Les villes-centres objet de préoccupation de leurs habitants.


"5 éme VAGUE DU BAROMÈTRE DU CENTRE-VILLE ET DES COMMERCES", édition 2020, Clear Channel, CSA, lu décembre 2020

Méthodologie : Un échantillon national représentatif de 3 014 individus de 18 ans et plus constitué d’après la méthode des quotas (sexe, âge CSP, région) comprenant un sur-échantillon de 671 Habitants Cœur de Ville et un sur-échantillon de 732 Habitants des communes périphériques aux communes Cœur de Ville, interrogé entre le 13 et le 29 octobre par questionnaire auto-administré en ligne.

L’échantillon global a été redressé pour redonner à chaque sur-échantillon son poids réel et assurer une lecture globale représentative des résultats. 

 

Un 5éme baromètre qui ne nous apprend pas grand-chose de nouveau, d’autant qu’il se contente de recueillir des opinions et pas l’implication des citoyens dans le maintien ou le développement des villes-centres.

⇒ Le souhait des Français des types de villes où ils souhaiteraient habiter

Quand on demande aux Français “si dans un futur proche, souhaiteriez-vous habiter en centre-ville” quel choix ferait-il ?

54% choisiraient une petite ville (moins de 20 000 habitants), 34% une ville moyenne (entre 20 et 100 000 habitants), 18% une grande ville (plus de 100 000 habitants) et 12% Paris.

Bordeaux, Lyon, Nantes, Grenoble, Paris, Montpellier, Strasbourg, Toulouse sont perçues comme les centres-villes le plus inspirants. En Europe, ce sont Amsterdam, Londres, Berlin et Barcelone.

⇒ Leur fréquentation du centre-ville

“A quelle fréquence vous rendez-vous en centre-ville, que ce soit celui de votre commune ou d’une commune voisine ? ” 24% y habitent, 26% y vont au moins 3 à 5 fois par semaine, 23% une à deux fois par semaine, soient 73% au moins une fois par semaine (sans grand changement entre 2016 et 2020), 14% une à trois fois par mois et 13% moins souvent.

 

La tendance en 2020 est une venue plus fréquente quand ils habitent Paris et la petite couronne (86-88%), la grande couronne (80%), une ville de plus de 50 000 habitants (75-76%), moins souvent encore (69%) s’ils habitent une  plus petite ville. Sans doute faut-il voir là pour partie le fait des déplacement du fait du travail.

⇒ quelle fréquentation avec la crise sanitaire ?

Du fait du confinement sanitaire et comparé à 2019, la fréquentation a baissé de 41% ( (sauf l’Île-de-France 29%), contre 36% entre 2016 et 2019 ; pour 43%, celle-ci n’a pas bougé ; elle a même augmenté pour 16% (les moins de 35 ans, 26%).

 

La crise sanitaire n’a pas modifié sa fréquentation pour 56 à 62%; par contre elle a contribué à accentuer la fréquentation des sites internet de commerce (+30%), la fréquentation des commerces de proximité (+29%), des circuits courts (+27%), des marchés locaux (+20%) et du drive (+21%) beaucoup moins des supermarchés en périphérie.

⇒ Les Français sont attachés et préoccupés de leur centre-ville

Mais 64% (72% en 2019) des Français restent attachés à leur centre-ville, notamment les Parisiens (81%), ceux qui vivent en Ile-de-France (70%) et les moins de 35 ans (69%) contre 62% pour ceux qui vivent en province. En fait 19% y sont très attachés, 45% plutôt attachés et 9% pas du tout attachés.

 

67% (dont 18% beaucoup) sont préoccupés par le dynamisme de leur centre-ville, plus ceux habitant en cœur de ville (74%, dont 83% les CSP+, 81% les plus de 65 ans et 80 les hommes) que ceux en périphérie (64% mais 79% quand il s’agit de leur propre centre-ville)

 

En termes de profil, ce sont les 18-24 ans qui sont le plus attachés à leur centre-ville (73%), moins les 50 ans et plus (61%) ou ceux habitant en périphérie (58%, sauf en banlieue 65). Par contre peu de différences entre les hommes et les femmes et entre les CSP- les CSP+.

⇒ Déclin ou développement ?

46% jugent leur centre-ville en déclin, notamment les ruraux (52%), les plus de 35 ans (49%) ; 24% jugent leur centre-ville en développement, notamment les moins de 35 ans (31%) et les habitants des villes de plus de 100 000 habitants.

Prenant un recul sur 10 ans, la sensation de déclin (46%), est plus forte chez les habitants du cœur de villes (58%), ou des habitants de leur périphérie (54%)

 

90% (dont très 36%) considèrent que fréquenter les commerces de centre-ville est un acte citoyen, une réponse confondue avec les besoins quotidiens (les plus forts scores vont à la boulangerie, boucherie, pharmacie, les plus faibles aux artisans réparateurs).

 

Les réponses sur le maintien ou le développement des zones commerciales leur sont plutôt favorables (maintien 50% et davantage de développement 20) ; ceux qui souhaitent plus de développement sont les moins de 35 ans (29%), les CSP- (26%), les femmes (24%) et les habitants de la périphérie (25%, dont les jeunes, les femmes et les CSP- entre 30 et 35%).

⇒ Les acteurs les plus pertinents pour agir

Les acteurs les plus pertinents pour agir sur les centres-villes sont bien les conseils municipaux (75% dont 53% citée en premier lieu), les commerces de proximité (43% dont en premier seulement 11%)  et les citoyens (42%), loin devant les associations locales (29%), les entreprises locales (24%) et les institution politiques (région, communauté d’agglo, département, entre 19 et 21%), voire les administrations (12%).

 

Les habitants sont 89% (dont très 44) à considérer que la modernisation des centres-villes est une priorité pour le maire et à 80% (dont très 36) un objectif important pour ce dernier.

Pour 62% (dont très 16), la modernisation des centres-villes est un objectif important et prioritaire du gouvernement;, notamment pour les habitants des grandes villes, les moins de 35 ans et les CSP+.

⇒ Le programme cœur de ville

40% des Français disent avoir entendu parler du programme cœur de ville, mais seulement 14% peuvent dire de quoi il s’agit. 89% de ceux qui connaissent ce programme le jugent utile (dont très 38%).

 

77% des Français (en réalité 23% tout à fait) souhaiteraient être consultés et associés à la construction du programme centre-ville de demain.

⇒ La ville connectée

36% (dont 8 tout à fait) affirment que leur ville est connectée (existence d’un réseau wifi accessible dans les rues, présence d’écrans digitaux offrant des services et informations). 48% souhaiteraient notamment le wi-fi gratuit dans les rues, 41% de l’accès à la donnée publique, 37% une application portant sur les animations, les commerces, les actualités et les services de centre-ville.

 

Pour en savoir davantage : Présentation en exclusivité du 5e Baromètre du Centre-Ville et des Commerces (centre-ville.org)