L’industrie manufacturière en 2018.


"En 2018, la reprise de l’industrie manufacturière française se consolide", DGE le 4 pages N°89, juillet 2019

„Sources et méthodes : les données utilisées pour la production industrielle sont celles de l’Indice de la production industrielle (IPI). Les données sur le commerce extérieur proviennent des Douanes. Le choix de ces deux sources s’explique par leur disponibilité à un niveau sectoriel détaillé, qui permet de mieux analyser la situation des entreprises industrielles et l’effet des politiques publiques. Le taux de marge correspond au ratio de l’excédent brut d’exploitation à la valeur ajoutée (y compris impôts sur la production nets des subventions d’exploitation).

La DGE propose des données un peu différentes de l’Insee.

 

Une situation plus favorable que les années précédentes, hors 2017 qui avait été particulièrement bonne.

Quelques caractéristiques de l’évolution de l’industrie manufacturière :

♦ La production manufacturière a progressé pour la quatrième année consécutive en 2018, avec toutefois un rythme de hausse ralenti (+0,4 % après +2,8% en 2017).

 

♦ L’emploi salarié direct, hors intérim, a augmenté pour la première fois depuis 2001, avec une hausse de 7 100 salariés; fin mars 2019, le cumul des créations nettes d’emplois s’élève, en outre, à 20 200 depuis le deuxième trimestre 2017.

 À la fin de l’année, 42% des industriels citaient la compétence de la main-d’œuvre comme une barrière à l’embauche, contre seulement 30% un an auparavant, loin devant les incertitudes sur la situation économique (26%) et les coûts liés à l’emploi (20%).

En 2018, les effectifs salariés dans l’industrie manufacturière ont de nouveau augmenté dans la plupart des secteurs des régions Pays de la Loire, Occitanie ou Nouvelle-Aquitaine, mais ont poursuivi leur recul dans les régions Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire, Île-de-France, Grand Est et Hauts-de-France.

 

♦ Le coût du travail est de 37,6€/h en 2018, redevenu inférieur au coût horaire de l’industrie manufacturière allemande (39,8€/h), où les salaires augmentent plus rapidement que dans les années 2000. Mais le coût du travail demeure cependant plus élevé que dans la plupart des pays européens, notamment l’Italie (27,6 €/h), l’Espagne (23,0 €/h) et les pays d’Europe centrale et orientale. Noter que ce coût est notamment la résultante d’un coût horaire des services (36,2€/h, contre 32,3€/h en Allemagne et 26,9€/h en moyenne dans l’Union européenne), représentant 27% des consommations intermédiaires.
La France se démarque aussi par l’importance des impôts de production (5,2% de la valeur ajoutée).

 

♦ Le taux de marge s’est dégradé pour la 2éme année consécutive en passant de 35,5% à 34,1%.

 

♦ Le solde des échanges de produits manufacturés, hors énergie, s’est amélioré de 3,0 Md€ en 2018, pour la première fois depuis 2013.

 

♦ Les investissements en R.&.D, constituant une source privilégiée de montée en gamme des produits industriels, ont augmenté de 48% en volume entre 2000 et 2017 et représentent 11% de la valeur ajoutée manufacturière française en 2017, contre 8% seulement en Allemagne.

La montée en gamme des entreprises françaises repose également sur la modernisation de leur appareil productif. Les dépenses en machines et équipements ont progressé de 8% entre 2015 et 2017, mais n’ont pas encore compensé le déficit d’investissement du début des années 2000; alors que l’appareil de production a été fortement sollicité en 2018, une proportion croissante d’entreprises se déclare contrainte par l’insuffisance de ses équipements; les dépenses d’investissement productif sont de plus en plus motivées par le renouvellement, à hauteur de 30% en 2018, soit le plus haut niveau depuis 1990, plutôt que par la modernisation et la rationalisation (22%).

 

♦ L’amélioration des performances de l’industrie française repose aussi sur le renforcement de son attractivité vis-à-vis des investisseurs étrangers; en 2018, avec 17Md€, les flux d’investissements directs étrangers (IDE) entrants dans l’industrie manufacturière ont atteint leur plus haut niveau depuis 2000; 320 projets industriels internationaux ont été recensés par Business France.

 

Pour en savoir plus : https://www.entreprises.gouv.fr/files/files/directions_services/etudes-et-statistiques/4p-DGE/2019-07-4Pn89-Industrie_manufacturiere-.pdf