Source : données brutes Insee
La baisse du nombre de créations varie selon les activités; l’anlyse distingue 3 groupes (entre 17-26% à 49-55%).
Si la période décembre 2019- février 2020 (regroupement nécessaire pour appréhender correctement les retards administratifs connus en décembre) a connu une moyenne de 73 057 créations (dont 45,3% sous forme d’autoentrepreneur), elles ne sont plus que 57 688 en mars (-21%) et 34 559 en avril (-53%).
L’année 2019 a été particulièrement favorable au regard de 2018 (+17,9% dont +25% pour les autoentrepreneurs et +15,7% pour les autres entreprises individuelles); la période de début d”année (décembre-février) l’a été un peu moins (+12 ,1%, bien plus favorable aux entreprises individuelles avec +24,6% vs 9,8 pour les autoentrepreneurs); noter que l’évolution des créations en société est toujours modeste (4,7% à 8,6).
Mars et avril 2020 cumulés ont connu au regard de la même période en 2019, une chute de 32 à 36% quelque soit la forme de création.
Si l’on observe cette fois les activités, 3 groupes de créations classiques se détachent pour la période mars-avril 20 comparée à mars-avril 19 :
– Un premier groupe avec une chute modérée (au regard de la moyenne de 36%), entre 17 et 26% pour les activités classiques (meilleure référence que l’ensemble des créations du fait d’une proportion importante d’autoentrepreneurs qui n’auront jamais de recettes); on y trouve des services (aux particuliers, aux entreprises, financiers ou de santé), la plupart pouvant s’adonner au télétravail, et à l’image des entreprises le plus souvent en activité actuellement,
– Un second groupe autour de la moyenne (entre 32 et 38%) ; ce sont des activités du secteur secondaire industrie, construction auquel est adossé le secteur des activités immobilières,
– Le 3éme groupe est constitué d’activités de proximité, exercées notamment sous forme de boutique (commerce et HCR avec 49 à 51% de chute); les transports, le secteur le plus touché (-55%) l’est non seulement du fait du covid mais il était aussi inscrit dans une chute antérieure (forte hausse, puis tassements dus à la pratique des plateformes en ligne).
Les autoentrepreneurs ne s’inscrivent que partiellement dans cette évolution.
Pour rappel, les évolutions par activité à la fois pour 2018/2019 et les mois comparés de décembre-février : celles ci ne sont que partiellement comparables avec les activités en chute :