Le chiffre des investissements des Business Angels en 2019.


"INVESTISSEMENTS DES BUSINESS ANGELS 2019", Business Angels, lu juin 2020

Le flux des investissements regroupés par les Business Angels ne semblent pas beaucoup bouger depuis 2010; par contre les investissements se font plus souvent en réseaux.

 

Depuis 2001, les Business Angels fédèrent 12 000 business angels locaux, et ont accompagné 4 000 entreprises et contribué à sauvegarder ou créer 20 000 emplois, investissant  650M€.

 

En 2019, ce sont 62 réseaux de business angels locaux (dont 560 femmes investisseurs) qui ont investi 43M€, contribuant à sauvegarder ou à créer 2 500 emplois dans 422 opérations.

En termes d’activité, 34% vont au digital, 18% à la santé/biotechnologie, 14% à des biens de consommation/distribution, 12% à l’industrie, 10% aux services et transports et 11% autres.

 

Sur la période d’avril à juin 2020, la baisse de l’activité se chiffre à 30% mais aucune opération n’a été annulée; les critères ont en revanche évolué, les business angels misant davantage sur des aspects rationnels comme la rentabilité ou le niveau de dépenses.

 

L’effet de levier est un coefficient de 2,8 et le tour de table type de 385K€. Les financeurs sont 54,5% en Ile-de-France, alors que les entreprises financées sont 33,4% en Ile-de-France.

 

Sur les 422 opérations de 2019, 164 sont d’un montant inférieur à 50K€, 107 entre 50 et 100K€, 105 entre 100 et 200K€ et 46 plus de 200K€. Le nombre d’opérations comprises entre 200 et 500K€ a chuté de 71 à 41 en un an, tandis que seule la tranche des tickets inférieurs à 50K€ a augmenté (de 148 à 164 mises entre 2018 et 2019).

 

Les co-financeurs sont d’autres business angels (la moitié), des fonds régionaux (9%), de la love money (6%), des fonds privés (5%), des banques (3,5%); 28% ne sont pas identifiés. De fait 70 % des investissements se font à plusieurs, en réseau, ce qui permet d’augmenter le ticket misé sur les start-up grâce à un effet d’entraînement avec des acteurs publics et privés.

 

Les montants investis en 2019 sont supérieurs à ceux de 2018 (43 M€ vs 37), et un peu supérieur à la moyenne 2010-2018 (41M€). Le volume des transactions ne décolle pas, malgré une French Tech qui bat des records de levées de fonds chaque année. Il faudrait doubler leur nombre pour faire face à la demande.

 

La part de ces investisseurs individuels dans la French Tech reste moins importante qu’au Royaume-Uni ou aux États-Unis : en France, ils représentent moins de 10%, alors qu’outre-Atlantique, ils sont 22%, avec une enveloppe de 22Md$.

 

Pour en savoir davantage : http://www.franceangels.org/index.php?option=com_content&view=article&id=12&Itemid=12&lang=fr

et article des Echos du 25 juin 2020