Les réseaux d’enseigne représentent plus de la moitié de l’emploi et du chiffre d’affaires du secteur des biens d’équipement.


"Les réseaux d’enseigne dégagent près de 60% du chiffre d’affaires dans le commerce des biens d’équipement", Insee Première N°1843, mars 2021

Sources : l’enquête a été réalisée en 2018, auprès de 225 têtes de réseau en France et enrichies par l’utilisation des sources administratives de 2018 (répertoire statistique Sirus des unités légales et des établissements, statistiques annuelles d’entreprises, données administratives de la Contribution foncière des entreprises et de la Taxe sur les surfaces commerciales.

 

Un réseau d’enseigne désigne un ensemble d’au moins cinq points de vente physiques arborant la même enseigne (détenus en propre par la structure tête de réseau dit commerce intégré), de points de vente indépendants regroupés dans le cadre d’un groupement d’achat dit commerce associé ou de points de vente indépendants liés à la tête de réseau par un contrat de type franchise, concession, commissionaffiliation, etc.

 

Une des rares enquête globale sur le commerce sous enseigne, intégrant tant les succursales, les franchises, concessions et coopératives.

 

En 2018, 22 000 établissements appartiennent à l’un des 333 réseaux d’enseigne dans les secteurs de l’équipement de la maison, des biens en technologie de l’information et de la communication (TIC) et des biens de loisirs.

⇒ Si plusieurs grandes enseignes ont plus de 250 magasins (Darty, PRO&Cie, But, Gifi, Centrakor, etc.), beaucoup ont moins de 20 magasins.

♦ Les enseignes sont les plus nombreuses dans l’équipement et la décoration de la maison, avec des réseaux plus petits que la moyenne

♦ Dans le bricolage et le secteur des livres, papeterie, jeux, les enseignes sont moins nombreuses et comptent plus de magasins (Lapeyre, Point P., Bricomarché et Weldom pour le premier secteur, Maison de la presse, MagPresse, JouéClub pour le second) ; eles sont aussi un peu plus anciennes.

♦ Dans la vente d’articles de sport, les enseignes sont plus récentes (Intersport et Décathlon figurent parmi les plus importantes).

♦ Les enseignes du secteur des TIC sont moins nombreuses et plus récentes, tout en ayant plus de magasins en moyenne (Micromania, Orange, Bouygues Télécom, etc.).

♦ Enfin, les réseaux d’enseigne dans la vente au détail de fleurs, plantes et animaux sont plus petits qu’ailleurs (Gamm Vert, Gamm Vert Village, Maxi Zoo ou encore Jardiland faisant exception)

⇒ Les réseaux d’enseigne représentent plus de la moitié de l’emploi et du chiffre d’affaires du secteur

26% de  ce secteur appartiennent à un réseau d’enseigne : 10% sous forme de succursales et 16% de commerces indépendants.
 
Ils disposent d’une surface de vente bien plus importante (63% de la surface de l’ensemble du secteur) et emploient 53% des salariés et non-salariés pour 59% du chiffre d’affaires du secteur.

♦ Dans le bricolage, les magasins en réseau représentent 36% des magasins et 71% du chiffre d’affaires, alors qu’il est globalement très organisé en enseigne (36% des magasins dont 16% de succursales et 20% de magasins sous contrat),

♦ Dans l’équipement et la décoration de la maison, les magasins intégrés (11% des magasins) réalisent 41% du chiffre d’affaires,

♦ Dans le commerce de détail de fleurs, plantes et animaux, ce sont 13% des magasins et 38% du chiffre d’affaires du secteur, alors que 83% du commerce du secteur sont des commerces indépendants, 13% des magasins en réseau contractuel et moins de 5% des commerces intégrés,

♦ Dans les secteurs de l’équipement TIC et des livres, papeterie, jeux, les 3/4 sont des indépendants et génèrent la moitié du chiffre d’affaires (une contribution plus importante qu’ailleurs). L’équipement en TIC est un peu moins en réseau, mais la part du modèle succursaliste (17%) y est plus importante qu’ailleurs. Pour les  loisirs (secteurs des livres, papeterie, jeux et du sport), la part de magasins intégrés y est faible (moins de 10%) et les magasins sous contrat plus nombreux (respectivement 18 et 21%).

⇒ Les formes d’organisation des réseaux d’enseigne

38% des établissements sont dits intégrés, 21% en franchise, 18% en coopérative, 12% en concession et 11% sous une autre forme de contrat.

 

Les magasins sous contrat (franchise, concession, commission-affiliation, etc.) sont plus nombreux au fur et à mesure que le réseau d’enseigne se développe ; ces formes d’organisation sont davantage prisées par les plus jeunes enseignes (dans les réseaux de moins de 6 ans d’âge, la franchise compte pour 35% des magasins), alors que pour les 6-15 ans le modèle intégré prédomine (40 à 45%) ; pour les 15 ans et plus, la coopérative est majoritaire (49%), principalement dans le bricolage, les meubles et le sport.

 

♦ Le modèle intégré domine à la fois pour les plus petits réseaux (moins de 10 magasins) et les plus grands (au moins 75 magasins).
♦ La franchise et la concession sont des contrats plus répandus au-delà de 10 magasins, même si leur part décroît au-delà de 75 magasins (création d’abord via des succursales avant de se développer en commerce indépendant)
♦ Le modèle associatif ou coopératif est présent dans les mêmes proportions, quelle que soit la taille du réseau.

 
⇒ Les performances des magasins sous enseigne

Les réseaux d’enseigne emploient en moyenne 1,3 personne (salarié et non salarié) en équivalent temps plein pour 100 m² de surface commerciale (dont 1 en réseau contractuel et 1,4 en commerce intégré) vs 1,5 dans le commerce indépendant.

Mais leur surface commerciale est nettement plus élevée.

♦ Les magasins en réseau intégré dégagent en moyenne 4,2 fois plus de chiffre d’affaires que les magasins indépendants, avec un chiffre d’affaires par personne y plus élevé (267 000€), suivi par celui des magasins en réseau contractuel (222 000€) vs 204 000€ pour les indépendants.

♦ Le taux de valeur ajoutée est plus fort dans le commerce indépendant que dans le commerce organisé en réseau d’enseigne (24% contre 22) : les commerçants indépendants
auraient davantage de marge de manœuvre pour réduire leurs coûts d’exploitation.

♦ En revanche, les taux de marge commerciale est sensiblement plus élevé pour le commerce intégré (39,1%, contre 37,9% pour le commerce indépendant et 37,7% pour le commerce en réseau contractuel).

 

Pour en savoir davantage : Les réseaux d’enseigne dégagent près de 60 % du chiffre d’affaires dans le commerce des biens d’équipement – Insee Première – 1843