Des étudiants choisissent l’autoentrepreneuriat.


"Enquête sur le travail indépendant des jeunes en France", JobyPepper, septembre 2020

Méthodologie : sondage réalisé entre le 1er et le 31 juillet, auprès d’un échantillon représentatif de 800 travailleurs (essentiellement autoentrepreneurs ou en demande de le devenir) parmi les 40 000 inscrits sur la plateforme JobyPepper. Certains pouvaient cumuler les statuts d’indépendant et de salarié. 20 d’entre eux ont été rappelés pour des entretiens qualitatifs d’où ont été tirés les verbatims et témoignages.

Lancée à Lyon en 2017, JobyPepper est une plateforme de gestion de personnel externe. Souhaitant devenir le guichet unique pour ses utilisateurs et les accompagner au quotidien, de la phase de recherche jusqu’au paiement en passant par la gestion administrative, JobyPepper s’adapte également à l’organisation de ses clients en leur permettant de collaborer avec leurs travailleurs sous différents formats: intérim, CDD, micro-entrepreneur.

 

• Profil : Plutôt masculin (55%), composé majoritairement d’étudiants (44%) et de demandeurs d’emploi (32%), dans une moindre mesure, de travailleurs indépendants « à titre d’activité principale » (18%) et de salariés effectuant des missions de travail indépendant en parallèle (6%).

 

• Motivation : La majorité travaille pour subvenir à leurs besoins quotidiens : loyer et alimentation (51%), ainsi que leurs études (34%). Pour une minorité (13%), le travail indépendant vise à financer les loisirs. Pour 65%, l’objectif est de travailler plus de 20h/semaine et 1/3 de 8 à 15 heures (ceux qui cherchent un revenu pour financer leurs loisirs).

 

• Pourquoi choisir le statut d’autoentrepreneur ?

Plusieurs raisons sont citées :  gérer son emploi du temps « à la carte » (72%), choisir ses missions (70%), accroître sa durée de travail (65%), travailler pour plusieurs entreprises (62%), avoir la liberté d’organiser sa rémunération (34%).

• Le principal inconvénient  : la faiblesse de la protection sociale, dont le droit au chômage pour 53% et bien sur le fait de ne pas avoir un emploi stable (45%), celui de ne pas avoir droit aux congés payés (44%), et la difficulté d’accès à la formation professionnelle (20%).

 

• Ceci étant, à rémunération égale avec un CDI, 70% préfèrent travailler en tant qu’indépendant. Pour 43% le CDI est contraignant, pas adapté à leur rythme de vie et trop engageant.

Si 91% envisagent de poursuivre leur activité de travailleur indépendant sur le long terme, 1/3 exprime une préférence pour un contrat stable. Les interviews individuelles menées suite au sondage montrent qu’il s’agit plutôt de demandeurs d’emploi que d’étudiants. Parmi les demandeurs d’emploi, certains perçoivent le travail indépendant comme un tremplin utile en vue d’acquérir une compétence ou, plus largement, obtenir un CDI. À l’inverse, les étudiants préfèrent très majoritairement la souplesse offerte par le travail indépendant.

 

Noter que 43% ont été directement impactés par la crise sanitaire et économique. La perte d’un emploi a incité de nombreux répondants à se tourner vers les plateformes de travail indépendant.