplois salariés ont été créés en 2019 par les nouveaux établissements de la branche, soit trois ou quatre fois moins que dans les années récentes.
On compte désormais 1,8 fois plus d’indépendants que d’employeurs dans le périmètre des activités de la branche.
⇒ Le transport sanitaire
32% de ces établissements déclarent s’être diversifiés vers des activités annexes, principalement en tant que taxi (dans les 2/3 des cas, ce qui représente 1 474 salariés) et dans une moindre mesure pour du transport funéraire (322 salariés concernés) ou encore le transport, l’installation et l’entretien de matériel médical (191 salariés).
49% des établissements du transport sanitaire révèlent rencontrer des difficultés pour recruter des ambulanciers et 22% des auxiliaires ambulanciers ; 28% des répondants déclarent que tous les postes d’ambulanciers ou d’auxiliaires ambulanciers ne seraient pas pourvus dans leur établissement, faute de candidats, faute de personnes formées (80 % des cas) et des contraintes du métier (65%).
⇒ Le transport par autocar “Macron”
Le transport interurbain régulier librement organisé (dit autocars « Macron ») a augmenté de 8,1% en 2019, après deux années de fortes hausses (+10,5% en 2017 et +17,7% en 2018). En 2019, 10,3 millions de passagers ont voyagé dans ces autocars, en partie en raison des offres promotionnelles du début d’année et des grèves ferroviaires en décembre 2019.
Pour en savoir davantage : Rapport 2020 de l’observatoire prospectif des métiers et des qualifications dans les transports et la logistique (OPTL) | C2RP Carif-Oref Hauts-de-France