Le flux d’endettement des ménages auprès des institutions financières ralentit (13,3Md€ après 23,0). Côté emplois des fonds, le dynamisme des placements financiers apparaît en partie compenser le ralentissement de l’investissement.
Au premier trimestre 2020, période pour laquelle on dispose désormais des données complètes sur le patrimoine financier des ménages, le flux de placement s’établit à 48,3Md€, soit un renforcement de l’effort d’épargne, aussi bien relativement au trimestre précédent, qu’en glissement annuel avec un flux à 156,1Md€, en augmentation de 13,1Md€ par rapport au glissement annuel observé au 4e trimestre 2019; cet effort d’épargne s’est orienté majoritairement vers les produits de fonds propres, portés par l’assurance-vie en unités de compte.
Les premières données couvrant les principaux placements financiers des ménages pour le 2éme trimestre 2020 au regard du 1er trimestre font état:
– d’un gonflement des dépôts à vue entre 25 et 30% pour les réseaux bancaires BPCE, Crédit Agricole et BNP-Paris-Bas ; selon les banques, la hausse des dépôts avait déja été de 8 à 17% entre le 1er trimestre 2018 et le 4éme trimestre 2019; les banques se retrouvent avec un matelas de liquidités bon marché et abondant,
– d’une hausse de l’épargne réglementée de 3,4%,
– une légère décollecte des contrats d’assurance-vie en euros (- 1Md€ pour un encours de 1 662 Md€), mais une hausse des placements d’assurance-vie en unités de compte (+ 3,1Md€, à rapprocher d’un flux trimestriel moyen de + 2,7Md€ sur 2018-2019).
Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/statistiques/epargne-et-comptes-nationaux-financiers/epargne-des-menages
et les Échos du 11 août 2020 : “Le matelas de cash des Français a explosé pendant le confinement”
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